Pour ce 13e épisode, 50a Galaxy le Podcast aborde le thème du parcours utilisateur. Notre expert en expérience utilisateur (UX), Jérôme de Vries se prête au jeu.
Ce podcast s’articule en 4 temps :
- La notion de parcours utilisateur
- La notion de design de services
- Le déroulement d’un atelier parcours utilisateur chez 50a
- Les tendances de l’UX et de la Big data
1. Le parcours utilisateur
Un utilisateur n’est pas qu’un client final. On parle d’utilisateur, c’est un partenaire, un prescripteur , un fournisseur. C’est une notion large. Il ne faut d’ailleurs pas dire cible. Ce terme n’est pas vraiment approprié.
“ Une cible c’est la chose sur laquelle on tire et on ne veut pas tuer nos utilisateurs. ”
Existe-il une différence entre le parcours utilisateur et le parcours client ? Ces notions sont à distinguer en effet un parcours client est le processus entre les utilisateurs entre une marque, un produit… quant à la notion de parcours utilisateur il s’agit plutôt d’un terme d’ergonomie. Par exemple les tunnels de ventes sur un site internet.
Le parcours utilisateur est plus l’interface alors que le parcours client est la représentation de l’expérience client. Il ne faut pas confondre l’utilisateur et le consommateur. Car un client est un utilisateur et un utilisateur peut devenir client. Pour que l’utilisateur devienne un client, il faut lui donner plusieurs chances. L’utilisateur ne va pas obligatoirement suivre le parcours imaginé. Il va de lui-même sortir du parcours, c’est naturel. On en fait tous l’expérience. C’est d’ailleurs l’intérêt de travailler son design de services.
2. Le design de services
Les designers prennent le pas sur les ingénieurs. Aujourd’hui, ce n’est plus des produits que l’on consomme. Ce sont des services, des expériences. Tout est devenu service. Les méthodes qui servaient initialement à fabriquer ou concevoir des produits sont obsolètes. Elles ne suffisent plus. On parle donc aujourd’hui de design de services. Prenons l’exemple de la SNCF et de son site. Aujourd’hui on ne trouve plus de train dessus mais bien des prestations. Vous pouvez y trouver de quoi louer une voiture ou une chambre d’hôtel. On ne crée donc plus un site mais bien une expérience digitale.
3. L’atelier parcours utilisateur chez 50a
Chez 50a nous proposons à nos clients de faire des ateliers parcours utilisateurs. Ils ont pour but de trouver l’histoire de transition pour que le parcours soit plus fluide pour l’utilisateur. Nous avons déjà fait près de 50 ateliers. La plupart sont dans le secteur de la construction immobilière. Le parcours de la maison contient 26 étapes, par exemple. Et toutes ces étapes vont être analysées et optimisées. Cet atelier prend en général une demie journée.
Un atelier comme celui-ci se décline en quatre étapes :
Premièrement l’étape des personae. L’objectif est de recueillir toutes les informations nécessaires : les motivations d’utilisations, les attentes et besoins, bref les préférences de vos utilisateurs. Il s’agit en effet de proposer une expérience adaptée à votre marché et aux offres existantes.
Deuxièmement reconnaître les points de contact. C’est à dire, identifier tous les points de contact entre l’utilisateur et l’entreprise avec les services que l’on propose. Ils sont très nombreux. Ça passe par le bouche à oreille, le site internet, les réseaux sociaux, la PLV…
Troisièmement, tracer le parcours. Savoir à quoi il ressemble, visualiser son schéma. Cela permet de trouver les points de blocages et les points de rebonds. On peut cerner les opportunités et les faiblesses.
Et quatrièmement, les émotions. Déterminer l’émotion de l’utilisateur à chaque étape du parcours. Il faut analyser ce que l’utilisateur peut ressentir et ce, durant tout le parcours.
L’objectif est de prendre conscience de tous les acteurs de ce parcours utilisateur. Comprendre leurs actions et leurs aboutissements.
4. Les tendances de l’UX et la Big data
La tendance forte était que le marketing avait l’impression d’avoir la science infuse. On se fiait aux études sans prendre en compte l’utilisateur. Mais ça a changé notamment avec les réseaux sociaux. Les techniques d’antan ne fonctionnent plus. L’utilisateur en connaît presqu’autant que le directeur en marketing. Il adore être satisfait rapidement et trouver des alternatives. On doit utiliser la connaissance des utilisateurs.
La question du Big data et son impact sur l’utilisateur est pertinente. Aujourd’hui, avec la cybersécurité et la règlementation RGDP, on parle des besoins de protection des données.
“ 83% des français sont prêts à partager leurs données avec une entreprise afin d’accéder à une expérience client plus personnalisée.”
La plupart des utilisateurs donnent accès à leurs données personnelles consciemment. Avant que l’on prenne en compte des datas, on pouvait concevoir seul. Désormais on déshumanise ce procédé. Peut-on alors automatiser des parcours utilisateurs avec la big data ? La réponse est oui. On peut arriver à les automatiser en y intégrant notre utilisateur. Le parcours utilisateur est très humain initialement mais les IA et la Big data ne sont pas forcément incompatibles. On tend vers ce changement. Tout devient numérique et ça a beaucoup d’impact dans les entreprises, d’un point de vue humain, d’un point de vue processus et workflow. Vous l’aurez compris le parcours utilisateur était bien plus simple dans un monde sans internet !
Les dernières tendances de l’UX sont la prestation et l’expertise. Il faut sortir du parcours utilisateur qui permet d’explorer et d’identifier de nouvelles pistes. Il faut en sortir physiquement. Chez 50a, lors d’un atelier, nous avons emmener les équipes clients en dehors. Et on leur a demandé de retirer de l’argent à un distributeur de billet avec des fauteuils roulants. Il faut créer des environnements physiques. L’objectif est d’expérimenter ces nouveaux services.
Si vous avez apprécié cet article, vous pouvez retrouver tous nos podcasts 50a Galaxy. Ou pour en savoir plus sur le parcours utilisateur, n’hésitez pas à regarder notre étude de cas sur le sujet ici.
Nota bene : On parle aussi bien de parcours client que de parcours utilisateur. Tout dépend si l’on décide de mettre plus en avant l’expérience que l’acte achat.