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La cancel culture et e-reputation

Depuis quelques années, un nouveau phénomène appelé « Cancel Culture » ou « Cancel-out Culture » fait fureur aux États-Unis et se répand de plus en plus dans le monde. Traduit en français en « Culture de l’annulation ou culture de la dénonciation », il s’agit d’un appel au boycott d’une personne, physique ou morale, qui a tenu des propos ou fait des actes jugés offensants. Prenant surtout son essor dans le monde du « showbiz », ce phénomène s’attaque à différents sujets comme le racisme ou le sexisme. Mais que sait-on exactement de cette pratique?? Pour vous aider à y voir clair, focus sur le Cancel Culture. 

Cancel culture symbol or cultural cancellation and social media censorship as canceling or restricting opinions that are offensive or controversial to the public with 3D illustration elements.

LA CULTURE DE L’ANNULATION OU LA DÉNONCIATION?

Pour faire simple, le cancel culture est une pratique qui consiste à ostraciser une personne qui tient des propos ou faits des actes qui conduisent à l’indignation publique, notamment sur les réseaux sociaux. Ce terme apparu pour la première fois en 2017 et base sont approchés sur le mouvement du woke. Il s’agit du fait de prendre conscience des injustices sociales et raciales subies par les minorités. En culture de dénonciation, ladite injustice fait l’objet d’une dénonciation public, ce qui conduit à une action massive comme un boycott ou une ostracisation de la personne concernée.

Aujourd’hui, cette pratique s’attaque à tous les sujets qui peuvent conduire à l’indignation d’une communauté ou du grand public. Il peut s’agir de propos ou d’actes considérés comme racistes ou sexistes. Cela peut aussi être un propos ou un acte considéré comme offensant ou haineux sur la religion ou sur la communauté LGBTQ. L’accusé et la victime peuvent donc être n’importe qui. Dans la majorité des cas, l’accusé est une personnalité publique comme un artiste, un businessman, un politicien, un intellectuel, etc. Parmi les nombreuses personnalités qui sont dénoncées ou « cancelled », on cite le réalisateur Roman Polanski, le producteur Harvey Weinstein et le professeur de criminologie Mike Adam. 

Cette culture de la dénonciation a pris de l’ampleur grâce aux réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Instagram et autres. En effet grâce à ces outils, il est possible de partager aisément les cas de propos ou de l’acte jugé injuste ou inacceptable. D’ailleurs, ironiquement, il arrive que le boycott soit causé par l’accusé lui-même. Parmi les exemples, on cite l’actrice Gina Carano qui est virée de la série à succès Mandalorian de Disney à cause de publications considérées comme odieuses impliquant les juifs et l’Allemagne Nazie. Selon le cas de figure, la culture de la dénonciation peut avoir un impact sur le long terme ou n’être qu’une action médiatique de courte durée. 

Note : Si le terme « Cancel Out Culture » fait son apparition en 2017, notez que cette pratique ne date pas d’hier. À travers l’histoire, plusieurs personnalités publiques ont fait l’objet de boycott comme le philosophe Spinoza (1632 – 1677). Pour rappel, ce dernier est banni de la communauté juive au XVIIe siècle en raison de sa croyance.

LES CAS DE CANCEL CULTURE D’ACTUALITÉ 

Dans le monde de l’art, cette pratique peut conduire au boycott d’un œuvre comme un film, un livre ou un tableau, etc. Cela peut être dû à son auteur ou au contenu de l’œuvre lui-même. 

L’affaire Polanski

Dans le domaine du cinéma, le réalisateur franco-polonais Roman Polanski est considéré comme une pointure avec des films à succès comme Rosemary Baby. Mais sa notoriété est tachée par plusieurs affaires de viol, dont la plus célèbre est celle de Samantha Geimer. Cette dernière n’avait que 13 ans au moment des faits. Cette sale réputation suit encore le réalisateur qui est rejeté par bon nombre de personnes du showbiz. Son dernier film dont le titre est ironiquement « J’accuse » fait l’objet de boycott et scandalise pour son César du meilleur réalisateur. 

Les films boycottés

 Outre les auteurs, il y a également des films qui sont sujets à cancel culture en raison de leur contenu. C’est notamment le cas du film « Autant en emporte le vent » de Victor Fleming sorti en 1939. Si pendant longtemps, ce film est considéré comme un des plus grands chefs-d’œuvre du 7e art, il est aujourd’hui jugé comme raciste. En raison de la controverse, HBO max qui est chargé de sa distribution en ligne du film décide de retirer l’œuvre de son catalogue. 

Le mouvement #MeToo

 Outre le cas Polanski, il y a de nombreux cas d’abus sexuel dans le showbiz. Au fil des années, de nombreuses femmes ont commencé à briser le silence, ce qui a conduit à la création du mouvement #metoo. À travers le monde, des noms de réalisateurs, producteurs et acteurs sont sujets au cancel out culture. On cite l’exemple de l’affaire Weinstein qui a eu gain de cause devant la justice américaine. 

LE PROBLÈME DE LA CANCEL CULTURE 

La cancel culture s’apparente au concept du politiquement correct, ce qui permet d’éviter d’offenser une personne ou une communauté sur son ethnie, son sexe ou sa religion. En théorie, cette pratique permet donc de développer une bonne conduite. Mais en pratique, c’est plus de l’auto-justice, un tribunal sur les réseaux sociaux. Il faut savoir que dans certains cas, la victime du cancel culture n’est pas toujours fautive. 

LA CANCEL CULTURE ET LA E-REPUTATION

Dans un monde où la « cancel culture » gagne du terrain, l’impact sur l’image et la réputation d’une entreprise ou d’une personnalité publique peut être significatif et immédiat. Quand une entité se retrouve au cœur d’une controverse pour avoir tenu des propos ou adopté des comportements jugés inappropriés, cela peut entraîner un désengagement rapide de la part de consommateurs actuels ou potentiels. Ce phénomène peut se manifester par un boycottage de la marque, vu comme une extension des valeurs personnelles du consommateur. La perte de confiance ne touche pas seulement l’entité en question, mais peut également s’étendre à des célébrités, des influenceurs et d’autres marques qui lui sont associées, affectant ainsi leur propre image et crédibilité.

Le cas Balenciaga

Ils ont suscité la controverse, soulignant la fine ligne entre une publicité audacieuse et une qui franchit les limites de l’acceptable. La réaction, ou l’absence de réaction, à ces controverses est un choix stratégique qui peut avoir des conséquences durables. Il est devenu essentiel pour les marques et les figures publiques d’adopter une position claire lorsqu’une controverse éclate. L’engagement dans le dialogue sur des sujets sensibles peut renforcer les liens avec leur audience, montrant une marque ou une personnalité comme étant engagée et authentique. Cela peut aussi attirer de nouveaux consommateurs qui partagent les mêmes valeurs. Cependant, si la position adoptée semble déconnectée ou inauthentique aux yeux du public, cela peut provoquer un backlash, menant à la perte de soutien de la part de certains consommateurs.

Le cas de Kim Kardashian

Elle a été critiquée pour sa réaction tardive au scandale de Balenciaga, illustre la pression exercée sur les figures publiques pour qu’elles prennent position dans des situations controversées. Les consommateurs exigent de plus en plus des entreprises et des personnalités publiques qu’elles contribuent positivement à la société, ce qui nécessite une communication transparente et authentique pour maintenir leur crédibilité et leur relation avec le public. Faire une erreur est humain, mais l’important est de savoir écouter les critiques, prendre ses responsabilités, présenter des excuses sincères et prendre des mesures concrètes pour rectifier le tir.

La « cancel culture » ne se contente pas de remettre en question l’image publique ; elle incite également les marques et les individus à une introspection profonde et à une responsabilité accrue. Dans ce contexte dynamique, la capacité d’une marque ou d’une personnalité à évoluer, à répondre avec authenticité et à prendre des initiatives positives devient cruciale. Les défis posés par la « cancel culture » peuvent en réalité devenir des opportunités pour renforcer la confiance, approfondir l’engagement envers des valeurs partagées et, finalement, forger une connexion plus significative avec le public. C’est dans cette capacité de transformation et d’adaptation que réside la véritable résilience face aux vents changeants de l’opinion publique.

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We love Microsoft

Le monde change et nous devons à un moment choisir le camp des gagnants. On a décidé de retourner notre veste, on a longtemps fait la promotion de l’open source qui représente un modèle pérenne de gestion des communs, une philosophie du partage de la connaissance… On a aussi voulu défendre la souveraineté numérique, se battre contre les GAFAM qui violent notre intimité… On a cru au relent du souverainisme et de la réindustrialisation de notre cher pays.

L’état français va faire du cloud souverain Microsoft pour l’ensemble des services. Pour les hôpitaux le Health Data Hub fait appel à une société étrangère, tiens, encore Microsoft pour héberger des données médicales (les données les plus sensibles) !

Ce qui est encore mieux c’est le cloud act, suite du patriot act qui donne un peu les pleins pouvoirs à nos amis les yankees permettant aux forces de l’ordre ou aux agences de renseignement américaines d’obtenir des opérateurs télécoms et des fournisseurs de services de Cloud computing des informations stockées sur leurs serveurs… Que ces données soient situées aux États-Unis ou à l’étranger.

Comme finalement ça n’aboutit pas et que tout le monde s’en fout, on a décidé de changer notre mindset. Nous n’utiliserons plus que des services GAFAM et nous réfléchissons à transférer le siège de l’entreprise dans un paradis fiscal. Car là encore, ils ont raison pourquoi payer plus d’impôts…

Just a boutade to introduce notre nouvelle définition sur la souveraineté numérique car même si le « game » est quasiment perdu. Il faudra encore quelques irréductibles gaulois pour essayer de défendre la cause.

S’informer :

Définition et enjeux de la souveraineté numérique
Ils règnent sur l’espace numérique, décident de supprimer des contenus, de vendre les données personnelles… Depuis les années 2000, le pouvoir des GAFAM concurrence celui des États et affecte la liberté d’autodétermination des individus, faisant émerger la notion de souveraineté numérique.

Le Cloud Act, un texte sécuritaire américain qui inquiète
Le Cloud Act, la nouvelle loi sécuritaire des Etats-Unis, a de quoi inquiéter les autorités, les entreprises et les citoyens de l’Union européenne. En quoi consiste ce texte et pourquoi est-il à craindre ?

Bleu : renouveau ou mirage du cloud souverain 2.0
L’annonce surprise conjointe de Capgemini et Orange de créer la co-entreprise Bleu pour servir de tête de point aux services cloud de Microsoft répondant aux enjeux de souveraineté des données pose question. Les ambitions sont pourtant réelles.

Health Data Hub : 6 questions sur la plateforme de données de santé et sa polémique
Le Health Data Hub est une nouvelle plateforme française destinée à croiser les bases de données de santé existantes, à des fins de recherches médicales. Lancé l’an dernier, le projet monte en puissance, mais la manière dont il a été pensé fait polémique.

Souveraineté numérique : parier sur le « made in France »
Face au Cloud Act américain, les entreprises françaises ont une carte à jouer en proposant un modèle de gouvernance des données vertueux, estime Yves Garagnon, PDG de DiliTrust.

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Homo Confinus

Réchauffement climatique, confinement, futurs stop and go vont définitivement changer nos habitudes de collaboration, obligeant les entreprises à réorganiser leurs activités en situation d’urgence tout en faisant preuve de performance, de souplesse, de coopération et de solidarité. 

« Charbonner » en Ile de france avec 3h de transport par jour semble être un temps révolu. Et si certains cadres ne voulaient plus retourner travailler comme avant ? 

La mondialisation à outrance va laisser place à une probable ré-industralisation et nationalisation de différentes activités. Nous parlerons certainement dans les jours et mois à venir de plus plus de souveraineté qu’elle soit nationale ou numérique. 


L’HOMO MONDIALUS se transforme en HOMO LOCALUS CONFINUS connecté. 



Après le COVID19 le monde sera encore plus connecté. Les entreprises non digitalisées rencontreront de vraies difficultés pour continuer à exister, voire disparaîtront. 

Ces changements vont bâtir le monde de demain, nous devons refondre et repenser nos modèles et nos modes de vie. Nous allons vivre les grands chantiers, les utopies, une foule d’énergie pour repenser le système et nos sociétés. Tout cela va se brainstormer, se concevoir, s’organiser, se planifier, se créer. 

Chez 50A nous sommes des spécialistes de la transformation numérique et nous sommes persuadés que les outils de co-design* vont avoir une incidence importante sur la construction de notre demain. 

Le co-design n’est pas seulement avantageux d’un point de vue marketing, il est très utile pour l’animation des équipes. Il permet de répondre aux enjeux stratégiques d’une entreprise rapidement. S’appuyer sur une communauté de collaborateurs va devenir un point de plus en plus décisif pour le bon fonctionnement d’une société. L’utilisation de matrices garantit une structuration de la pensée et des livrables quasi immédiats. Ce sont ces livrables que nous mettons à disposition pour co-construire ensemble vos projets d’aujourd’hui et de demain. 

Si vous souhaitez partager avec nous votre expérience nous avons créé un formulaire dynamique qui accompagne votre réflexion. Il vous donne accès à notre kit d’outils co-design ou vous permet de prendre RDV ici => Formulaire NextBusiness

Nicolas Bermond Gérant de 50a.fr

*En co-design, on dit souvent que 1+1 = 3 

* Un homo confinus est un Homme confiné qui s’adapte en télétravaillant et en se ressourçant dans la nature. L’homo confinus vit de manière durable et essaie de limiter sa consommation. Il prend le temps de réflechir et profite pleinement de son entourage.

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Conseils et outils pour télé-travailler efficacement

Face à l’appel du gouvernement au confinement total lié à la pandémie du virus Covid-19 en France, la plupart des entreprises françaises s’organisent au mieux pour continuer leurs activités, grâce notamment au télétravail.

Dans ce contexte, Chez 50A nous vous proposons quelques conseils pour bien télé-travailler et une liste non exhaustive d’outils en ligne pour rester productif avec votre équipe !

Restez soudés et décidez ensemble : les meilleures équipes restent unies dans les crises.

Primo, organisez-vous un espace de travail dédié.

Il est indispensable pour vous et votre productivité de vous installer un espace de travail dédié uniquement au télétravail. il vous faut trouver une table avec un siège confortable. Vérifiez la hauteur de vos yeux avec votre écran, ajustez la position de votre chaise avec votre table.

Prévoyez aussi les accessoires indispensables pour optimiser votre espace de travail : écouteurs pour les appels téléphoniques, rallonges d’alimentation pour éviter le « j’ai plus de batterie… »

Secundo : Planifiez vos plages de travail.

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Se fixer des horaires de travail précis et un plan pour la semaine en utilisant un calendrier partagé avec votre équipe.

Lorsque vous êtes sur une tâche importante, dés-activer les notifications parasites.

Laissez votre boîte email un peu au repos, interrogez-la uniquement 2 fois le matin et 2 fois l’après midi.

Privilégiez l’envoi de liens en ligne plutôt que d’envoyer des pièces jointes volumineuses qui alourdissent inutilement la bande passante que nous partageons tous.

Affectez et priorisez dans votre journée de télétravail les tâches urgentes a faire, des tâches importantes mais pas urgentes.

Faites deux points quotidiens : un le matin avec la liste des choses à faire dans la journée et un en fin de journée avec ce que vous avez réalisé.

