Dans le cadre des 18 ans de l’agence digitale 50A nous vous avons concocté une série d’interview au format podcast. Pour ce nouveau podcast, c’est un plaisir que de donner la parole à Hayat Outahar, véritable “crypto geek queen” qui fait partie de notre galaxie depuis une quinzaine d’année ! Elle nous parle de la technologie blockchain, de sa découverte de Bitcoin, puis de sa découverte d’Ethereum. Elle nous donne également son avis sur Elon Musk et sa vision d’un monde où l’IA et la robotique seraient dominants. Que du love <3
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EXTRAIT PODCAST : UNE RENCONTRE ORIGINALE
Le saviez-vous ?
Hayat Outahar a publié son premier roman à l’âge de 24 ans !
“J’ai fait des études littéraires puis j’ai continué avec des études en art audiovisuel. J’ai eu une période où j’écrivais beaucoup, alors dès que je me suis sentie prête, j’ai publié un roman. A l’adolescence, j’avais comme ambition de devenir écrivaine, metteur en scène ou scénariste. Début des années 2000, j’avais ouvert un blog pour raconter mes aventures autour de mes loisirs artistiques, et c’est ainsi que je me suis pleinement et durablement passionnée pour Internet.
En 2008, quand j’ai rencontré Nicolas Bermond, fondateur de l’agence 50A, on avait déjà plein de passions communes. Nicolas est très cultivé, il s’intéresse à tout et à tout le monde. C’est pourquoi, quand on s’était revus, je lui avais offert mon roman. On peut dire que c’est ce lien, qui nous a permis de consolider notre rencontre.”
EXTRAIT PODCAST : C’EST QUOI LE WEB3 ?
“Le Web 3 ? C’est le web nouvelle génération, celui qui succède au Web 2, celui qui va mettre l’accent sur la décentralisation et qui va apporter un contre-pouvoir à la centralisation des données par les GAFAM. »
“Comment reprendre le pouvoir sur nos données ? Comment concevoir un internet qui permette aux utilisateurs d’être plus responsables ? Le Web3 tente de répondre à ce questions en nous permettant d’avoir des alternatives d’usages sur internet. Le Web 3 permet d’avoir des données moins centralisées par les grosses corporations et surtout, moins exploitées à des fins commerciales. Ça va bousculer la concentration des pouvoirs numériques monopolisés par les corporations leader. »
QUESTION :
- “Le Web 3, est-ce une révolution ? Parce que Nicolas, que j’ai reçu pour le podcast épisode un, disait que ça existait depuis des années et que le Web 3, c’était juste du marketing.”
- “C’est une vision. S’il est vrai que tous ces outils existent depuis quelques années déjà, leur stade de développement n’était pas si avancé et leur usages encore moins…”
EXTRAIT PODCAST : L’ANECDOTE 50A DE HAYAT OUTAHAR
“Nicolas est très visionnaire sur l’évolution des technologies, il d’ailleurs beaucoup travaillé sur le développement du métier de community manager, qui à l’époque, n’existait pas vraiment, la presse en parlait mais ce n’était pasune fonction clef au sein des entreprises.
En 2010, l’agence a eu une demande d’intervention pour « Les rencontres d’Autrans », un événement qui rassemblait les acteurs du numérique dans le Vercors, pour animer des conférences destinées à comprendre l’avenir de nos usages numériques. En tant qu’agence de communication, nous devions apporter notre point de vue sur « Le community Manager dans l’entreprise 2.0″. Nicolas m’avait alors proposé « Ca te dit de travailler sur ça ? Si oui, on peut faire la conférence ensemble ! ». Spontanément, j’ai dit « Okay ».
J’avais alors organisé une étude collaborative – sur Googe Wave, RIP GWave – où je posais des questions ciblées à des personnes qui étaient, ou se prétendaient « community manager« . On avait finalisé notre présentation en y apportant notre vision business avec des focus sur : la stratégie, l’engagement, le crowdsourcing, les KPIs, les ROI, etc… On voulait vraiment coller au thème « Le community manager dans l’entreprise 2.0″. Car encourager les entreprises à recruter un community manager, nécessitait de démontrer que ce poste peu connu, n’était ni une dépense, ni un caprice mais un investissement qui finirait pas devenir rentable.
