Après une première partie consacrée à un rapide retour en arrière dans l’histoire de l’internet des objets, retour dans le flux, la vraie vie de l’agence pour tenter de vous conter le pendant du marché tel que nous le percevons aujourd’hui.
Veille matinale dans les « objets »
Quelques vagues de somnolence ce matin à tenter de suivre le mot-dièse #CES2014 sur Twitter.
En attendant une Mother bienveillante apte à mesurer ma dopamine, je penserai dès ce soir à rebrancher les objets de contrôles de sommeil + régulation de température /qualité d’air. Et faute de disposer d’un visio-actionneur d’ouverture de porte sur le téléphone, retour dans la vraie vie (hors de l’écran) pour quelques allers et retours à la porte afin d’accueillir nos visiteurs.
Parcouru le nouveau catalogue/moteur de recherche d’objets lancé hier par Wolfram : 3000 objets pour le démarrage. Un porjet restant ouvert au recensement des nouveaux constructeurs. Passionnant et à suivre pour inspiration si vous vous enthousiasmez pour le sujet .
La « French Touch » qualifiée d’ingénieuse et créative par les pros du CES
Faute d’avoir pu rejoindre l’ami Jean-Michel Billaut pour sa visioconférence live quotidienne en direct de Villiers le Maheut pour un point avec Olivier Ezratty et d’autres compères de la French Touch, quelques éléments retenus sur l’effervescence du jour.
Le Monde confirme que la high-tech française fait son show à Las Vegas : Sur les huit « trucs les plus cool » recensés au CES par le magazine Wired, la bible américaine de la high-tech, quatre sont français.
Le premier post d’Olivier pour Challenges confirme aussi que les O.C. figurent parmi les trois premières tendances de fond du CES 2014 de Las Vegas :
(…) Deuxième tendance, les objets connectés (à Internet, NDLR). Certes, tout le monde en parle depuis déjà un certain temps, mais ici, on ne parle presque que de ça ! Deux phénomènes caractérisent ces objets ici : premier phénomène, on relève un nombre très importants de « copy cats » (produits qui imitent des produits à succès, NDLR). Par exemple, j’ai compté entre 15 et 20 bracelets connectés du même type que celui de Fitbit (…).
Deuxième phénomène : la variété incroyable des objets connectés, apparemment, aujourd’hui, on peut connecter à Internet un peu tout et n’importe quoi… Par exemple, j’ai vu une raquette de tennis de Babolat qui est connectée au Web et qui vous permet de connaître vos statistiques de jeu ! J’ai vu aussi un thermomètre destiné à mesurer la cuisson de la viande : plus la peine de rester près du four, les données de température sont envoyées directement sur votre Iphone. J’ai vu aussi une bague qui mesure votre exposition aux UV : elle vous indique si vous êtes resté trop longtemps au soleil.
Si ce marché semble en plein essor, attention cependant à la fragmentation : car chacun propose son objet et son application, qui fonctionnent quasiment en autarcie. Du coup, j’imagine que dans le futur, tous ces objets connectés, tous ces capteurs, seront reliés ensemble grâce à un logiciel chargé de leur gestion, afin que l’utilisateur puisse s’y retrouver et garder la main. En gros, un logiciel pour « connecter les objets connectés »…
99% de nos objets restent à connecter
Pour revenir sur quelques chiffres abordés hier, les démographes prévoient 7.7 milliards d’humains pour 2020 à mettre en perspective avec 200 milliards de choses connectées selon les analystes. Ce qui nous donnerait une moyenne de 28 choses connectées par humain !
Faites le calcul : combien cumulez-vous de box, téléphones, télévisions, automobiles voire podomètres ou autres bracelet-gadgets (peut-être en train de dormir dans vos tiroirs) ? 5, 10, ou 20 objets tout au plus, non ?
Nous sommes encore loin du compte et pouvons sans nous tromper affirmer que 99% de nos objets du quotidien ne sont pas encore connectés.
Un Paysage Économique Encore Bien Distribué
À la différence de notre web féodal ultra-concentré entre trois opérateurs US mondiaux, l’architecture de l’internet de tout devrait -nous l’espérons- évoluer vers un marché plus équitablement distribué.
Matt Truck a conçu ce tableau pour nous aiguiller au sein de ce secteur. Sa classification qui risque d’être chamboulée, a le mérite de nous exposer clairement les défis de ce marché complexe et atomisée, réparti en trois champs :
- les plates-formes
- les apps : quantified self, vie, maison connectée, industries et internet industriel
- les blocs de construction.
Guerre de standards en vue
Le premier défi (reconnu) à cette heure relève de l’absence de standards d’interconnexions.
Et face à l’urgence de connecter cet ensemble, les constructeurs ont souvent lancé des produits et plates-formes chacun dans leurs coins. Faute de standardisation, l’interconnexion au tout et sans couture risque de relever du parcours du combattant et à un empilement de box et d’interfaces-utilisateurs. Pensez au nombre de télécommandes cumulées sur la table de votre salon. Même si les terminaux mobiles s’imposent de facto comme les principaux « hubs » ou terminaux de connexion associés aux premiers objets, aucun leader ne s’est encore imposé sur ce marché grand ouvert.
Parmi les efforts récents de standardisation, nous pourrons suivre l’annonce de l’Alliance Allseen menée par la Fondation Linux emmenant une belle brochette de partenaires prestigieux dans un consortium à but non lucratif très américain. (LG, Panasonic, Sharp, Silicon Image… évoluant sur la plateforme opensource AllJoyn de Qualcomm.)
La suite demain et à discuter à notre prochain Meetup…
Demain j’essaierai de vous décrire nos intentions de production éditoriale pour notre prochain meetup du Quantified Self consacré au design et programmé pour le 26 mars prochain.
À ce titre, je suis déjà ravi de vous confirmer que Xavier Houy, designer industriel de nombreux objets de notre futur quotidien (Mother, COOKOO, Cogeeto, ….) nous aidera à co-produire ce meetup. Pensez à réserver !
Et à demain pour la suite.
xtof
3 Commentaires
Internet des Objets : Comment y aller ? (3/3) | 50A BLOG
9 janvier 2014 at 17 h 51 min[…] l’enthousiasme du post d’hier sur l’actualité du CES 2014 concernant l’internet des objets et l’attrait évident de ces babioles conçues pour des « utilisateurs […]
Internet des Objets : le Jeu est Ouvert ! | 50A BLOG
14 janvier 2014 at 9 h 06 min[…] de notre côté, nous vous donnons rendez-vous demain soir pour tenter un éclairage plus approfondi et personnel sur ce que nous aurons retenu de […]
Matthieu.L
16 septembre 2015 at 14 h 20 minEffectivement, quand des standards seront défini, cela risque de contraindre pas mal de fabricants dans des délais assez brefs.