Pour les managers :
Fixez un point quotidien de 5 min avec chacun de vos collaborateurs et organisez une fois par semaine un point d’équipe en utilisant votre outil de visioconférence préféré.

Féliciter, remercier, encourager plus qu’à l’accoutumé.

Tertio, n’oubliez pas de communiquer

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Pensez à saluer le matin et le soir vos collaborateurs avec des
“Bonjour à toute l’équipe, je suis opérationnel”,
« Bonsoir, merci à tous, j’ai fini ma journée »

sans oublier d’indiquer aux autres vos pauses déjeuners :
« Bon appétit à tous je reviens à 14h »

Liste non exhaustive des outils pour télé-travailler efficacement   

Aujourd’hui les technologies de l’information et de communication sont placées au centre de tout et facilitent les échanges entre employés, clients et partenaires afin de maximiser la créativité et l’efficience du groupe. 

Nous avons identifié 6 catégories d’outils de travail collaboratifs :


Les suites complètes d’outils partagés


G Suite : est une suite d’outils et de logiciels de productivité dans le Cloud destinée aux professionnels, et proposée par Google sous la forme d’un abonnement.La suite inclut les applications Web de Google les plus courantes, comme Gmail, Google Hangouts, Google Agenda, Google+, Google Drive, Google Docs, Sheets, Slides, Forms et Google Sites. G Suite inclut toutes les fonctionnalités répondant aux besoins des entreprises.
Pendant le confinement G Suite for Education propose un accès gratuit à des fonctions avancées (conférence jusqu’à 250 personnes, vidéo en direct jusqu’à 100 personnes et enregistrement sur Google Drive) pour les abonnés jusqu’au 1er juillet.
Un autre outil de productivité que nous avons pu tester chez 50A est la Google Jamboard, retrouver la vidéo de présentation ici :


Suite Microsoft Office 365 : La suite Microsoft Office inclut : Word, Excel, Outlook, PowerPoint, OneNote, Access, Publisher, InfoPath, Sharepoint Designer, Visio, Project, Skype,OneDrive et enfin Teams qui propose un système de vidéo conférence. 
http://www.microsoft.com


Les outils de communication et de collaboration


Webex : Un logiciel de visioconférence professionnelle par Cisco qui propose une version gratuite renforcée avec durée illimitée et jusqu’à 1OO personnes pendant le confinement.
https://www.webex.com/fr/index.html

Slack est une application de messagerie instantanée permettant le travail collaboratif. Les conversations avec vos collaborateurs et prestataires sont organisées sous forme de chaînes et lorsque l’écrit ne suffit plus vous pouvez facilement organiser des appels audios et/ou vidéos. Les outils tels que Google Drive, DropBox ou encore Trello peuvent aussi être intégrés dans Slack afin de vous faire gagner du temps.
https://slack.com/intl/fr-fr/

Klaxoon : Plateforme permettant de gérer des projets à distance depuis un téléphone, une tablette ou un ordinateur (Templates, ateliers de formation à distance, assistance webchat). Lien vers le site (3 mois gratuit pour réaliser des réunions, des ateliers de travail).

Monday : est une plateforme de gestion de travail basée sur cloud qui propose une manière simplifiée de gérer le travail d’équipe et les projets tout en renforçant la transparence dans votre culture d’entreprise.
https://monday.com/lang/fr/


Les outils de stockage et de partage.


1Password Business : gestionnaire de mots de passe d’équipe offert pendant 6 mois.
https://1password.com/fr/business/

Dropbox : Il permet de stocker vos fichiers en ligne et de les partager avec qui vous voulez. Votre travailleur freelance peut installer un dossier Dropbox sur son ordinateur et ainsi vous glisser les travaux réalisés dès qu’ils sont terminés. Vous les recevez immédiatement.
https://www.dropbox.com/fr/


Les outils d’organisation


Evernote :  L’application Evernote vous permet de mettre en ordre vos idées pour un projet et de les partager très facilement à vos prestataires. Vous pouvez y rassembler des listes d’idées, de tâches, des brouillons et stocker des documents importants. Dynamique et intuitif, Evernote vous permet d’illustrer le tout par des photos, des schémas, des dessins, des articles de référence… Evernote est gratuit mais si vous souhaitez profiter des fonctionnalités de collaboration il faudra compter 13,99€/mois et par utilisateur.
https://evernote.com/intl/fr

Trello est un outil extrêmement pratique pour gérer un projet à plusieurs ou des calendriers éditoriaux. Cet espace collaboratif prend la forme de « boards » pour les projets ou clients et de « cards » pour les tâches. Trello vous permet ainsi de suivre l’avancée des différentes missions des prestataires.
https://trello.com/home


Les outils de création


Adobe Creative Cloud : est un ensemble d’applications et de services proposés par Adobe Systems, permettant aux abonnés d’accéder à une collection de logiciels utilisés pour la conception graphique, le montage vidéo, le développement web, la photographie, un ensemble d’applications mobiles, et des services relié au Cloud.
https://www.adobe.com/fr/creativecloud.html


Les outils de visioconférence et messagerie instantanée


Zoom.us : ZOOM est une solution de communication unifiée : visioconférence, webconférence, audioconférence, messagerie instantanée, enregistrement et streaming.
https://zoom.us/

Whereby : est une solution collaborative de visioconférence qui nous vient tout droit de Norvège. Spécialement conçu pour des échanges via ordinateur et est accessible sur les principaux navigateurs : Firefox, Chrome et Opera.
https://whereby.com/

Discord : est une plateforme de VoIP qui cartonne en ce moment. Cette plateforme était au départ utilisée par les joueurs mais elle tend à se démocratiser par sa simplicité pour les entreprises. Alliant le meilleur des logiciels dédiés aux jeux comme Mumble et Teamspeak et l’efficacité de plateformes comme Skype. 
https://discordapp.com/

Framatalk : est un logiciel opensource de communication où vous n’avez pas besoin de télécharger de logiciel sur votre ordinateur, tout se fait via le site.
https://framatalk.org/

Whats’app : Utilisable sur votre téléphone et votre pc, Whats’app est une messagerie instantanée qui permet de communiquer sans utiliser d’appel ou sms avec vos contacts possédant le logiciel.
https://www.whatsapp.com/?lang=fr

Rocket.chat : est une solution de communication en équipe. Le fonctionnement de l’outil est très proche de celui de Discord : vous pouvez échanger avec les autres membres sur de fils publics, des groupes de discussion privés ou par messages privés. Comme tous les logiciels décentralisés, il est possible de l’installer sur son propre serveur.
https://rocket.chat/

Lifesize : est une entreprise proposant des solutions et des applications de visioconférence en HD, à destination d’entreprise souhaitant avoir le meilleur en terme de technologies. Son application est testable gratuitement pendant 14 jours.
https://www.lifesize.com/fr

Conclusion : 

Vous avez désormais une sélection d’outils sous la main pour communiquer, (télé)travailler dans de bonnes conditions et partager vos connaissances et vos idées à l’ensemble de vos collaborateurs, clients et partenaires. N’oubliez pas que la réussite de l’utilisation de ces outils et méthodes dépendent aussi de l’adhésion de chacun, de leur implication et de leur motivation.

Toute l’équipe de 50A reste à vos côtés pour aider à choisir et implémenter le bon outil. N’hésitez pas à nous contacter.

Sources : Google.com, Wikipedia.com, Macg.co

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Un parcours client est une expérience utilisateur

Article mis à jour le 28 décembre 2020.

Qu’il soit physique ou digital, le parcours client s’est complexifié
avec l’arrivée des nouvelles technologies et l’évolution des usages.

Selon Définition Marketing, le parcours client – également appelé parcours utilisateur – est le parcours type que suit un client entre le moment où il constate un besoin et celui où il passe à l’achat.

Quelle stratégie doit être adoptée par une entreprise pour offrir une expérience client de qualité ?

Loin de se résumer au simple acte d’achat le parcours client n’a pas de durée délimitée. Il s’enclenche à partir du moment ou le client entend parler de la marque jusqu’au moment où celui-ci satisfait de l’expérience vécue peut devenir ambassadeur en la recommandant. Il peut être plus ou moins long selon le besoin du consommateur. Par exemple, le parcours client pour l’achat d’une voiture sera différent de celui d’un vêtement.

Pour acquérir du trafic et le transformer en clients, les marques doivent maîtriser l’ensemble des points de contacts. Chaque point de contact est une occasion de mieux le connaître, c’est donc une véritable opportunité pour enrichir votre base de données client et optimiser l’automatisation de vos actions marketing. Comprendre ce qui vous a séduit en engageant la conversation ou inversement ce qui ne vous a pas plu et pourquoi l’utilisateur a interrompu son acte d’achat dans le but de toujours l’améliorer.

Pour proposer un parcours utilisateur/client optimal, les marques mettent tout en oeuvre pour simplifier les étapes afin que le processus d’achat soit fluide et simple. L’objectif est de réduire au maximum les points de friction.


Etape 1 : « J’ai envie » = naissance d’un besoin
Dès que le consommateur a un besoin à satisfaire. Celui-ci va donc d’abord partir à la recherche d’informations.
 80% des internautes préparent leurs achats en ligne selon l’IFOP en 2015 et 88% consultent l’avis des autres consommateurs. Le besoin d’acheter un bien ou service peut se faire ressentir au moment où le consommateur est exposé à une publicité ou lorsqu’il est influencé par son entourage ayant déjà consommé un produit/service similaire.
Avoir une bonne visibilité (réseaux sociaux, médias ou autres) aide le consommateur à se rappeler de l’offre qu’une marque propose au moment où le besoin survient.

Etape 2 : « Je m’informe » = prise d’informations
Il va donc commencer à effectuer ses recherches sur Internet en regardant plusieurs sites ou des avis : 95% des consommateurs effectuent des recherches en amont de leur achat. Il peut aussi se rendre directement en magasin afin d’avoir l’avis d’experts. Avant d’acheter, le consommateur va comparer tous les produits qui répondent à son besoin.
C’est à ce moment précis qu’il faut engager la conversation et bien identifier ses besoins afin de répondre au mieux à ses attentes.

Etape 3 : « J’achète » = acte d’achat
Dans les processus de commande, le consommateur peut changer d’avis et abandonner son achat pour diverses raisons. Il est important de bien identifier pourquoi un consommateur ne poursuit pas l’achat afin d’optimiser et améliorer le parcours client. Pour éviter l’abandon de panier, il faut que le parcours soit fluide et clair, proposer des modes de livraison et de paiement adaptés.

Etape 4 : « Tu aimes ou bien ? » = satisfaction, fidélisation, recommandation ou pas !
Il est nécessaire de maintenir la relation client même après l’achat afin d’améliorer ses produits et services ainsi que le parcours client :
– Evaluer la satisfaction client : avoir un feedback pour voir ce qui a plu ou déplu
– Fidéliser le client pour récolter des informations plus qualitatives et lui proposer des produits ou services plus personnalisés et adaptés
– Les inciter à vous recommander en laissant des avis ou en devenant ambassadeur de la marque
Par conséquent pour se démarquer de leurs concurrents les marques rivalisent de créativité et d’ingéniosité pour  :
  • Soigner leur e-réputation
  • Déployer une bonne stratégie de référencement
  • Offrir une expérience client de qualité sur l’ensemble des supports : site ergonomique, mobile first, navigation simple, propulser les informations utiles (fiche produit détaillée, tutoriel, comparaison de produits…)…
  • Humaniser au maximum la relation avec le consommateur : service client réactif, story-telling de qualité et engagé (de moins en moins de blabla), animation de communautés dans la vraie vie, programme de fidélisation ultra personnalisé…
  • Innover avec de nouvelles technologies ou en proposant des expériences inédites : chatbot, réalité augmentée, beacons, pop-up store etc..
La multiplication des canaux offre plus de marges de manœuvre aux entreprises pour atteindre leurs clients, mais peut aussi rendre leurs parcours plus complexes. C’est pourquoi il est important de proposer une expérience adaptée à chaque canal tout en prenant compte le rôle qu’il joue au sein de l’écosystème de la marque.
Les smartphones et les nouveaux usages d’internet ont rendu le consommateur plus informé et plus exigeant.

selon Adobe, 68% des consommateurs français sont fidèles aux marques qui leur proposent une expérience adaptée à leurs besoins et préférences

Les marques doivent donc utiliser les informations collectées sur chaque utilisateur de manière transparente à bon escient afin d’offrir un service personnalisé de qualité.

D’après la même étude, 39% des consommateurs français n’a aucun scrupule à se tourner vers une marque si celle-ci offre une meilleure expérience.

En offrant aux clients une expérience client de qualité, les marques multiplient leur chance d’attirer des nouveaux consommateurs pour ensuite les fidéliser. C’est pour cela que chaque étape est l’occasion de mieux cerner les attentes des utilisateurs pour y répondre au mieux et proposer un parcours fluide et optimal !

Collecter feedback parcours client
Source : MyFeelBack

Afin de mieux comprendre les besoins de vos clients et identifier leurs motivations d’achat, créer des personae ou une empathy map peut vous permettre de mieux visualiser votre type de clientèle et donc avoir une meilleure approche pour leur offrir un parcours adapté. Retrouvez notre définition de empathy map ici.
Les ateliers collaboratifs que nous proposons, permettront de définir et de construire ensemble votre parcours client qui vous ouvrira les portes de nouvelles opportunités business.

Pour en savoir plus rendez vous sur nos différentes études de cas, ci-dessous :

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Religion et Technologies

ACTE 1 : RÉFLEXIONS D’UN THINKTANK CHRÉTIEN 

Nous sommes très heureux de partager avec vous en cette fin d’année 2018, le 7ème épisode de notre podcast 50A Galaxy. Dans ce nouvel épisode nous allons aborder deux mondes relativement différents, la religion d’un côté et la technologie de l’autre. Le premier monde fait référence à l’histoire, la philosophie, la morale et le second quant à lui est très récent, très moderne, et connaît chaque jour son lot de progrès en challengeant la morale jusque là établie. Comment ces deux mondes peuvent s’enrichir mutuellement ?

Ce podcast s’articule autour des thématiques suivantes :

Pour décrypter ces thématiques nous avons la chance de recevoir Pierre Gueydier, (LinkedIN, Twitter), maître de conférence à la faculté catholique de l’université ouest à Angers dans le domaine des sciences politiques et chargé de la coordination de la recherche de OPTIC Technology.  OPTIC est une plateforme, un réseau international d’étude et d’innovation initié par l’ordre religieux des Dominicains et dédié aux enjeux éthiques des technologies de rupture. OPTIC fonde ses travaux sur une anthropologie explicitement chrétienne. « Nous croyons que les technologies de rupture peuvent grandement contribuer à améliorer les conditions de vie dans de multiples domaines sous réserve de les placer d’abord au service de l’Homme et du Bien Commun. »

« Être plus intelligent à plusieurs »

Ce réseau a pour objectifs de comprendre les enjeux et essayer de décrypter ce qu’il se passe. Essayer de se faire rencontrer des disciplines académiques qui souvent s’ignorent les sciences sociales d’un côté et les sciences de l’ingénieur de l’autre ainsi que les questions de sciences politiques. Comment décloisonner les approches ?

