Les pré-requis Kung Fu Panda
En janvier dernier, Matt Cutts, l’expert et pédagogue de Google en matière de SEO, avait annoncé l’arrivée du successeur de Google Caffeine : j’ai nommé Google Panda. Une importante mise à jour de l’algorithme Google ayant pour objectif de diminuer le spam sur le moteur de recherche et prête à chambouler les stratégies SEO des sociétés actuelles. Déjà actif aux US et dans les pays anglophones, Panda fait maintenant trembler la France.
Google cherche en fait à « nettoyer » son moteur de recherche en privilégiant les contenus et les sites de qualité et en tentant de déjouer les tours de petits malins capables d’utiliser des techniques pour référencer des sites de « mauvaise qualité » (les sites ciblés sont ceux qui ne proposent quasiment que de la publicité sans réel contenu original).
Ce que tout le monde craint sont les famueuses pénalités que Google va infliger à un site utilisant des pratiques désormais considérées comme abusives : contenu dupliqué, publicité abusive, pages indexées à faible contenu, production de contenu automatisé et optimisé pour le référencement… Google ne juge plus les pages en tant que telle mais l’intégralité du site web. Si une seule page déroge aux règles de Google, tout le site peut être pénalisé.
Google conseille en fait aux sites de ne pas se concentrer sur une stratégie de référencement mais plutôt sur l’expérience utilisateur et les contenus de qualité. Désormais trop de SEO tue le SEO, car si Google détecte toute forme de référencement abusif, tout le site en pâtira. L’expert SEO va donc devenir une sorte de concepteur rédacteur web.
Les objectifs principaux pour Google sont donc bien d’éradiquer le Black Hat SEO ainsi que les fermes de contenu et de se tourner vers du référencement éthique et naturel. Les sites en Flash vont également prendre un sévère coup dans l’aile, cette technologie n’était déjà pas idéale pour le référencement, mais Panda met désormais ces types de site hors course.
Indigestion d’eucalyptus : les conséquences aux Etats-Unis et au Royaume-Uni
Rectification suite au tweet de @stephpuchois : les pandas mangent du bambou pas de l’eucalyptus (c’est les koalas ;) : http://bit.ly/jf63Iu
Déployé fin avril aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, le Panda de Google a fait du dégât sur son passage. Parmi les chutes de visibilité les plus marquantes on retrouve :
– Aux USA : articlesbase.com (-94%), findarticles.com (-90%), wisegeek.com (-77%)
– Au UK : qype.co.uk (-95%),dooyoo.co.uk (-94%), twenga.co.uk (-92%)
source chiffres : pcinpact.com
Au final, Google déclare n’avoir impacté « que » 12% des résultats, mais forcément qui dit perdant d’un côté, dit gagnant de l’autre. Comme le montrent ces chiffres, les agrégateurs de contenus sont les plus touchés, mais ceux qui produisent des contenus originaux ont pu bénéficier d’une hausse de leur visibilité comme Metro.co.uk (+ 21%), Youtube.com (+ 19%), Vimeo, WordPress et Dailymotion (+ 18%).
source chiffres : nouvelobs.com
Le nouvel algorithme favorise les supports sociaux
Avec l’arrivée prochaine de Google Panda en France, il faut plus que jamais affirmer sa présence sur les réseaux sociaux : plus vos contenus seront « aimés » ou « retweettés », plus le référencement de votre site sera bon (pensez donc à intégrer les boutons « j’aime » de Facebook ou « Tweet » de Twitter sur vos pages). Panda faciliterait presque le travail des Community Managers.
C’est ce qu’on appelle le Social SEO : les moteurs de recherche, voulant donner de plus en plus de résultats en temps réel, reprennent les flux de vos comptes Twitter et Facebook. En optimisant les mots clés et les liens dans ses posts Facebook et ses tweets, on transforme le buzz généré en trafic vers le site.
Il faut également prendre en compte la fréquence de partage de vos contenus sur les réseaux sociaux. Il faut donc y être présent, animer sa communauté mais surtout proposer des contenus de qualité sur vos supports pour qu’ils soient ensuite repris sur Facebook, Twitter & co.
Les autres choses à faire pour optimiser votre site :
– Améliorer ou supprimer vos pages à faible contenu
– Ajuster ou dinimuer vos emplacement publicitaires (ou les placer hors de la ligne de flotaison)
– Diminuer ou éviter le recours à la technologie Flash
– Optimiser vos liens sortants vers des sites de qualité
Conclusion : Google aurait-il cédé aux lobbying des marques ?
- GOOGLE : les 2 premières pages font l’e-reputation d’une marque
- Les forums d’avis complètent celle-ci
Article co-écrit par Nicolas2fr et Michael
3 Commentaires
Damien
25 mai 2011 at 12 h 54 minSuperbe article. j’aime la référence à l’e-réputation.
Aux marques maintenant de mettre en place un ensemble de stratégies pour faire arriver un contenu contextualisé et pertinent en première page Google (sur les 10 premiers résultats cette fois) quelque soit la requête.
A voir, si des petits malins vont se placer dans la niche crée par Google et mettre en place des moteurs de recherche basé sur les avis des internautes ou les réseaux de contact twitter et Facebook de l’internaute réalisant sa recherche(cf l’outil wasam)
Jibe - Formateur Web
26 mai 2011 at 11 h 05 minEffectivement le Panda est efficace pour virer les intermédiaires repeteurs pollueurs, une certaine façon de se dédouaner envers les marques.
Un peu irritant (pour rester poli) ce tout ou rien : Si une seule page déroge aux règles de Google, tout le site peut être pénalisé.
Ca ressemble un peu a un avis de faiblesse quant a la qualité des critères de détection utilisés par Google.
Et en ce qui concerne l’impact de réseaux sociaux, ce doit être la première fois que Google ne gère pas les infos en direct mais doit passer par des tiers.
ivanoff
26 mai 2011 at 13 h 23 min« L’expert SEO va donc devenir une sorte de concepteur rédacteur web. »
Parce qu’il ne l’est pas déjà ? Pour moi, Panda ne change rien. Il n’a un impact que sur des sites bien spécifiques comme les agrégateurs de contenus a la wikio, comparateurs de prix ou autres sites qui polluaient bien les SERP. Pour un site classique, l’impact négatif devrait être négligeable même s’il faut suivre ca de pres.