Nicolas et moi étions un peu choqués, car nous tentions de répondre avec honnêteté au sujet imposé, à savoir « Le community manager dans l’entreprise 2.0″. Aujourd’hui encore, on en ri beaucoup et c’est une anecdote que j’aime raconter, car même si l’intervention de cet élu local était agressive, on salue l’effort de la métaphore, et on valide la performance littéraire.
EXTRAIT PODCAST :
LES TECHNOLOGIES QUI ÉVOLUENT ÇA TE FAIS PEUR ?
“Ce monde est un peu étrange. On est conditionnés dès l’école, à nous former à un métier qui ne nous plaît pas forcément. Adulte, on n’a pas tous la motivation d’aller travailler au quotidien. Notre but est d’avoir des revenus pour payer notre loyer et vivre décemment. Dans nos secteurs d’activités, c’est différent, car on fait des « métiers passion » lucratifs… mais n’oublions pas qu’il y a plein de « métiers passion » qui ne le sont pas. Pour évoluer professionnellement, il est nécessaire d’intégrer les technologies qui s’offrent à nous et de les voir comme des alliés”
EXTRAIT PODCAST : ET LES BITCOINS DANS TOUT ÇA ?
J’ai commencé à avoir une fascination pour Bitcoin à une époque il était compliqué d’en avoir. Il fallait aller sur le dark net et contacter des gens bizarres pour espérer convertir ses bitcoins en billets.
Aujourd’hui, tout est plus simple, on a plein de plateformes qui permettent de convertir ses cryptos. Je n’en avais pas acheté, mais je trouvais déjà ça absolument génial. Je me suis dit WikiLeaks, ils font vraiment un truc de dingue en passant par cette alternative.
Et après ? J’avais un peu oublié cette idée de bitcoin. Je me suis de nouveau intéressée à ce sujet en 2015, en passant devant « La maison du Bitcoin » rue du Caire à Paris. J’habitais le quartier, et en voyant ce grand logo bitcoin avoir pignon sur rue, je m’étais dit « Tien, ça ne doit pas être si illégal que ça ! ».
À cette époque, je voulais juste comprendre comment fonctionnait un wallet. En achetant du bitcoin, j’espère comprendre le concepte réel de la blockchain. En 2019, alors que j’étais en Italie pour me former à la Apple Developer Academy, le sujet de la blockchain s’est de nouveau porté à moi.
Là-bas, j’ai travaillé sur une application qui utilise la plateforme Ethereum pour certifier des documents. C’est grâce à Ethereum, que j’ai découvert que l’usage de la blockchain n’était pas juste destinés à des transferts de valeurs financières. Quand j’ai compris le fonctionnement des smart contracts, je me suis dit « On peut tout décentraliser, c’est un truc de dingue ! ».
J’ai découvert la blockchain avec Bitcoin, ce qui est normal puisque c’est Bitcoin qui a permis d’architecturer la blockchain telle qu’on la connaît aujourd’hui, mais je suis revenue convaincue par cette technologie grâce à Ethereum.
EXTRAIT PODCAST :
CRYPTO-ACTIFS OU CRYPTO-MONNAIES ?
“Le Whitepaper « Bitcoin, the peer-to-peer cash system » a définitevement marqué l’histoire de la finance et du numérique. Le but de cette initiative anonyme est de renverser un système archaique. Une adoption massive de Bitcoin, permettrait à chacun d’être propriétaire et responsable de ses fonds. Le but de Bitcoin est de devenir incontournable, de manière à ce que chacun puisse ses courses et payer en bitcoins. En cherchant une communauté active, Bitcoin se pose comme une alternative à la monnaie fiduciaire, donc un concurrent direct au système financier traditionnel. En revanche, les autres cryptos actifs ne te promettent pas que demain, tu puisses aller faire tes courses avec. Ce qu’ils te promettent, c’est qu’en achetant leur crypto, tu puisse utiliser un service décentralisé hébergé sur une blockchain.”
EXTRAIT PODCAST : C’EST QUOI LA DEFI ?
iiiLa DeFi, c’est la finance décentralisée ; en opposition à la TradFi, la finance traditionnelle. La DeFi propose tous les services financiers des banques mais gérés de manière autonome par des smart contracts : le code remplace le banquier. L’idée de la DeFi, c’est de faire de l’échange de crypto actif, de souscrire à des prêts et à des assurances etc, sans passer par une banque.
En passant par une plateforme décentralisée, tu peux avoir accès à tous les services d’une banque sans passer par un conseiller financier. Si tu es capable de te débrouiller tout seul et de peser le pour et le contre de chaque service, tu peux être capable de le faire via une plateforme décentralisée.