[Chapitre 1 : La communauté]
À l’heure où l’on parle d’évangélisation dans le monde de la technologie, le catholicisme est une communauté de 2000 ans. Est ce que celle-ci s’intéresse aux réseaux sociaux ? Est ce que cela apporte une vision, une philosophie particulière ?
L’étymologie du mot religion c’est relier. La relation à la technologie pour les religions est un peu double. Paradoxalement y compris pour le numérique, le catholicisme a intégré assez rapidement les technologies dans son élan missionnaire dans l’idée de propager la foi, on parle de « Propaganda Fide ». Elle s’appuie pour cela sur la presse, la radio, le livre et le manuscrit évidemment ! Le support médiatique et technique a donc été assimilé assez rapidement de tous temps par les mouvements religieux pour véhiculer le message. Les ordres missionnaires ont toujours été très à la pointe, notamment les jésuites avec les lanternes magiques via la projection sur les murs des églises (l’ancêtre du projecteur de diapos). Le premier site Internet du Vatican a dû être publié en 1996/97, en France en 1997. L’universalisme biblique est théologique, le message de salut des religions est destiné à tous, donc il n’y pas de barrière. L’outil en tant que tel est neutre moralement, il y a toujours eu les avis, les critiques, voir des condamnations. La lutte contre les hérésies est historique il faut garantir les véracités des messages. Il y a toujours eu une certaine réticence vis à vis du progrès (modernisme/catholicisme). Il est important de garder une approche rationnelle, collective sans panique morale.  

[Chapitre 2 : Le numérique et la morale ]
L’histoire du numérique, dans un premier temps : Découverte joyeuse et infantile. Dans un second comment s’organiser ? Qu’est ce qui est open source qu’est ce qui ne l’est pas ? Est ce que tout le monde a accès à l’information ? Troisième temps : prise de contrôle des GAFA, apparition du hacking, transfert des données personnelles, ne faut il pas organiser la technologie ? Il y a t’il un bien et un mal ? Ne faudrait il pas une morale ?
Le numérique ne change pas fondamentalement les choses sur ce qui est recevable d’un point de vue légal ou pas. Les conséquences en revanche sont nouvelles et assez peu contrôlables et contrôlées. Les questions d’arbitrage entre ce qui est  bien ou serait mal doivent être l’objet d’une discussion collective et se heurtent à des difficultés de la loi à étendre son pouvoir sur le numérique. Comment inventer de nouveaux moyens collectivement pour essayer de trouver ce qui est moralement tolérable ? Chez les catholiques on parle de « doctrine sociale de l’église », c’est un certain nombre de critères très généraux censés pouvoir être partageables par quiconque pas forcément croyant : la notion de subsidiarité, la notion de participation, la notion de dignité humaine, la notion de solidarité, la notion de destination universelle des biens. Ces différents points peuvent être pertinents pour les questions numériques.

[Chapitre 3 : Technologie et politique]
Décembre 2018, @Paris, on assiste à une nouvelle infrastructure sociale imposée par la technologie notamment Facebook, première infrastructure qui n’est pas imposée par l’Etat ou par l’Église. Que pense l’Église de ce nouvel acteur du social ?
Il est possible de faire le parallèle avec les mouvements syndicaux du 19ème siècle, avec la volonté d’un groupe de constituer un collectif politique qui ne dépend ni des politiques ni des religieux. L’église n’a pas forcément de solutions particulières. À travers les dispositifs types réseaux sociaux est ce qu’il s’agit de nouveaux comportements ou de nouveaux acteurs ? Les modalités de manière très diverses évoluent et sont imprévisibles, mais ce n’est pas si nouveau comme mobilisation. Ce ne sont pas forcément des espèces d’acteurs omnipotents comme les GAFAS qui puissent décider de conséquence. La question du numérique induit une sorte de nouveauté par rapport aux technologies où traditionnellement on supposait les technologies neutres, mais les design de conception des plateformes et des algorithmes ont des visées politiques explicites. Leurs usages et les décisions prises ont des impacts mondiaux et politiques c’est sans doute un progrès. La mission de l’église sur les réseaux sociaux est assumée par les fidèles et par forcément par la hiérarchie. Celle-ci a la prudence de laisser l’action politique et sociale au plus proche du terrain. Eût égard aux problèmes auxquelles fait face l’Église dans différents domaines la question du numérique reste relativement secondaire.

Centralité et réseaux distribuées. Il existe 3 grandes typologies de réseaux centralisés/hiérarchiques (Catholique), le réseau multipolaire (Protestants, Chiites), le réseau décentralisé (Sunnites). Quid de la capacité des organisations/ordres religieux à se saisir des technologies Internet ? Est ce que toutes les organisations religieuses ont les mêmes facilités de par leur nature à se saisir de ces technologies eût égard au type de technologies que l’on va trouver en face ?
Il y a un vrai paradoxe dans l’Eglise catholique, en effet elle est hiérarchique mais extrêmement plate. Il existe 4 niveaux de hiérarchie dans l’église : les papes, les évêques, les prêtres, les fidèles. C’est une pyramide mais une pyramide assez plate. La relation de pouvoir au sein de l’église est très complexe. Les ordres religieux de par leur spécificité, de par leur flexibilité jouent un rôle de compensation sur cette hiérarchie, voir même de tensions. Le dispositif Internet numérique du Saint Siège  est une très grosse infrastructure. C’est l’une des galaxie de sites les plus attaquée au monde, la war room de cyber défense est impressionnante. Au niveau institutionnel pour les sphères romaines, nous sommes encore sur un internet 1.0, même s’il existe des comptes Twitter. C’est à vocation apologétique = diffusion de la parole religieuse, il n’y a pas réellement d’investissement dans les questions d’animation de réseaux. Les actions dans la vraie vie des paroisses ou des diocèses ne permettent pas forcément de consacrer du temps à la gestion des réseaux sociaux. Cette tradition humaniste d’accueil, d’ouverture et de gratuité fonctionnent assez bien. Lors des JMJ en revanche les jeunes se saisissent eux mêmes des réseaux.

Comment est ce que l’église aborde la problématique des données personnelles et la surveillance des individus ?
Le regard est assez simple : c’est la dignité humaine. Les questions de libertés individuelles, de vie privée et de secrets des correspondances privées sont garant de la vie sociale et vital pour la démocratie. Force est de constater que cela n’existe plus, l’Église ne peut en soit le déplorer et exprimer son souhait qu’il y ait des régulations / corrections. À priori les créateurs de Facebook ou Google ont du être tenus un peu à l’écart en terme d’offres. Sur la question des communs, le concept de « Destination universelle des biens », concept philosophico-théologique avec des implications économiques, qui tourne autours des questions « Est ce que la propriété privée est légitime, illégitime ? Quelle est sa nature morale ? En gros la position de l’Eglise est de dire dans une vision théologique de fin des temps, de fait il n’y aurait plus besoin de propriété. Or actuellement nous ne sommes pas à la fin des temps, donc la propriété privée qui est dans la doctrine sociale la conséquence du fait de jouir des fruits de son travail (droit naturel), est justifiable à condition que ce ne soit pas la finalité. L’objectif de l’activité économique de l’homme n’est pas la propriété pour la propriété, elle est un moyen mais pas une fin. La question des communs peut être glissable et glissée dans cette « case ». Le numérique vient ré-interroger tous ces critères et ces notions que l’on croyait neutre. Dans l’Église il y a une grande tradition de l’écrit, sur les données privées à savoir les registres paroissiaux qui enregistrent par écrits les actes de cultes (baptême, mariage…) il n’y a à priori pas de numérisation pour des raisons de risques et de budget. En revanche pour l’organisation d’événements (inscription pour les JMJ) là, les diocèses sont soumis à la loi commune.

[Chapitre 4 : Intelligence artificielle, singularité et transhumanisme.]
L’homme n’est pas t’il en train de créer un nouveau dieu, un dieu technologique ?
Un des déclencheurs d’OPTIC est lié au sujet d’IA et tout ce qu’il a pu se dire sur ce genre de sujet. Comment essayer d’y voir un peu plus clair sur ces sujets ? Sur le plan de la parole scientifique c’est étonnant de voir comment celle-ci est démonétisée, sur des questions technologiques ou des questions d’histoire. Sur la question de transhumanisme nous essayons d’avoir une attitude simple qui consiste à essayer de comprendre de quoi on parle, ainsi que les mots que nous employons ce qu’il signifie. En effet dans ce domaine, la confusion est absolue. L’idée est de se dire « attention à la panique morale » d’un coté (exemple « c’est la fin de l’humanité ») et aussi être un peu rationnel. Il existe des outils intellectuels essayons de nous en servir !  Les robots à priori ne prendront pas le contrôle de la planète. Nous essayons d’ »historiciser » les choses. L’histoire des sciences et des technologies est centrale pour comprendre les choses y compris l’absence de nouveautés. Par exemple le premier article sur les réseaux de neurones date de 1942. En 1948 Dominique Dubarle, frère Dominicain contribue à faire connaître la cybernétique en France en 1948 en signant une tribune dans le monde. Dans cet article il parle de Norbert Wiener mathématicien aux Etats Unis qui évoque le gouvernement automatique « la machine à gouverner ». Dominique Dubarle écrit que ce serait pertinent que des ingénieurs, des philosophes, des historiens discutent ensemble de cela. Ces sujets ne sont pas vraiment nouveaux, c’est Prométhée l’homme veut se mettre à l’égal de dieu. Pour travailler sur ces technologies et sur les questions de cybernétique, Joi Ito patron du Media Lab du MIT parle du problème du réductionnisme, il s’agit du cartésianisme poussé à l’extrême. Cela consiste à découper un phénomène complexe en petits bouts simples. Croire que l’on peut réduire un phénomène biologique ou politique en micros événements que l’on pourrait encoder ou numériser on s’aperçoit assez vite que la limite opérationnelle est très rapide. Fort de ce postulat certains considèrent que l’être humain c’est de l’échange et un amas d’atomes, de cellules et de réactions chimiques pour « réduire » le fonctionnement du cerveau avec les moyens de big data et de calculs afin de modéliser un cerveau humain. C’est relativement instrumentaliste comme vision. La Chine quant à elle, est la puissance qui a géré de manière politique Internet. Très vite les chinois ont compris de quoi il en retournait à condition de garder la souveraineté absolue. Les Russes ont très bien analysé également, les Américains c’est plus un effet boomerang !

[Chapitre 5 : La technologie blockchain]
La blockchain est une technologie qui permet d’échanger dans un environnement dans lequel il n’y a plus de confiance, avec notamment la disparition des intermédiaires tiers de confiance. Les protestants et les juifs ont un rapport direct à Dieu, là où les catholiques passent par une intermédiation qui fait la force de l’église, la blockchain consiste à éliminer les intermédiaires, quels regards on pose quant on est du coté de l’église sur cette technologie ? D’autre part dans la notion de blockchain les données sont stockées ad vitam aeternam, n’y a t’il pas une opposition avec la notion de pardon ?
La confiance est un concept clé. Il y a peut être pour la première fois une technologie qui a une visée politique explicite. Technologie et design politique vont ensemble. C’est un exemple idéologique sur une sorte de résurgence des questions d’anarchie. Au coeur de la blockchain il s’agit de mettre en scène la corruption du pouvoir politique et économique avec la crise de 2008, il apparaît au grand jour. Comment essayer de substituer à la thématique de la confiance une technologie qui va être censée jouer le rôle d’un tiers de confiance ? Nous avons récemment publié une étude sur la Blockchain avec un chapitre qui s’intitule «  Poison ou remède ? ». À la fois la blockchain ré-interroge sur les fondamentaux du lien social collectif, c’est à dire les questions de confiance. La blockchain prend acte en quelque sorte que l’homme est un loup pour l’homme qui est vision très sombre de la nature humaine. Le capitalisme se nourrit toujours de ses propres marges. En effet on voit des projets de blockchain fermés qui seraient des écosystèmes de plateformes coordonnés par une blockchain. Par exemple le KYC qui consiste pour une banque à connaître son client. Cette notion du KYC est au coeur de l’intégralité du système mondial. Si une fondation non lucrative était créée dans lequel les banques mondiales seraient stakeholders de la fondation coordonnées par une blockchain, on aurait une machine de guerre !  Les plus malins sur l’utilisation de la blockchain semblent être ces écosystèmes qui vont vers de la coordination de la blockchain. La blockchain devient alors une sorte de remède dans des dispositifs non lucratifs. Finalement ce qui est annoncé comme une menace pourrait devenir le meilleur allié des banques… En ce qui concerne la notion d’oubli, si on ne peut pas faire oeuvre d’oubli on est dans une tyrannie complète du passé. Cela a d’ailleurs un impact sur le plan politique. L’exercice même du pouvoir politique est alors handicapé. => À suivre OPTIC Technology organise un événement le 14 mai au collège des Bernadins sur la thématique suivante « Comment rebâtir la confiance ? »


  • Notre animateur :

Paul Richardet, cofondateur de NUMA, il est également « master of the cool » chez Neww Life. Il tient un blog sur medium.
   

Nos chroniqueurs :

Glenn Rolland est expert en systèmes d’information et co-fondateur de Gnuside.
  

Fabrice Epelboin, entrepreneur et spécialiste des médias sociaux, il est cofondateur de Yogosha et professeur à Sciences Po.
  

ARCHITECTURE SOCIALE DIGITAL TRANSITION NUMERIQUE

La transformation numérique des agences de communication


Pour son troisième podcast sur la transformation numérique, 50A Galaxy s’intéresse aux agences de communication. Le format de notre podcast s’articule autour d’une première partie avec l’intervention d’un expert, ensuite place à un débat de deux rounds entre des chroniqueurs pour diverger puis converger. 

[Introduction] La communication devient digitale

Aujourd’hui, dans un monde où la communication devient digitale, nous voyons se profiler les prochaines mutations. Parmi elles nous pensons que l’une des mutations fondamentales sera la cryptocommunication. En effet depuis l’arrivée de la blockchain et des ICO (méthode d’échange de monnaie numérique) en 2009, nous observons un véritable engouement pour cette technologie et l’avènement d’un nouveau monde. La cryptocommunication s’appuie sur la technologie blockchain, elle  permet de construire et proposer de nouveaux services transactionnels.  Il est ainsi possible de communiquer dans un environnement très hétérogène, à l’international, mais aussi de manière locale. C’est un marché instable et en perpétuel renouvellement. L’enjeu pour les agences de communication est de faire abstraction du passé pour imaginer le futur de la blockchain economy afin de s’adapter très vite.

Listen to « Épisode 3 : la transformation numérique des agences de communication » on Spreaker.

Partie 1 – Interview de Fabrien Aufrechter

Fabien Aufrechter, diplômé d’Histoire à la Sorbonne et de communication publique au Celsa, est actuellement responsable d’Havas Blockchain. Il nous permet de comprendre quels sont les changements en cours dans les agences de communication avec la technologie blockchain et comment nous pouvons imaginer la communication du futur.

Selon lui, la blockchain va faire émerger une nouvelle économie puisque cela permet de faire des transactions de pair à pair, sans intermédiaire. Cette économie c’est la token economy. En effet, les tokens sont des actifs numériques qui vont être émis par les entreprises, en général dans le cadre d’une levée de fonds pour un projet (via les ICO). Ces actifs sont achetés via de la crytpo-monnaie (bitcoin, ether…). Cela ressemble à un placement d’actions. Ces jetons peuvent aussi permettre aux utilisateurs d’accéder à un service : contrat, ticket d’entrée, points de fidélité, traçabilité, etc. Selon lui, la valeur du token s’appuie sur la réputation, et cette réputation est co-construite. C’est une opportunité pour les agences de communication puisqu’il sera possible de construire une relation transparente dépassant les enjeux du « marketing à la papa » pour engager les utilisateurs et capitaliser sur une force d’engagement.

« La blockchain permet de faire des transactions de valeur de pair à pair »

La problématique est que de nombreuses ICO aujourd’hui sont des arnaques ; l’enjeu est donc de consolider cette réputation afin de susciter la confiance, dans un monde où les annonceurs et les GAFA interdisent pour certains, notamment Twitter, les publicités à ce sujet. Il y a donc un gros besoin de pédagogie et c’est là où les agences de communication ont un rôle à jouer puisqu’elles conseillent, construisent la réputation et s’appuient sur des partenaires techniques, juridiques et stratégiques.

« Tous les secteurs peuvent être impactés par la technologie blockchain, comme hier tous les secteurs pouvaient être disruptés par internet »

Les acteurs les plus concernés par cette question d’après F. Aufrechter sont tous les secteurs de la mise en relation, on parle aussi d’intermédiation. Grâce à la technologie blockchain nous allons pouvoir redonner confiance en garantissant la traçabilité, la transparence et la sécurité. Nous pourrions assister à une véritable transformation de tous ces tiers (banques, assurances, notaires…). Bien entendu  les grandes marques et organisations n’ont pas envie de rater la vague.

La token economy permet donc de faire naître de nouveaux usages et services, à travers un système de traçabilité de l’information et surtout de traçabilité des transactions. Cette token economy fait émerger de nouvelles formes d’organisation. Avez vous déjà entendu parler des DAO ? Selon wikipedia « Une Decentralized Autonomous Organization (DAO ou en français « Organisation Autonome Décentralisée ») est une organisation fonctionnant grâce à un programme informatique qui fournit des règles de gouvernance à une communauté. Ces règles sont transparentes et immuables car inscrites dans un réseau blockchain, une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Une DAO doit disposer d’un mécanisme robuste de réputation pour identifier de manière précise et fiable la compétence et le niveau de confiance par une évaluation systématique et objective des comportements afin que chaque décision ne nécessite pas un large vote des participants. Une DAO doit permettre à ses contributeurs d’être rémunérés soit en crypto-monnaie (ETH, BTC, DAI) soit en parts de la DAO en proportion de la valeur de la contribution de chaque membre ».

Les DAO font ainsi émerger de nouvelles règles, de nouvelles typologies de contrats, et pourquoi pas de nouveaux modèles économiques ? Imaginons par exemple que nous mettions à disposition de marques ou d’entreprises nos fameuses datas personnelles. Celles-ci en échange de tokens pourraient alors nous rétribuer ou nous proposer de participer à la conception de leurs produits ou services. L’utilisateur pourrait donc réellement être impliqué en étant au coeur du produit ou du service.

Fabien Aufrechter va plus loin encore en posant la question de la gouvernance, qui peut être régulée de manière coopérative avec ce système de tokens.

Partie 2 – Les chroniqueurs

Nous avons laissé place à Robert Vinet, Christophe Ducamp, Paul Richardet, Pierre Noro, Fabrice Epelboin et Nicolas Bermond pour diverger sur la première partie de ce « postcast ».

Christophe Ducamp attend des éclaircissements sur comment va réellement être développé ce marché. Robert Vinet croit lui qu’au contraire la token economy sera dominante lorsque que les services seront développés. Il pense aussi que ce seront en réalité des processus communautaires et non mondiaux. Paul Richardet rappelle que ce modèle horizontal et décentralisé permet de bloquer des données et de les rendre officielles, mais cela peut être un danger puisque tout le monde aura accès à l’information et sans contrôle. Pierre Noro n’est pas d’accord lui avec le modèle de la réputation. Pour lui la communication doit être au service de la crypto-monnaie et non le contraire. Il aimerait également que soit développé l’aspect technique qui est assez complexe.

« On voit un poids lourd de la blockchain apparaître en France et les start-ups méritent d’être mieux connues »

Fabrice Epelboin a également du mal à appréhender la réputation dans ce contexte. C’est la confiance, qui, d’après lui, est fondamental pour permettre cette transition. Nicolas Bermond met en avant le potentiel de la technologie blockchain au profit des start-ups et des PME, qui peuvent s’appuyer sur un nouveau système de financement de projets.

Les chroniqueurs ont pu converger lors du second round. Pour Christophe Ducamp, c’est un réel enjeu de communication et de pédagogie qu’il est nécessaire de mettre en oeuvre pour faire adopter ces nouvelles technologies. Robert Vinet affirme qu’on va se retrouver, grâce à cette nouvelle vague numérique, aux fondements de ce qu’était internet, c’est-à-dire un lieu libre et démocratique. Paul Richardet se demande lui si ce ne serait pas un « habillage numérique d’un monde qui reste le même ». Il attend que soit rendu accessible l’aspect technique afin de prouver aux consommateurs en quoi cette technologie peut apporter des solutions. Pierre Noro s’accorde sur ce point, il trouve important de vulgariser et démocratiser l’accès à la technologie blockchain. Fabrice Epelboin est très optimiste sur ce retour au peer to peer et au logiciel libre. Pour lui la blockchain peut redéfinir le monde.

« L’adoption passe avant tout par la compréhension de la technique »

Nicolas Bermond conclut que la technologie blockchain est la technique du futur web décentralisé. Puisque cette technologie s’appuie sur de la cryptographie, cela va faire avancer nos droits et surtout permettre aux startupers et PME d’avoir un financement plus simple et plus global pour gérer les entreprises de manière plus moderne.

Pour aller plus loin sur les cryptomonnaies, découvrez le projet Tsari :

Découvrez notre éditorial sur 50A Galaxy le podcast. Allez écouter nos podcast sur la transformation numérique de l’Etat et de l’immobilier !

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Zoom sur la token economy


  • Notre animateur :Fabrice Darmon, chef de projet digital chez 50A, anime le podcast 50A Galaxy.
     
  • Nos chroniqueurs :

Robert Vinet, spécialiste de la blockchain et du marketing, il est fondateur de Blockchain Factory, consultant chez Social Media DataLab, Dr. Banner et DELVHON.
 

Christophe Ducamp, expert en stratégies d’innovation, design thinking et marketing, il est conseiller indépendant depuis 2010. Il tient un blog axé sur les pratiques du web.

Paul Richardet, cofondateur de NUMA, il est également « master of the cool » chez Neww Life. Il tient un blog sur medium.
 

Pierre Noro, chargé d’innovation Blockchain chez Groupe Caisse des Dépôts.

 

Fabrice Epelboin, entrepreneur et spécialiste des médias sociaux, il est cofondateur de Yogosha et professeur à Sciences Po.
 

 


  • Pour en savoir plus :

La transformation numérique : https://www.50a.fr/0/transformation-numerique

Les GAFA : https://www.definitions-marketing.com/definition/gafa/

Comprendre la blockchain : https://www.7×7.press/7-questions-pour-enfin-comprendre-la-technologie-blockchain 

La token economy pour les nuls : https://usbeketrica.com/article/la-token-economy-pour-les-nuls

Token economy et blockchain, nouveau paradigme pour les entreprises : https://blog.otiumcapital.com/la-token-economy-ou-le-nouveau-paradigme-des-r%C3%A9seaux-d%C3%A9centralis%C3%A9s-gr%C3%A2ce-%C3%A0-la-blockchain-befe6e7fbc90 

Les ICO : https://blockchainfrance.net/tag/comprendre-les-ico/

Les DAO : https://blockchainfrance.net/tag/comprendre-les-dao/

Pair à pair (peer to peer) : https://www.journaldunet.fr/web-tech/dictionnaire-du-webmastering/1203399-p2p-peer-to-peer-definition-traduction-et-acteurs/

Havas Blockchain : https://www.havasblockchain.io/

© Crédits photo de couverture : © dr – https://www.usine-digitale.fr/article/7-choses-a-savoir-sur-les-ico-ces-nouvelles-levees-de-fonds-en-crypto-monnaie.N585343 

ARCHITECTURE SOCIALE TRANSITION NUMERIQUE

Le social selling : digitaliser votre prospection commerciale MAJ 2021

Si l’aspect social a toujours été une partie intégrante de la vente,  la nouvelle ère digitale dans laquelle nous vivons a bouleversé les comportements des consommateurs.  L’approche commerciale se doit d’évoluer simultanément et s’adapter aux nouveaux modes de consommation.

Alors que les méthodes de prospections actuelles telles que le téléphone ou l’e-mailing perdent en efficacité, une nouvelle méthode de prospection émerge dans le secteur B2B : le social selling.

Retrouvez notre définitions du social selling.

Définition du social selling :
Le social selling est une stratégie mise en place sur les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn et Twitter).  Elle permet d’entrer en contact avec les clients et/ou prospects via les profils de ses commerciaux  pour développer le business de l’entreprise (génération de leads, conversion, suivi).
Le social selling permet d’améliorer la réputation et la notoriété de l’entreprise grâce au relais des contenus par les commerciaux. La relation de proximité créée par ces mêmes commerciaux humanise l’entreprise, attire la sympathie des internautes et par conséquent ils se montrent plus ouverts aux services proposés. De plus, la qualité du contenu partagé par les commerciaux va leur permettre de gagner en influence et donc de devenir des experts de référence sur le marché.
L’ensemble des salariés peut participer à la reputation en ligne de l’entreprise, on a appelle cela  « employee advocacy ». L’objectif est de mobiliser l’ensemble des collaborateurs pour les transformer en ambassadeur dans leur vie professionnelle mais parfois aussi dans leurs vies perso. Les parois sont poreuses. 

Quelques statistiques 

  • Selon Forbes, 78% des commerciaux sont plus performants en intégrant les réseaux sociaux à leurs méthodes de prospection. D’ailleurs, durant son programme pilote B2B, IBM a augmenté ses ventes de 400% grâce au social selling.
  • Selon Corporate Executive Board, 77% des acheteurs font des recherches au préalable avant de parler avec les commerciaux. Selon B2B Buyer Behavior Survey 2016, les trois plus importantes sources d’information pour une solution B2B sont les recherches internet (69%), le site du vendeur (54%) et les collègues/pairs (49%).

La publicité n’est plus suffisante pour séduire les consommateurs. Devenus « consommacteurs » et surtout citoyens , Internet leur a donné plus de pouvoir en rendant l’information accessible à tous et facilement.  Avant de passer à l’acte d’achat ils font leur propres recherches, regardent les avis et comparent les prix.  L’équipe commerciale est maintenant confrontée à un « consommateur » de plus en plus connecté,  informé et exigeant.

  • Deux tiers des entreprises n’emploient pas de stratégie de social media pour leurs équipes commerciales.

Il y’a donc une vraie opportunité pour les entreprises en quête de nouvelles stratégies pour optimiser leur transformation numérique. Le social selling peut s’avérer être un avantage concurrentiel pour se démarquer avant que cette méthode ne soit démocratisée et appliquée au sein toutes les entreprises. La simple présence sur les réseaux sociaux par une marque n’est plus suffisante.
Comment 50 A peut vous aider ?

Afin de maîtriser les 4 piliers indispensables du social selling (appelés 4C), nous accompagnons votre équipe commerciale. Nous animons des ateliers sur mesure afin d’optimiser ses profils (attractivité, visibilité, adéquation du contenu publié). Nous lui donnons également les bonnes méthodes à adapter pour être influents, développer leurs réseaux et générer des leads.

Pour être pragmatique :

  • Contacts : construire son carnet d’adresse afin de trouver les prospects idéaux et susceptibles d’être intéressés par l’offre.  La  qualité de la prise de contact est primordiale pour assurer une relation authentique de confiance avec le prospect. Participer aux communautés sociales permet aussi de gagner en visibilité et en crédibilité.
  • Contexte : observer sa cible pour définir le moment propice d’une prise de contact et  négocier de manière plus efficace. Il est aussi important de surveiller les actualités du secteur pour mieux cerner les besoins du clients et quelles solutions lui apporter.
  • Contenu : le contenu diffusé par les équipes commerciales doit être pertinent et utile pour le client prospect. La qualité du contenu permet d’attirer l’attention des prospects et  de soigner son e-réputation en tant qu’expert.
  • Conversion : Le social selling est une première étape dans les prise de contact moins intrusif que la prospection commerciale classique. Néanmoins le but est de basculer d’un échange virtuel à un réel échange (téléphonique ou rencontre physique) afin de sceller la vente et transformer le prospect en acheteur.

Accompagnement à la Transition Numérique

Souces (Invox, DigitalB2B, Sociamediatoday)

50A est un lieu d’innovation où l’on travaille sur les nouveaux usages technologiques, humains et entrepreneuriaux parce que chaque personne est le maillon d’une réflexion. Son souhait : être un acteur du changement et remettre l’humain au coeur de la technologie. Si vous souhaitez aborder avec nous la transformation numérique de votre entreprise, contactez notre agence digitale!

ARCHITECTURE SOCIALE EVENEMENTIEL

Départ de la transhumance 50A.

La transhumance n’a rien à voir avec le trans-humanisme. Vous vous demandez donc pourquoi et comment 50A en est-il arrivé là !?

L’histoire est longue à raconter, je vais donc m’atteler à vous expliquer comment une entreprise de petite taille a initié en 2 ans un changement de cap (lieux, secteurs, modèle économique, de gouvernance… )

Il y a 2 ans, les pâturages d’en haut, qui avaient donné un maximum de nourriture à tout notre écosystème, commençaient à montrer leurs limites, tant en variété qu’en quantité…
On se disait entre nous: “il est temps de trouver de nouvelles pâtures à notre troupeau et de descendre de la montagne à la plaine ”

La métamorphose était de rigueur. Partir vers de nouvelles terres et de nouveaux territoires pour explorer, partager, ébaucher, échanger… afin de trouver notre destinée.

Aider les artisans et les commerçants à distribuer leurs produits, faire connaître leurs savoirs-faire et leurs territoires.

La vente est le support indispensable de l’artisanat et du commerce. Vaste mission à la mesure de nos valeurs, de notre engagement et de notre identité. Nous avons choisi de relancer les maisons de commerce et de redorer le blason de l’agent Commercial.

Dans une société qui ne crée plus d’emplois, nombreux sont ceux qui vont devoir inventer le leur.

Nous avons donc décidé d’ouvrir un lieu, afin de ré-enchanter la vente et glorifier nos territoires.

Pour le moment, nous ne vous donnons ni le nom, ni l’adresse.

Nous conservons un peu de mystère sur ce nouveau projet, mais nous nous pouvons d’ores et déjà vous annoncer que nous allons déménager…#teasing

En attendant, nous vous invitons dans notre transhumance qui commencera le 14 septembre et finira en fanfare le 30.

Inscription sur Facebook pour les différents événements. Ceux qui détestent Facebook, appelez nous au 0140330065 et tapez 3.

Le 1er évènement le 14/09 à 19h https://www.facebook.com/events/1766053340276127/

Votre dévoué directeur de l’Amusement.

Nicolas ex druide, futur agent Co !
#Transition #Pathfinder #Local

L’ensemble des évènements ici :
 
Dégustation et cocktail chartreuse le 14/09 https://www.facebook.com/events/1650669885261172/
 
 
Après midi vide dressing le 23/09 https://www.facebook.com/events/1780079962263372/
 
 

ARCHITECTURE SOCIALE TRANSITION NUMERIQUE

Un CDI pour devenir associé // 50A se metamorphose.

Si vous rêvez d’être maître de votre outil de travail, si vous en avez marre d’être seul et de travailler en freelance, si vous cherchez à faire passer vos idées…

Notre entreprise n’attend que vous !