EXTRAIT PODCAST : C’EST QUOI UNE DAO ?
Quand on fait partie d’un groupe, qu’il s’agisse d’une entreprise, d’une association ou d’un projet personnel, etc… il va y avoir de la centralisation d’informations. Cette centralisation peut alors se transformer en rétention d’informations. Avec une DAO, c’est-à-dire une organisation autonome décentralisée, toutes les décisions vont être publiées de manière transparente et soumises aux votes du groupe. La transparence étant au centre du système, il n’est pas possible de faire de le rétention d’informations.
Imagine-toi en entreprise, tu es une équipe qui exprime une frustration sur la management car le chef de projet prend des décisions arbitraires. Les décisions sont soumises au groupe mais l’avis de la majorité est rarement écouté. Que faire ? Pas grand chose, car bien qu’on soit dans une démarche de collaboration, l’organisation est centralisée.
En permettant de définir des objectifs communs et des règles d’organisation transparentes, la DAO remet la confiance au centre des échanges. Plutôt que d’avoir une personne qui gère le budget, sans que l’on sache trop où ça passe, là, de manière transparente, le groupe décide communémement des postes de dépenses. Si les membres du groupe sont en désaccords sur des projections de dépenses, eh bien ces décisions vont etre soumises au vote, puisque tout le groupe est concerné par ce sujet ».
EXTRAIT PODCAST : HAYAT ET SA VISION D’ELON MUSK
“Il faut toujours faire attention aux déclarations des uns et des autres car chacun prêche pour sa paroisse. Ce qui intéresse Elon Musk, c’est surtout l’intelligence artificielle et tout ce qu’il peut en faire. Elon Musk n’a pas d’intentions humanistes, c’est un business man et un grand manipulateur.
Il travaille sa visibilité numérique. Sa présence massive dans les médias participe à la promotion de l’ensemble de ses nombreux projets.
S’il a un avis sur tout, c’est aussi parce qu’il aime provoquer. Elon Musk… Web 2 ou 3… il s’en fout. Il dit tout et son contraire, on ne sait absolument pas ce qu’il pense. Ce flou qui l’entoure participe à sa légende.
Elon Musk peut vous dire que le bitcoin est une monnaie aussi merdique que la monnaie fiduciaire et le lendemain, vous dire que Bitcoin est génial. Il peut vous dire qu’en achetant du bitcoin vous pouvez acheter une Tesla, puis annoncer que Tesla n’accepte plus les payement en bitcoin parce que son fonctionnement n’est pas écologique.
Beaucoup de folklore et d’égocentrisme qui n’apporte pas grand chose à l’écosystème. En étant en accord avec tous et en désaccord avec personne, il veut « plaire à tout le monde ».
On ne saura jamais vraiment qui il est, et on ne saura jamais vraiment ce qu’il pense. En occupant l’espace médiatique, il multiplie ses opportunités business et rappelle au monde, qu’il a du pouvoir et qu’il existe.
On sait qu’Elon Musk est capable d’avoir un point de vue argumenté sur les innovations technologiques et scientifiques. Il n’a pas envie d’être clair sur ce qu’il pense, car cette stratégie lui permet de plaire à tout le monde. »
EXTRAIT PODCAST :
C’EST QUOI LE BULL MARKET ET LE BEAR MARKET ?
Lorsque le taureau attaque, il attaque du bas vers le haut, donc le marché est haussier. Et lorsque l’ours attaque, il attaque du haut vers le bas, donc le marché est baissier.
EXTRAIT PODCAST :
POUR FINIR, AURAIS-TU UN LIVRE À NOUS CONSEILLER ?
Mon livre favori est “Trois hommes sur un bateau”, c’est un livre d’un auteur anglais qui s’appelle J.K JEROME. Et c’est le premier livre qui m’a fait vraiment éclater de rire. C’est un roman humoristique qu’il vaut mieux lire en version originale “Three Men In A Boat”. C’est l’histoire de trois amis hypocondriaques qui décident de faire une croisière sur la Tamise. Si ce livre vous plaît vous pourrez lire le tome 2 « Three Men on the Bummel ». C’est l’histoire de ces 3 mêmes amis, qui partent en randonnées en Allemagne, dans la Forêt Noire.
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Merci à Hayat Outahar d’avoir partagé son expérience dans ce podcast.
Article et podcast made in 50A