Tandis que notre secteur et nos métiers sont chamboulés, que les échanges concernant la Loi Travail sont musclés et qu’émerge un mouvement politique collectif, #NuitDebout, nous avons décidé, après 2 ans de réflexion (Re-invent 50A), de ne plus avoir de relations de travail traditionnelles. Cette série d’événements a en effet favorisé une réelle introspection: le patron ne doit plus être omniscient et omnipotent et les salariés doivent devenir des entrepreneurs.

1+1 = 3

Nous souhaitons donc associer votre talent à notre/votre entreprise. Dans ce contexte, nous recherchons des collaborateurs associés ou entrepreneurs. Concrètement, vous serez soit associé en CDI dans la SCOP 50A. Résultat, vous récupérez chaque année une partie des dividendes et vous participez à la co-gérance de l’entreprise. Nous recherchons en priorité un social media manager et d’autres postes seront ouverts très prochainement: directeur de clientèle et business developper (sur le même modèle)

Ci-dessous l’offre que nous allons publier sur tous les INTERNETS.

En collaboration avec le Directeur de clientèle, le Social Media Manager réalise ses missions en autonomie et travaille de concert avec lui pour concevoir la stratégie social media de chaque client et mettre en place de manière opérationnelle les actions nécessaires. Il travaille également avec le (ou les) Directeur(s) Artistique(s) et/ou prestataires de tous types comme des développeurs, motion designers, graphistes, concepteurs-rédacteurs, producteurs vidéos, photographes, etc. pour construire des plannings d’animation aux contenus performants.

Missions:

Il a pour mission de manager la réputation des marques de son portefeuille
client sur Internet, en veillant et en développant la présence de ces
entreprises sur les médias sociaux. Ses principales missions :

Garant du respect de la ligne éditoriale lors de l’animation du
dispositif social
Garant de la qualité des produits livrables par la cellule Social Media
Garant de la performance des actions engagées
Développement d’une stratégie d’influence
Garant de la veille sur les dernières évolutions des plateformes social
média

Compétences

Capacité d’analyse et de synthèse
Diplomatie et écoute
Connaissance des mécanismes d’engagement
Connaissance des médias sociaux
Connaissance des entreprises qu’il gère
Capacité d’adaptation et débrouillardise (s’il n’y pas de solution c’est
qu’il n’y a pas de problème)
Aisance avec les chiffres (reporting statistiques)
Conception-rédaction
Orthographe irréprochable
Gestion de projet / Management d’équipe
Maîtrise des principaux outils social media (Hootsuite, Tweetdeck etc.)
Paramétrage de campagnes (Facebook, Twitter, Linkedin…)
Connaissance des logiciels de la suite Adobe
Bonne culture numérique et des « internet ».
Connaissance des autres leviers Webmarketing (SEO, SMO)
Etre amateur de .gif est un plus.

Profil

Vous êtes dynamique, créatif(ve) et passionné(e) par les nouvelles tendances de communication. Au quotidien, vous bloguez, tweetez, publiez, commentez, likez, suivez, retweetez… bref vous êtes « digital native » et les réseaux sociaux n’ont pas de secrets pour vous. De formation supérieure (école de communication, commerce, multimédia), vous justifiez obligatoirement d’une expérience d’au moins 3 ans dans une agence de communication digitale ou chez l’annonceur. Autonome et entrepreneur, vous possédez un excellent relationnel (interne et client) et une orthographe irréprochable. Vous êtes force de proposition et vous savez travailler sur plusieurs sujets en parallèle. Vous souhaitez rejoindre une agence en forte croissance, possédant un portefeuille de clients variés et des projets ambitieux, vous offrant des possibilités d’évolution.
Type de Contrat : CDI  avec période d’essai
Rémunération : selon expérience
Envoyer CV et lettre de motivation à envoyer à : contact@50a.fr

ARCHITECTURE SOCIALE DIGITAL

La Blockchain : mythe ou réalité ? 1/3

blockchain_network

L’intelligence artificielle, les objets connectés, l’imprimante 3D, le cloud, la data, la réalité virtuelle (VR), la robotique, toutes ces innovations viennent disrupter la société, les rapports humains et les industries traditionnelles à travers de nouveaux modèles économiques. Cette succession d’innovation s’enchainant à un rythme effréné et l’incroyable accélération du temps bouleversant tout notre écosystème sont les caractéristiques majeures de la révolution numérique touchant aujourd’hui l’ensemble des pans de notre société.

En réalité cette dite révolution engendre surtout de nouveaux paradigmes. Désintermédiation, horizontalité des relations, transparence, échange de pair à pair, les nouvelles technologies se voient depuis plusieurs années leviers de nouvelles structures sociétales et relationnelles. Dans un même temps, nous assistons à une notion de confiance de plus en plus mise à mal. L’hypercapitalisme, les systèmes financiers obscurs, les institutions politiques voient naître un sentiment de défiance de plus en plus important à leur égard.

Le web à ses débuts nous promettait un vent de liberté et de transparence, néanmoins le fait que les institutions restent scotchées dans le passé laissent un boulevard pour les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et autres Natu (Netflix, AirBnB, Tesla, Uber). La fracture s’est créée et ne cesse de s’amplifier. Face à cette rupture, une technologie émerge depuis quelques années. Cette technologie, la blockchain, semble être porteuse d’un nouveau modèle d’organisation et de nombreux espoirs répondant à l’attente de transparence et de confiance. Le sujet suscite une frénésie et un enthousiasme rafraîchissant depuis plusieurs années, cet engouement s’intensifie en 2016. Google Trends s’emballe lorsqu’on l’interroge sur le sujet.

Google trends

Qu’est ce que la blockchain, que trouve t-on derrière ce gros mot, cette technologie ? Mais surtout à quoi peut-elle servir ? En quoi celle-ci impacterait la notion de confiance et pour qui ?
C’est ce que nous allons développer à travers une série d’articles en tentant d’expliquer, de développer, de remettre en cause et de comprendre ce concept en devenir.

La BlockQuoi ?

C’est quoi au juste la blockchain ?

Avant tout la blockchain ou « chaine de bloc » est une promesse, la promesse de pouvoir se faire confiance, sans se rencontrer et sans se connaitre. Cette confiance sera assurée par la technologie blockchain et non plus par un tiers.

Si l’on devait schématiser la blockchain, on pourrait la décrire comme un grand registre comptable, indestructible, accessible à tous où chacune des écritures est anonymes et absolument indélébiles.

Facile non ?

Dans ce grand registre comptable, nous pourrions y laisser une multitude de choses, des engagements, une vente, un paiement, des reconnaissances de dettes qui resteraient valides jusqu’à ce que l’argent soit remboursé et que cela soient confirmé par le receveur.

Mais est-ce sécurisé ? Ne pourrait-on pas écrire sur ce registre en se faisant passer pour quelqu’un d’autre ou même antidater notre écriture ?

Et bien oui extrêmement sécurisé, car nous devons signer, et cette signature est unique et absolument infalsifiable. De plus, nous horodatons l’écriture.

Sous quelle forme se matérialise-t-elle ?

Le principe de la technologie blockchain n’est donc pas si compliqué, maintenant il vous suffit d’imaginer que ce registre comptable se matérialise sous la forme de petit bloc lié les uns aux autres chronologiquement d’où le nom de chaine de bloc. Chaque transaction ou écriture du registre se trouve au sein d’un de ces blocs. Chaque nouvelle écriture / bloc venant se placer au bout de la chaine de manière chronologique. L’ensemble de cette chaine de blocs est accessible par tous à tout instant à travers un ordinateur via le réseau.

schema_blockchain

 

Si nous devions le résumer en une définition :

La blockchain est une base de donnée décentralisée qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de donnée est sécurisée et distribuée sur un réseau.

 

Les origines de la Blockchain : Bitcoin

Le premier exemple de technologie blockchain est la monnaie numérique Bitcoin créée en 2008 par un illustre inconnu, sous le pseudo de Satoshi Nakamoto. Il faut savoir que toute blockchain marche avec un système de jeton à l’image de Bitcoin, le Bitcoin étant le jeton.

Bitcoin est aujourd’hui la crypto-monnaie la plus connu et la plus populaire. C’est un dispositif de paiement libre, rapide, sécurisé et décentralisé qui permet d’envoyer de l’argent à quelqu’un sans passer par une institution financière. Bitcoin est un moyen de paiement, un protocole informatique mais surtout une révolution se basant sur une technologie nouvelle : la blockchain.

Pour posséder des Bitcoin et pouvoir ainsi réaliser une transaction à travers la blockchain, un utilisateur doit posséder un compte Bitcoin que l’on pourrait comparer à un coffre-fort ou même à un compte en banque.

Le détenteur possède une « clé publique » de ce compte qu’il peut transmettre à toute personne voulant lui envoyer des bitcoins, c’est en quelque sorte un RIB. On peut, grâce à celui-ci, envoyer de l’argent mais absolument pas en faire sortir du compte.

D’un autre côté, le détenteur du compte possède une « clé privée », c’est en quelque sorte son code secret pour accéder au coffre/compte. Il est donc primordial de bien protéger cette « clé privée ».

 

Bitcoin_blockchain_compte

Mais que se passe-t-il lors d’une transaction ?

Imaginons que Sophie souhaite envoyer 10 Bitcoins à Rémi. Pour cela Sophie accède à son compte grâce à sa clé privée et initie la transaction en entrant l’adresse de destination qui est la clé publique de Rémi.

La transaction part sur le réseau blockchain dans ce que l’on appelle un bloc. L’ensemble des machines d’utilisateurs du réseau vont vérifier que la transition est valide, c’est-à-dire vérifier que Sophie n’a pas déjà utilisé ses 10 Bitcoins au sein d’un bloc précédent.

Pour cela, les machines du réseau mettent à disposition leurs puissances de calcul pour assurer la validité de la transaction en résolvant des calculs mathématiques complexes. Ce sont ces calculs qui assurent collectivement l’intégrité et la sécurisation du réseau.

Lorsque la transaction est validée, on dit que le bloc est validé. Les machines ayant participées à la validation du bloc sont rétribuées par une fraction de Bitcoin. On appelle l’action de validation de bloc par les machines : le minage.

Le bloc ainsi validé va venir s’enchainer à l’extrémité de la blockchain et sera horodaté. Les blocs se classent de manière chronologique au sein de la blockchain à laquelle tous les utilisateurs ont accès.

Lorsque le bloc est validé et ajouté à ce grand registre qu’est la blockchain, les 10 Bitcoins transférés par Sophie arrive sur le compte de Rémi.

L’ensemble des transactions effectuées sont donc inscrites dans un grand registre décentralisé (la blockchain) partagé par tous les utilisateurs du réseau et sécurisé pas tous les utilisateurs.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YQduQf1058I[/youtube]

On estime aujourd’hui la valeur cumulée des Bitcoin en circulation à près de 8 milliard de dollars.

La Blockchain, bien plus que Bitcoin

Nous assistons depuis quelques années à une réelle effervescence autour de cette technologie, mais il n’en fut pas toujours de même. Longtemps décrié et mise à mal par la presse, Bitcoin plus particulièrement fut dénigré et trop souvent associé aux activités illicites du deepweb.

Mais est ce que l’histoire ne se répèterait pas ?

En 1990, alors qu’une poigné de personne en France s’intéresse au protocole TCPIP qui fit la grande révolution numérique que nous connaissons aujourd’hui, une partie des médias firent preuves d’un grand scepticisme et de dédain vis-à-vis de cette technologie. Ne pourrait-on pas faire un parallèle entre le développement du protocole TCPIP et le développement de la blockchain. Là où internet a redonné du pouvoir aux utilisateurs en leur permettant de communiquer à travers le réseau en s’affranchissant des diffuseurs traditionnels, est ce que la blockchain ne leur redonnerait pas du pouvoir en leur permettant des échanges entre pairs, qu’ils soient financiers ou matériels, et ce, sans institutions ou plateformes les chapotant.

Les limites actuelles de cette technologie sont doubles, d’une part techniques car celle-ci demande de puissantes ressources informatiques. D’autre part juridiques car les pays n’ont pas encore développé de cadre légal et les entreprises engageant des projets de blockchain se retrouvent encore souvent dans une zone grise. Toutefois les choses ne sont pas figées, fin avril 2016, nous avons vu les premiers pas de la blockchain dans la loi française, celle-ci y est définit comme « un dispositif d’enregistrement électronique partagé permettant l’authentification d’opérations ».

Depuis la sortie de la blockchain Bitcoin il y a plus de huit années,  une multitude de projet impulsé par les utilisateurs pour les utilisateurs ont émergé pour améliorer l’originelle et ouvrir son utilisation à de nouveaux horizons. Les banques furent les premiers à s’emparer du sujet mais c’est maintenant l’ensemble des pans de l’économie qui s’y intéresse. Les projets d’applications se multiplient et un horizon des possibles s’ouvre à l’image de la blockchain Ethereum. Mais comme synonyme d’avertissement, le projet The DAO de financement décentralisé autonome s’appuyant sur la blockchain Ethereum a été le 17 juin la cible d’un hacker qui a su exploiter une faille remettant ainsi en cause les fondement du projet, de ça pertinence à sa sécurité voulu sans faille. La suite dans nos prochains articles…

[Source]
http://rue89.nouvelobs.com/
https://blockchainfrance.net
http://framablog.org/
https://medium.com/belem-blockchain
vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=YQduQf1058I
https://poulpitablog.files.wordpress.com/2016/05/blockchain-for-all.pdf

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Comment le co-design transforme la relation client-fournisseur

Le Co-design, kézako ?

A l’heure où tout est {Co} (COllaboratif, COmmunauté, COworking, CObranding…), les méthodologies projet suivent également la tendance. On parle de co-design pour {Co}-concevoir un produit ou un service.

Une démarche de co-design embarque des acteurs au profil très divers qu’ils soient utilisateurs, ambassadeurs, néophytes, influenceur ou experts.

L’objectif est de pouvoir prendre en compte de manière exhaustive 3 dimensions :
– la technologie
– l’humain
– le business

Aujourd’hui, peu d’organisations arrivent à mettre en place une telle démarche car elle nécessite une approche différente de la gestion de projet classique. Il s’agit de mettre en place une équipe pluridisciplinaire, disposer d’un lieu propice à l’innovation et aux ateliers créatifs, suivre une démarche résolument orientée utilisateurs en se mettant à la place de ses clients et arriver à produire un résultat tangible.

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Le Co-design chez 50A c’est quoi ?

Nous avons mis en place une démarche méthodologique qui est articulée en 4 phases :

1- Clarifier

Nous clarifions ensemble votre challenge, votre brief, votre problématique digitale, votre environnement et réalisons ensemble votre écosystem map.

2- Modéliser

Nous prenons en compte les besoins exprimés et latents des cibles principales et détaillons pour chacune d’elles les parcours client qui illustrent les étapes clés entre le service proposé et la façon de consommer ce service.

3- Prototyper

Nous {Co}-construisons ensemble le dispositif digital : le storyboard, l’expérience utilisateur, l’interface utilisateur et proposons un POC (proof of concept) permettant de tester de manière itérative la proposition de valeur.

4- Piloter

Nous définissons ensemble les différents indicateurs qui permettent de mesurer la performance du dispositif crée et piloter ainsi les actions à mettre en œuvre.

organisateurs

Qu’en pense l’équipe chez 50A ?

L’un des principaux bénéfices, c’est de sortir de la relation client-fournisseur classique et plus particulièrement lors des phases de validation souvent restrictives pour mettre en place un mode de fonctionnement qui prenne en compte tous les scénarios possibles.

C’est aussi un gain de temps dû au fait de travailler ensemble, qui réduit considérablement les phases de validations et d’aller-retour avec le client.

Autre enjeu : l’implication forte de tous les acteurs engagés sur le projet. On passe d’un mode linéaire (conception>maquettage>développement..) à un mode itératif ou agile qui permet de livrer non plus un service ou un produit finalisé mais des « releases » au fur et à mesure.

Cela permet enfin de sortir de ses préjugés en se mettant « à la place de ». A la place du client, à la place nos cibles, à la place de la concurrence etc.

Néanmoins, pour mettre en place une démarche réussie de co-design, il est indispensable d’avoir une adhésion forte du client ou du sponsor du projet. C’est aussi accepter de travailler différemment en oubliant la relation client-fournisseur mais de se mettre dans un état d’esprit qui privilégie l’échange plutôt que la relation contractuelle. On ne travaille plus [pour] mais (AVEC) ;)

Et les clients, ils en pensent quoi ?

Ce qu’on constate en premier lieu, c’est qu’il s’agit d’une méthode originale et créative qui les embarque dans leur projet, qui démystifie nos métiers d’experts en digital par une meilleure compréhension du processus de création et conception.

C’est aussi une méthode efficace qui assure un maximum de transparence et de visibilité tout au long de notre relation projet.

Elle permet de créer un cadre de travail propice à l’innovation, à la création dans un état d’esprit du « travailler avec » plutôt que « pour ».

Si notre leitmotiv chez 50A a toujours été de « Faire du business en s’amusant », le codesign en est la parfaite incarnation !

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The Internet in Real-Time

Afin de mieux nous rendre compte de l’impact et de la main mise des géants du web sur le monde, le site PennyStocks vient de publier une nouvelle infographie qui montre, en temps réel, les revenus et profits des plus grands acteurs du secteur.

Le temps d’écrire cette phrase, 40 heures de vidéos auront été chargées sur YouTube, qui aura généré dans le même temps environ 4 000 $. C’est ce genre d’informations et de statistiques que propose le site PennyStocks, en publiant les données en tous genres des plus grands acteurs du web, en temps réel.

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Interview : Mon P’ti Voisinage, réseau social de proximité et de partage MAJ 2021

Rendez-vous avec Morgane, chargée de communication de Mon P’ti Voisinage, petite start up bretonne dont l’ambition est de recréer du lien social local à travers un outil simple et rassembleur. Un service vertueux et vraiment ancré au cœur de l’économie collaborative. Un ADN qui nous plait particulièrement chez 50A !

mon p'ti voisinage

  • Peux-tu te présenter en 3 mots ?

Positive / Hyper sociable / Connectée

  • L’ADN du service décrit en 140 caractères qu’est-ce que ça donne ?

Le réseau social de l’entraide et du partage #positif #militant #solidaire

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=NpxiXvqDyKk[/youtube]

  • Quelle est la genèse du projet ?

Mon P’ti Voisinage a été crée il y a 2 ans, en février 2014 par David Rouxel. Son idée part d’un double constat : d’un côté notre société est entrain de perdre « l’esprit village », un esprit où le lien social était très fort. Tout le monde se connaissait, travaillait et pouvait s’entraider dans un rayon restreint. Aujourd’hui le travail est dans les villes, les gens ont tendances à se déconnecter de leur lieu de vie.

D’un autre côté, avec Internet et les smartphones, émerge une nouvelle économie, dite collaborative, sur le thème du partage. Mais il y existe de nombreux acteurs et l’offre peut être un peu compliquée à intégrer pour le grand public.

Mon P’ti Voisinage a été pensé pour répondre à ce double défi : Recréer du lien social et du partage local grâce à un outil numérique simple à utiliser, centré sur l’utilisateur. L’idée du service étant vraiment de faciliter l’acte de partage au quotidien en rassemblant un maximum d’acteurs locaux, individus mais aussi commerces, services, collectivités, institutions etc. Par exemple si un de mes voisins, met sa voiture sur un service d’auto-partage comme Koolicar ou Drivy, je le sais via le réseau et je peux utiliser ce service partenaire.

  • Où en êtes vous aujourd’hui ?

Nous sommes basé à St Malo en Bretagne, avec une équipe de 12 personnes. Ces 3 derniers mois nous avons enregistré +70% de nouveaux utilisateurs, nous en sommes donc à 45 000 utilisateurs réparti sur tout le territoire (avec des zones plus représentées comme la Bretagne ou la région Parisienne). Sinon tous les signaux sont au vert, nous sommes entrain de sortir l’application mobile qui devrait arriver incessamment sous peu et nous développons des partenariats avec des institutions.

  • Quelle est votre méthodologie de travail ?

Notre équipe est à 50% technique et à 50% communication, commercial, « consumer care » et animation de communauté car nous sommes avant tout un réseau social. Nous sommes constamment en adaptation, en 3 mois nous avons doublé notre effectif grâce à une levée de fonds effectuée en novembre 2015.

  • Quels sont vos techniques de développement ? Growthhacking ? Achat média ? RP ?

Le vecteur principal est la viralité, le bouche à oreille. Nous n’avons pas fait de campagne de com’ classique avec achat média print/radio/TV. Nous faisons un tout petit peu d’achat média Facebook et Google mais nous travaillons surtout sur la viralité naturelle de l’outil. Nous entretenons aussi une communauté d’ambassadeurs sur le terrain, qui sont des early adopters très motivés par les valeurs du service. Nous leur fournissons des kits de communication type flyers, stickers et eux font des distributions, organisent des apéros pour faire découvrir le service. C’est du pur volontariat et nous comptons aujourd’hui sur environ 2000 personnes que nous n’avions même pas sollicitées à la base !

  • Comment utiliser vous les réseaux sociaux ?

Nous sommes en phase de tests, d’exploration, de « test&learn » perpétuel. Nous avons testé des petites choses, des jeux-concours mais nous allons passer à la vitesse supérieure. Nous allons devenir très fort, ce n’est que le début, il faut nous suivre ;)

  • Quels sont vos indicateurs de performance ? Comment quantifier le lien social crée grâce au service ?

Evidemment le nombre d’utilisateurs. Mais ce qui nous intéresse aussi c’est d’avoir des voisinages fournis, avec beaucoup de membres car il n’y pas de partage quand il y a trop peu de membres dans un voisinage. Nous mesurons aussi l’activité dans les voisinages, le nombre de partages d’objets ou de service, un taux d’activité en quelque sorte. En terme de visites sur le site, nous nous intéressons aux « returning users » car nous voulons vraiment ancré le service dans le quotidien des gens.

  • Pour vous que représente l’économie collaborative ? Que pensez-vous de « l’uberisation » ?

C’est difficile de définir l’économie collaborative. J’étais récemment avec Pascal Terrasse, le député en charge du rapport sur l’économie collaborative pour le premier ministre. Il avait une formule intéressante : « L’économie collaborative, c’est l’économie qui remplace le verba avoir par le verbe être ». C’est une économie avec un fort aspect vertueux. Aujourd’hui Uber ce n’est pas de l’économie collaborative, car il n’y aucun effet vertueux dans ce service. C’est une entreprise ultra-capitaliste déguisée en entreprise collaborative, elle ne fait pas partie de l’économie collaborative. Il faut d’ailleurs donner des clés de compréhension au grand public pour qu’il fasse bien la différence entre des services vertueux et des services dont seul l’apparence est collaborative comme Uber.

  • Comment Mon P’ti Voisinage s’inscrit concrètement dans l’économie collaborative ? Quel est son modèle économique ?

Nous sommes un service vertueux dans la mesure où nous sommes rassembleur. Nous voulons créer l’outil le plus utile et facile à utiliser tous en rassemblant. Nous n’avons pas vraiment de concurrents mais que des partenaires. Nous avons vocation à intégrer à notre plate-forme tous les services pertinents.

Nous avons un modèle économique basé sur l’affiliation, nous touchons une commission sur les transactions réalisées chez nos partenaires par nos utilisateurs. Nous avons un modèle premium (qui s’appelait jusqu’ici Sharing City), destiné aux collectivités qui leur permettent d’avoir accès à des statistiques, de faire des sondages, de la communication citoyenne, organiser des événements etc.

  • Comment Mon P’ti Voisinage contribue au mieux vivre ensemble ?

Notre service facilite et recrée du lien entre tous les acteurs de la société. Il permet de partager, de mutualiser, d’accéder à des services collaboratifs positifs. Nous choisissons nos partenaires pour leur caractère vertueux, et nous ne serons jamais partenaire d’Uber par exemple.

  • Quel est votre positionnement par rapport aux données ? Votre service est gratuit et si c’est gratuit, c’est toi le produit, non ? ;)

Oui c’est vrai en règle général ! Mais nous nous engageons à ne jamais vendre les données des utilisateurs, à ne jamais rien en faire. C’est une question importante et nous voulons absolument respecter les données des gens. Dans le même esprit nous privilégions toujours les solutions françaises plutôt que celles des géants du web (GAFA) et les solutions open source. Nous essayons d’avoir une démarche vertueuse à tous les niveaux.

  • Si tu avais, avec ton expérience, un conseil à donner à des startupeurs, quel serait-il ?

Déjà ne pas se lancer seul. Et surtout développer rapidement des partenariats malins avec un maximum d’acteurs pertinents (entreprises et institutions). Aujourd’hui toutes les entreprises se prennent un coup de pied aux fesses grâce à la transition numérique et nous sommes au cœur de cette transformation, il ne faut donc pas hésiter à taper aux portes pour faire bouger les lignes.

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Le Product Thinking, nouvelle méthode de l’UX

La nouvelle méthode tendance de l’UX (expérience utilisateur) ? Product Thinking ! Cette méthode se répand comme une trainée de poudre à travers toute l’Europe, mais à quoi ça sert au fait ? A penser produit plutôt que fonctionnalités ! Découvrez le but de ce nouveau processus.

Dans un monde de plus en plus complexe et compétitif, nous tentons de trouver des alternatives à nos vieilles méthodes de travail en nous simplifiant clairement les choses. Aujourd’hui tout est assujetti au THINKING : design thinking, visual thinking, lean thinking.. et maintenant nous découvrons le product thinking. Cette méthode opérationnelle s’adresse à tous les managers qui s’intéressent aux différents leviers de performance et à la rentabilité de leur produit/service.

Quand nous pensons expérience utilisateur nous pensons : beau, simple à utiliser et à comprendre et quand nous souhaitons  développer un nouveau produit nous pensons « améliorer une expérience ou créer une nouvelle expérience client ». Il s’agit de concevoir les fonctions d’un produit ou service qui pourront rendre la vie de notre utilisateur plus simple mais NOUS AVONS TORT. Les fonctions ne sont qu’une petite partie du produit. Aujourd’hui nous devons penser : Produit. Penser en terme de produit, cela signifie d’abord penser au problème utilisateur, au travail à réaliser, aux buts à atteindre et aux revenus à engendrer.

„Peu importe quel procédé thinking vous utilisez ce n’est pas le résultat qui compte mais bien le processus“

En effet le product thinking se situe à la rencontre entre l’UX Design et le product management.

Prenons comme exemple le cas d’Uber. L’expérience utilisateur principale des clients d’Uber est d’obtenir un taxi rapidement, simplement et n’importe quand. Le minuteur qui permet de savoir à quel moment exact le taxi va arriver n’est qu’une fonction de l’expérience utilisateur. Le service d’Uber peut vivre sans la fonction du minuteur mais le minuteur lui ne peut pas vivre sans le service. Les designers d’aujourd’hui et de demain devront donc penser d’abord : produit.

uber

Illustration – Hélène Pouille et 50A pour le laboratoire postal

Un produit répond généralement à un problème. Le problème doit donc être réel car si le produit répond à un problème non existant, le produit devient inutile et personne ne va l’utiliser. Le travail des designers est donc de trouver le problème principal afin de trouver les bonnes solutions et ainsi trouver le produit. Observer les clients s’avère être le meilleur moyen de bien comprendre et de connaitre leurs besoins et leurs problèmes.

Le Product thinking s’opère en plusieurs étapes :

Source : https://medium.com/@jaf_designer/why-product-thinking-is-the-next-big-thing-in-ux-design-ee7de959f3fe

Source : https://medium.com/@jaf_designer/why-product-thinking-is-the-next-big-thing-in-ux-design-ee7de959f3fe

En pensant produit les designers devront pouvoir répondre à plusieurs questions afin de savoir quel est le produit :

Afin de (vision) ______________

Notre produit va résoudre (cible) ________________ ,

Le problème de (problème de la cible) ________________

En leur donnant (stratégie) _________________ .

Nous pourrons voir si le produit marche quand nous verrons (but) _______________ .

Le product thinking sert donc à construire un produit dans son ensemble et pas seulement par rapport à l’interaction client et à l’esthétique. Il est donc important de se poser les bonnes questions afin d’être efficace tout au long du processus de création.

En conclusion aujourd’hui nous pensons customer centric et product centric. Penser en terme de produit permet donc aux designers de créer des produits avec les bonnes fonctionnalités, pour les bonnes cibles. Finalement peu importe quel procédé thinking vous utilisez ce n’est pas le résultat qui compte mais bien le processus. Nous sommes donc sortis d’une phase result-oriented pour rentrer dans une phase process-oriented.

[pullquote]Le product thinking est un mix entre le customer centric et le product centric.[/pullquote]

Avez-vous déjà adopté cette nouvelle méthode ? Si oui, nous serions ravis d’en discuter avec vous !


Pour aller plus loin :

– http://www.mindtheproduct.com/2014/09/design-thinking-and-product-management/

– http://seedcamp.com/resources/9-essential-books-resources-on-product-thinking/

Et découvrez également notre article sur le design thinking.

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Les Fabriques du Ponant : le futur consortium de FabLabs de Brest

(Dernier épisode de notre série consacrée aux hackers et à leurs micro-usines du Futur. Pour clore ce tour de France , notre envoyé spécial Pascal Herard (aka Drapher) s’est rendu à Brest pour s’entretenir avec les fondateurs des Fabrique du Ponant.)

La dynamique associative de l’innovation brestoise est une réalité qui se concrétise aujourd’hui par la création d’un lieu assez unique dans l’univers des FabLabs : Les Fabriques du Ponant. Cet espace de 900 mètres carrés au sein du lycée technique Vauban de Brest va accueillir deux FabLab, celui de l’école d’ingénieurs, le “Téléfab”, ainsi que le “TyFab” de l’association “La Maison du Libre”, mais aussi l’association d’éducation populaire par les sciences et les techniques, “Les petits débrouillards”. Visite des acteurs du consortium de FabLabs et d’éducation populaire de Brest, en cours de constitution.

Reportage : Pascal Hérard

Photos: Marie Le Boiteux

En Bretagne, tout va très vite, et rien ne résiste à l’énergie débordante des acteurs de l’innovation citoyenne. C’est ainsi que l’on pourrait caractériser la création début 2014 des “Fabriques du Ponant”, une initiative unique en son genre en France. Les “Fabriques du Ponant” visent à réunir des hackers, des enseignants, des étudiants, des enfants, des membres associatifs, tous passionnés de technique autour de la “fabrication numérique” et du “bricolage en partage”. Le lieu démarre son activité dans les nouveaux locaux du Lycée technique Vauban en mai et ouvrira ses portes au public en septembre.

Education populaire

mini-stageC’est devant un collège que nous accueille Pierre Allée, le coordinateur des Fabriques du Ponant fraîchement recruté par l’association. Ce trentenaire passionné ne découvre pas le milieu des FabLabs avec son nouveau poste, il a déjà participé à la création de plusieurs hackerspaces et connaît parfaitement le domaine, bien que n’étant pas lui-même un pur technicien. S’il a choisi de nous recevoir ici en premier lieu, c’est pour nous montrer et nous expliquer ce que sont et font “Les Petits Débrouillards”, encore installés dans les locaux du collège, et l’un des trois acteurs des “Fabriques du Ponant”. Ici on est aux Petits Débrouillards grand Ouest. C’est une association d’éducation populaire par les sciences et les techniques, membre d’une fédération nationale, et c’est cette association qui va porter la responsabilité administrative et financière du projet de consortium nous indique Pierre Allée en entrant dans les locaux.

Il y a des outils de bricolage, des plaques de bois, des pots de peintures, et notre guide ne tarde pas à nous affranchir sur les activités de cette association qui va travailler sous peu avec les FabLabs brestois : C’est un public majoritairement d’enfants qui viennent par eux- mêmes, ou par le biais des écoles, sur les temps d’activités péri-scolaires. Ce sont avant tout des ateliers d’apprentissage par l’expérimentation. Mais les Petits débrouillards sont aussi un “Papi”, un Point d’Accès Public Internet, et dans ce cadre là, on forme des publics à l’utilisation d’Internet, au numérique, avec majoritairement des personnes retraitées.

L'ovule géante : objet interactif pédagogique de compréhension de la sexualité

L’ovule géante : objet interactif pédagogique de compréhension de la sexualité

Le lien avec les FabLabs se fait de façon évidente, lorsqu’au détour d’une salle, une énorme boule apparaît, entourée de bois, de carton, et d’autres éléments. C’est un ovule géant qui a été fabriqué par les enfants pour comprendre la sexualité : quand c’est branché et qu’on lance un “spermatozoïde géant” dessus, ça fait un bruit de bébé, nous explique doctement Pierre. Les enfants réalisent des objets, utilisent des techniques, pour comprendre et apprendre des notions scientifiques : les Petits Débrouillards semblent être une sorte d’ancêtre des FabLabs, dans une version enfantine et pédagogique du concept.

Ember 8Imaginer jusqu’où les enfants pourraient aller en s’emparant des technologies numériques laisse rêveur, ce que confirme le coordinateur : Le but avec les “Fabriques”, c’est que les enfants des “Petits débrouillards” puissent s’emparer de nouvelles choses, comme les cartes Arduino (micro-contrôleurs open-source permettant de réaliser de nombreux prototypes électroniques, ndlr), que les animations soient encore plus poussées avec la réunion des trois acteurs dans les mêmes locaux.

FabLab de futurs ingénieurs

Ember 7Le deuxième acteur des “Fabriques du Ponant” est le “Telefab” inauguré en septembre 2012, le FabLab de l’école d’ingénieurs “Telecom Bretagne”. Cette grande salle de plus de cent mètres carrés, au cœur du campus, abrite des dizaines d’ordinateurs, plusieurs imprimantes 3D, une fraiseuse numérique et tous les composants et appareils électroniques indispensables au prototypage,? principale activité de tout FabLab qui se respecte.

La responsable du FabLab, enseignante-chercheuse à Telecom Bretagne, Sylvie Kerouedan nous explique les raisons de la création du TeleFab : L’idée est partie de quelques enseignants, et c’était avant tout pour mettre du matériel à disposition des étudiants, particulièrement des machines. Nous avons voulu tout de suite les impliquer, et ils ont très vite adhéré au concept pour devenir des vrais acteurs du FabLab. Le but est de les mener à la réalisation concrète. La plupart de nos étudiants ont fait des “prépa” et sont uniquement dans le savoir, ils ne se rendent pas compte qu’ils sont capables de faire des choses. Et en faisant des choses, ils vont imaginer autre chose. Les projets des étudiants sont disséminés un peu partout sur les tables, et ne sont pas uniquement à vocation industrielle, malgré ce que l’on pourrait imaginer. Sylvie Kerouedan explique cette diversité par les apports extérieurs : C’est un lieu d’échanges : on a fait venir par exemple des étudiants des Beaux-Arts, on les a enfermés avec des étudiants de Telecom Bretagne, et ça a donné lieu à des idées vraiment intéressantes. Même si c’est un lieu universitaire, nous sommes en OpenLab tous les mardi soirs, et donc n’importe qui peut venir sur ces créneaux.

Le créateur de messages lumineux en mouvement par persistance rétinienne

Le créateur de messages lumineux en mouvement par persistance rétinienne

Pour l’entrée dans le consortium des Fabriques du Ponant, le TeleFab va en réalité conserver sa salle au sein de Telecom Bretagne et investir le nouvel espace des “Fabriques du Ponant” pour se fondre dans le nouveau projet : typiquement, avec les Fabriques du Ponant, nous pourrons proposer des formations en journée au Lycée Vauban, bien plus facilement que des membres bénévoles du TyFab ne pourraient le faire, sachant que l’on accueille déjà des classes de collège, pour découvrir l’Arduino, les imprimantes 3D.

(visuel) Le pilotage par ordinateur permet d'afficher ce que l'on désire dans la sphère, en leds “animées” ou non

(Le pilotage par ordinateur permet d’afficher ce que l’on désire dans la sphère, en leds “animées” ou non

Le TeleFab active de nombreux projets axés sur la robotique, mais aussi sur la surveillance de l’environnement : On commence à monter des réseaux de capteur pour la surveillance de la qualité de l’air, de l’eau, et à termes on aimerait bien avancer sur les réseaux de capteurs portés par l’homme pour la surveillance médicale. Ce sont des prototypes, avant tout pour montrer que ça marche : on a par exemple une équipe qui travaille sur une petite voiture équipée d’un capteur de monoxyde de carbone, qui se déplace et qui change de couleur en fonction des taux de Co2 relevés….

Une démonstration d’un étrange appareil circulaire conclue la visite : l’engin circulaire de métal se met à tourner très vite, des leds de lumière s’allument et affichent en couleur le message ARDUINO qui se déplace autour de la sphère par persistance rétinienne. Pilotée par ordinateur, la machine peut aussi afficher un globe terrestre sur lequel les cinq continents apparaissent en couleur. Bluffant.

Le TyFab : bricolage de pointe

Le dernier acteur du consortium des “Fabriques du Ponant” est le FabLab historique de Brest, le TyFab, émanation de l’Association “La Maison du Libre”. Créé en 2012 et situé pour l’heure au rez de chaussée d’un immeuble d’un vieux quartier proche du port, le TyFab est un lieu ouvert à tous : il suffit de gravir les trois marches de l’escalier depuis la rue, de pousser une porte vitrée pour être accueilli par l’un de ses fondateurs ou l’un de ses membres.

A gauche, la RepRap Azimov : création d'Arthur Wolf au sein du TyFab

A gauche, la RepRap Azimov : création d’Arthur Wolf au sein du TyFab

C’est un FabLab modeste du point de vue de sa superficie et de sa configuration, mais optimisé au maximum : la première salle est d’ailleurs remplie d’imprimantes 3D en train de “travailler” quand nous y pénétrons. Les étagères sont bourrées d’appareils de toutes sortes. L’espace utile n’est pas un vain mot au TyFab, mais pour autant, intégrer les 900 mètres carrés des Fabriques du Ponant ne sera pas un luxe et permettra d’agrandir ce FabLab très prometteur et réellement innovant.

Une fraiseuse numérique en action, pilotée par la Smoothieborad du TyFab

Une fraiseuse numérique en action, pilotée par la Smoothieborad du TyFab

L’une des Repraps présente imprime une pièce rectangulaire : C’est une Azimov, une imprimante 3D brestoise qui est en train d’imprimer en ce moment nous indique sans préambule Stéphane Philippe, l’un des co-fondateurs du TyFab. La Reprap qui s’active sous nos yeux serait donc une création du TyFab ? Créer entièrement une imprimante 3D étant le rêve de tout FabLab, des explications complémentaires sont nécessaires, que Stéphane s’empresse de nous donner : Mon associé, Arthur Wolf a conçu cette imprimante. Tous les éléments qui la constituent peuvent être imprimés à partir de n’importe quelle autre imprimante 3D comme c’est la règle. Sa particularité est d’utiliser la smoothieboard, une carte contrôleur qui est faite pour les machines à commandes numériques et qui a elle aussi été créée ici, par Arthur.

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De gauche à droite : Stéphane Philippe et Pierre Allée

Le TyFab est donc un FabLab en mesure de concevoir et produire de A à Z une imprimante 3D, carte contrôleur comprise. Avec un “plus” non négligeable : la Smoothieboard du TyFab peut être utilisée avec des fraiseuses numériques ou encore des découpeuses laser, et n’est pas cantonnée aux imprimantes 3D ! Une sorte de carte électronique universelle pour FabLab. Open Source Harware, la Smoothieboard est entièrement documentée pour être améliorée, modifiée ou réparée.

Le TyFab est équipé de tous les matériels que la charte des FabLabs implique : fraiseuse numérique, tour, imprimantes 3D, découpeuse laser, vynile, et autres CNC (machines à commande numérique) rien ne manque à l’appel et de nombreux projets y voient le jour.

La Smoothieboard : carte contrôleur de machines à commandes numériques créée au TyFab

La Smoothieboard : carte contrôleur de machines à commandes numériques créée au TyFab

Le TyFab produit donc en permanence des pièces de bois, de métal, de plastique pour des objets conçus par ses membres. Ici, le terme de “bricolage de pointe” est une réalité quotidienne. David Bozec, co-fondateur du TyFab souligne cette vocation : Les gens viennent fabriquer des pièces pour leurs prototypes. En ce moment par exemple, la fraiseuse est en train de creuser une pièce en bois pour un système qui permet à des personnes handicapées de barrer des bateaux avec un simple joystick. Il y a une coque de bateau pour sonder la rade de Brest en cours de réalisation, avec un sondeur GPS et un Arduino à l’intérieur. C’est de l’acquisition de données pour permettre d’établir une carte des fonds marins de la rade de Brest en Open Source, de type Openstreetmap. Mais le FabLab voit beaucoup de ses membres venir créer des objets du quotidien, ce qui est un peu sa marque de fabrique au propre et au figuré : On est plus sur l’amélioration de l’atelier du garage que sur des inventions des hautes sphères. Ici, on est plus pour se donner plus de moyens pour faire des choses qu’on aurait faites de toute manière. Le “fait main” (ou DiY) se décline donc au TyFab dans de nombreux objets usuels que chacun peut venir concevoir et créer de toutes pièces : une sorte d’usine miniature —moderne et ouverte à tous…

Les Fabriques du Ponant : partage, pédagogie innovante et ouverture vers les entreprises

OBCAu delà d’un besoin de mutualisation de locaux et d’un financement plus conséquent, les trois associations constitutives des Fabriques du Ponant ont en commun une volonté très forte de partage de la connaissance et d’approches pédagogiques nouvelles. Le principe de mettre ensemble un FabLab d’école d’ingénieurs, une association d’éducation populaire et un FabLab associatif dans un lycée technique n’est pas anodin. Le proviseur du lycée technique Vauban, Bernard Le Gal a immédiatement proposé de mettre à disposition les 900 mètres carrés nécessaires à l’hébergement du consortium, sachant qu’il avait déjà essayé de créer un FabLab au sein du Lycée : On était intéressé par créer un FabLab, il y avait eu un début de projet avec des partenaires comme l’IUT, Telecom Bretagne, mais il n’a pas été retenu. En créer un nous-même, tous seuls, c’était très difficile, voire impossible. Donc quand Anthony Auffret des “Petits Débrouillards” m’a contacté pour le projet des Fabriques du Ponant, j’en ai parlé au club de profs très porté sur l’innovation, et tout le monde a été très intéressé. Le local du lycée Vauban ne va pas être seulement un enchaînement de salles permettant aux membres des trois associations de venir fabriquer dans un espace plus grand : des partenariats avec l’éducation nationale ont été noués, ainsi que des services aux entreprises, et des événements programmés, comme “l’Open Bidouille Camp” (La Bricole en Partage). Ce qui intéresse avant tout Bernard Le Gal dans l’accueil des FabLabs, pour son lycée, C’est la philosophie. L’ouverture à tous, sans conditions de diplômes, l’apprentissage par la manipulation, l’expérimentation, et qui est très difficile à implémenter dans nos secteurs. Le lycée de l’avenir, c’est préparer les élèves à l’enseignement supérieur et aux entreprises. Il faut qu’ils apprennent à travailler en équipe, avoir des compétences transversales. Dans ces contextes, apprendre et restituer son savoir ne suffit pas. Surtout si on veut des gens qui travaillent dans l’industrie, montent des startups. Aux Etats-unis, c’est dans la culture, et ça marche. On plaisante toujours avec le type qui monte son projet dans son garage, et moi je veux des jeunes qui montent des garages.

Les Fabriques du Ponant sont-elles une nouvelle forme de “FabLabs à usage multiples”, et au fort potentiel créatif et d’innovation ? Tout l’indique, et si les alliances tiennent bon, il est quasi certain que la nouvelle révolution industrielle, souvent évoquée avec les FabLabs, se réalisera de façon encore plus significative avec des lieux comme les Fabriques du Ponant.

Fabriques du Ponant : fiche signalétique

  • Localisation : Lycée technique Vauban à Brest
  • Superficie du FabLab : 900 M2
  • Forme juridique : Consortium d’associations
  • Ancienneté : 2014, mais incluant des FabLabs créés en 2012
  • Nombre de participants : plusieurs centaines
  • Financement : 300 000 € sur 2 ans (Région)
ARCHITECTURE SOCIALE COWORKING LAB

RuralLab : le FabLab campagnard des bricoleurs 2.0

Le RuralLab de Néons sur Creuse est une nouvelle forme très originale de FabLab français. Son instigateur et animateur phare est une star internet du “casual hacking” (détournement et bidouillage des objets du quotidien), Olivier Chambon, célèbre pour ses vidéos de bricolage délirantes diffusées sur le site “La Grotte du Barbu”. Visite au sein du premier FabLab rural déterminé à faire société autour du Do It Yourself, de la technologie et du bricolage.

Reportage : Pascal Hérard – Photos : Marie Le Boiteux

Lorsqu’on arrive au bout de la rue principale de Néons sur Creuse, petit village de 400 âmes, on ne peut pas rater le bâtiment face au jardin public, avec ses portes vitrées bardées d’autocollants qui annoncent directement la couleur : découvrir, jouer, apprendre, fabriquer, innover. La mairie a prêté cet ancien café communal à l’association RuralLab, créée en juillet 2013. La bande de joyeux drilles férus de réparation d’objets, de technologie et d’inventions en tout genre a donc monté son “FabLab rural” dans cet espace municipal, sous l’impulsion d’Olivier Chambon, plus connu sous le pseudonyme de Babozor, du site internet “la Grotte du Barbu”. Le personnage est égal à celui qui apparaît dans les dizaines de vidéos diffusées sur le site de “casual hacking” : débonnaire, sympathique, rigolard mais très très engagé dans ce qu’il fait.

Espace convivial et Wifi ouvert

Babozor et Jason

Olivier Chambon “Babozor” et Jason “Prototux” : les rural-makers du RuralLab de Néon sur Creuse (de gauche à droite)

Babozor nous accueille accompagné de son fidèle comparse, Jason (dit Prototux), jeune homme passionné d’électronique et d’informatique. La salle centrale du RuralLab comporte un bar, trois ordinateurs sous Gnu/Linux raccordés à une imprimante et au net, un canapé avec une console de jeux, une grande étagère de livre et de boites de jeux, des tables mises bout-à-bout entourées de chaises. Mais comment fonctionne donc le lieu ? Ici, dans l’espace central, en gros, le principe c’est qu’on a une méta-table, mais on va se construire une vraie table. Donc, tu bosses, tu bidouilles, et vu qu’il y a plein de projets différents, le but c’est que le gens s’assoient les uns à côté des autres et échangent explique Olivier.

RuralLabL’une des plus récentes actions du RuralLab, qui a ouvert ses portes seulement en décembre 2013, a été d’offrir son accès Wifi au village : On a la moitié de Néons sur Creuse qui est couverte par notre Wifi en accès libre, je ne sais pas encore si les gens l’utilisent, on n’a pas pris le temps de faire des stats, mais je sais que le maire, ça lui a plu!. On comprend très bien le contentement du maire…

RuralLab 6

Récupération à tous les étages

La suite de la visite de l’espace convivial du RuralLab par Babozor permet de mieux appréhender l’orientation de ce “FabLab des campagnes” : Là on a l’espace “Lounge” avec un vieux canapé récupéré et des consoles, Gamecube, Nes, etc, et puis il y a aussi des jeux de société, des bouquins sur les makers, et des outils, tout ce qu’on utilise un peu tout le temps. Au bout de la salle, le bar, et derrière, une petite salle couverte de rayonnages qui montent jusqu’au plafond, remplis d’appareils de toutes sortes. Babozor s’amuse en décrivant les dizaines de boites de cables réseaux, lecteurs DVD, et autres alimentations rangés à la verticale : l’idée c’est que les gens ramènent ce qu’ils ont, et nous on démonte, on trie, on classe, et si après quelqu’un a besoin de quelque chose, il vient et il prend. Il y a des imprimantes, comme des câbles réseaux, et quand on ne peut pas réparer, tout ce qui est plastique et électronique, on met de côté, le métal, on le file à la déchetterie ou on le revend. Un accès totalement libre au matériel n’inquiète pas Olivier : si on voit qu’il y a des abus et qu’on se fait piller le matériel, on le mettra payant, ça calmera, mais pour l’instant, tout va bien, donc il n’y a pas de raison.

Au sous-sol, la grotte-FabLab

RuralLab 5Le RuralLab est un FabLab : comme tout FabLab il ne peut se passer de machines et d’un espace de fabrication d’objets. C’est après avoir emprunté un escalier de béton en colimaçon, que l’on débouche dans une grande cave qui sert à la fois d’atelier et de salle serveurs. Là c’est l’atelier de sérigraphie pour faire des teeshirt, des affiches, tout a été fait maison. Il y aussi un projet de broyeuse de plastique. Aujourd’hui il y a soit des micro-broyeuses, soit des broyeuses industrielles, mais rien entre les deux. On pourra mettre par exemple une caisse d’imprimante dedans et récupérer des copeaux de plastique pour faire ce qu’on veut avec ensuite explique Olivier Chambon. La salle est longue d’une quinzaine de mètres et bourrée de matériel tant informatique que mécanique. Certains appareils ne ressemblent à rien de connu, et Babozor-Olivier Chambon s’en amuse : On est en train de faire un partenariat avec une radio locale, on a récupéré un émetteur FM, et là, l’armoire câblée, c’est du matériel récupéré chez France Inter. La cave est en cours d’aménagement et si du matériel manque encore, il y a déjà plusieurs machines en place : scie électrique, perceuse, ordinateurs, marteaux, tournevis, en réalité tout ce qui peut servir à la fabrication d’objets.

Perceuse à commande manuelle

Perceuse à commande manuelle

Le RuralLab a ses propres serveurs informatiques, dns, web, mail, netboot et a débuté la mise en place d’un labo d’électronique. Babozor attend avec impatience l’a possibilité d’investir dans des machines à commandes numériques : découpeuse laser et imprimante 3D. En attendant, la grotte du Barbu a été déplacée dans la zone de gros bricolage, une deuxième pièce au fond de la cave, avec aujourd’hui un lave-vaisselle qui attend d’être désossé pour que ses entrailles soient ouvertes et des pièces récupérées pour créer…autre chose. Il y a de quoi souder, couper, démonter, tordre, détordre tout ce qu’il faut quand on a besoin de faire des trucs un peu bourrins qui demandent du lourd, explique Olivier dans un grand sourire jovial.

Le RuralLab : répondre aux besoin de tous

Les deux co-fondateurs n’arrêtent pas un instant depuis l’ouverture du RuralLab. Sur la mise en place et le fonctionnement, Olivier raconte : 98% a été fait avec de la récup, le reste venait de chez nous, Jason et moi. On est ouvert sept jours par semaine, alors qu’on est censé être fermé le lundi, mais si tu veux que les gens viennent, il faut être ouvert.

Atelier de bricolage en cours de constitution

Atelier de bricolage en cours de constitution

Le concept du RuralLab est basé sur un constat central, que traduit simplement Babozor : On répond aux besoins, et les besoins aujourd’hui à 80% c’est réparer son ordi, envoyer des mails, apprendre à utiliser l’informatique. C’est pour ça qu’on fait des ateliers super pratiques basés sur les usages. Le but c’est que les gens viennent, reviennent, et ensuite de toute façon il y aura un pourcentage qui aura envie de faire des projets un peu bizarres et qui profitera du reste du matériel. Il y aussi des entreprises qui vont avoir besoin de ce genre de structures un peu spéciales, mais pour ça il faut qu’ils voient des trucs un peu nouveaux comme les découpeuses laser, les imprimantes 3D, et qu’ils voient ce qu’on fait avec.

L'espace gestion des serveurs du FabLab

L’espace gestion des serveurs du FabLab

Les ateliers hebdomadaires du RuralLab sont là pour offrir aux membres de l’association la possibilité d’apprendre, échanger autour d’un thème précis : couture, initiation à l’informatique, réparation de jouets, utiliser une imprimante, vendre sur Internet, etc… L’engouement est là, puisque l’association est forte de 100 adhérents pour une commune de 400 habitants ! Olivier Chambon explique ce succès par cette approche pragmatique basée sur les besoins réels, en opposition avec d’autres FabLabs qui ont déjà une population d’élèves designers, ou une majorité de gens experts qui savent utiliser les outils. Par exemple, ici, si personne n’utilise l’atelier sérigraphie, on le met de côté et on met autre chose à la place, on est en adaptation permanente en fonction des besoins des gens. Ca peut être apprendre à bien utiliser son téléphone portable comme un ordinateur ou un appareil photo, trouver des solutions logicielles adaptées.

Un espace social autour de la technique…

RuralLab

Le RuralLab apporte de nombreuses innovations par son approche originale du concept de FabLab. La principale est de se placer comme une structure totalement ouverte au sein d’un village, structure qui permet un échange social transgénérationnel autour de la technique et de la technologie. A ce sujet, Babozor est engagé et revendique cet aspect : Les gens ont besoin d’apprendre à utiliser des techniques, et ils n’ont pas ici comme à Paris le dernier cri des machines en informatique, et puis surtout ça fonctionne dans les deux sens : il y a eu un atelier couture il y a peu de temps, et moi par exemple, je n’y connaissais rien. Il y a une femme qui est venue avec une surjeteuse, je ne savais pas ce que c’était. J’ai adoré ! Au point qu’une vidéo de la Grotte du Barbu a suivi, sur la création d’un sac à partir d’une récupération. Avec Babozor aux manettes d’une machine à coudre.

Pendant qu’il nous parle, Olivier Chambon s’est installé derrière le bar et confectionne une pizza. Il la met dans un four et continue : Le but, c’est qu’à la fin, le RuralLab ce soit une plateforme, avec des compétences, des espaces, du matériel. Les gens viennent, se rencontrent, s’arrangent, se parlent, et font des projets ensemble. C’est ça qui nous intéresse, et aussi de tout démystifier. Pas seulement l’informatique. Pour moi, c’était de démystifier une machine à coudre, mais ça peut être une voiture.

Une part de pizza toute chaude est déposée devant nous : au RuralLab, on fait et on partage. Il est possible d’imaginer que si des villages français s’inspiraient de ce modèle, de nombreuses innovations pourraient voir le jour, ainsi qu’un renouveau des échanges sociaux. Ses fondateurs sont en tout cas optimistes, le lieu s’améliore, les gens affluent. Il ne manque qu’une chose au RuralLab pour s’assurer une longue vie de “casual hacking” : un peu plus de financement…

RuralLab : fiche signalétique

  • Localisation : Néons sur Creuse
  • Superficie du FabLab : environ 150 M2
  • Forme juridique : association
  • Ancienneté : juillet 2013
  • Nombre de participants : 100 adhérents – 150 visiteurs par mois Financement : participatif
ARCHITECTURE SOCIALE DIGITAL EVENEMENTIEL

Makers : la nouvelle révolution industrielle est en route !

Il y a deux ans, Chris Anderson annonçait une nouvelle révolution industrielle. À savoir le pouvoir de faire des trucs ! Plus prosaïquement, … transformer le pouvoir des bits électroniques dans le pouvoir des atomes… Qu’en-est il aujourd’hui ? Point à date sur un mouvement émergent et effervescent.

Un Héritage de la Culture Punk-DIY

DIY Punk
Hérité de la contre-culture du mouvement punk du DIY associé aux zines et plus généralement au rejet de la nécessité d’acheter des objets ou d’utiliser des systèmes ou des procédés existants, le mouvement des Makers fait ses premiers pas en France.

Mais Qu’est-ce Qu’un Maker ?

Un bricoleur des temps modernes, social, curieux et enthousiaste pour réaliser et partager sur une communauté de passionnés. Maker c’est un état d’esprit, à mi-chemin entre la tradition du faire soi-même et des nouvelles technologies qui offrent un éventail de possibilités pour créer et inventer.

Dans le monde entier, des passionnés se définissent eux-mêmes comme “makers” : ils auto-apprennent ensemble, s’éduquent les uns les autres et partagent ouvertement leurs idées innovantes afin que d’autres puissent construire sur leurs innovations. Ces actions ont abouti à des améliorations rapides d’outils comme les imprimantes 3D, la conception de nouveaux outils dans toutes les catégories et la création de nouveaux business.

De nos jours les makers fournissent la connaissance, les talents et outils pour tous ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur avenir.

En 2014, le phénomène underground des bricoleurs et hackers joyeux contestant l’ordre économique existant sort de l’ombre pour créer de nouveaux lieux, inspirer les enfants et adultes à l’apprentissage et à la quête de solutions innovantes et durables pour se faire plaisir, repenser la production locale et participer à un projet social.

Les Leitmotivs : Inventer et Prototyper

En somme une agrégation de valeurs sous-jacentes autour du développement personnel, du succès professionnel, de la gestion de communauté et d’innovations continues.

Les points communs : exploration, encourager l’innovation, la créativité, le prototypage, l’apprentissage et… tout ça dans le fun !

Les centres d’intérêts des makers nés initialement autour de l’imprimante 3D et de l’Arduino s’ouvrent désormais à tous les champs des possibles : arts, travail du bois, robotique, typographie, biologie, cuisine, jardin… pour n’en citer que quelques-uns.

Tous Makers ?

Selon Chris Anderson,

“Nous sommes tous des Makers. Nous sommes nés Makers.”

La multiplicité des loisirs numériques, n’a pas changé la fascination d’un enfant pour le dessin, les briques de Lego ou les maquettes.

Les anciens vous raconteront qu’on refait du neuf avec du vieux… Oui, les makers s’inscrivent dans le prolongement des premiers clubs de radio-amateur, micro-modélisme ou des clubs de geeks historiques comme le célèbre Homebrew Computing Club.

Les makers sont des gens normaux baignés dans la culture web du partage et de ses fondements libres : inventivité, indépendance, passion, optimisme, orientés-action, exécution… Et tous convaincus que cette révolution digitale de l’atelier de Papa va changer le monde.

L’usinette : futur conducteur de notre croissance.

La culture maker est étroitement liée à l’émergence de tiers-lieux communautaires (hackspaces, makerspace, coworking, fablabs) désormais présents dans le monde entier.

Depuis la sortie du livre, c’est indéniable, le mouvement est amorcé : 50 makerspaces ont vu le jour en France pour plus de 350 dans le monde.

Maker Faire - Croissance depuis 2006

Maker Faire – Croissance depuis 2006

Et depuis 2006, les MakerFaire essaiment dans le monde entier avec des records de participation pouvant monter à 120 000 visiteurs aux US. À Paris, la dernière rencontre a réuni plus de 7500 visiteurs à Paris les 21 et 22 juin dernier à Paris. Cliquez ici pour découvrir la diversité des projets ainsi que quelques portraits de “faiseurs”.

Rejoignez le Mouvement !

Le Maker fait définitivement tomber en désuétude le nolife ou bricoleur solitaire. La culture maker hérité de l’open-source et du libre est nativement ancrée dans les réseaux, le fun, les échanges informels de pair à pair, bref une culture participative et collaborative où tout le monde est invité à participer.

Si vous vivez en France et si vous vous reconnaissez dans les valeurs d’un “Maker”, nous ne pouvons que vous encourager à visiter un de ces lieux. Vous y rencontrerez des gens merveilleux et trouverez quelques pistes géniales pour y connecter vos passions.

ARCHITECTURE SOCIALE

La « Sharing Economy » se traduit Global Partage chez Canal

Après GLOBAL GÂCHIS ou MADE IN FRANCE, CANAL+ poursuit son rôle de veilleur et d’agitateur de la société. Avec ce documentaire de Dimitri Grimblat écrit par Anne-Sophie Novel, la chaîne s’intéresse à l’économie collaborative – économie du partage, du « sharing » – en passe de révolutionner notre manière de consommer et d’envisager le monde.
Durant ce documentaire, Denis Grimblat le réalisateur a collé aux basques d’Antonin Leonard, co-fondateur du collectif OuiShare, pour nous promener durant 90 minutes sur un panorama enchanteur des initiatives les plus enthousiasmantes de l’économie du partage. Un documentaire rafraîchissant, positif et inspirant.

Une balade d’une semaine en 90 minutes pour bâtir un autre monde !

Sans jargonner, ce documentaire a le mérite d’être bien emmené et très accessible pour plaire tant à vos grands-parents qu’à vos petits enfants. Décollage de Paris Tuileries vers San Francisco « la Mecque » des ex-hippies, en passant par Grenoble, Manchester, Barcelone et Rio. La tendance est internationale.  Voiture, salon, outils, connaissance, légumes : partout, tout se partage.. Les portes des faiseurs et pionniers de cette économie s’ouvrent au téléspectateur et donnent envie d’y croire et d’en être.
Proximité, connivence, empathie, cela fleure bon l’émergence de relations humaines souriantes, joyeuses et pleines de diversités. Où le plaisir d’être avec les gens l’emporte sur l’aspect financier.
Jeremy Rifkin l’avait prédit : la propriété cède le pas à l’âge de l’accès. La relation entre producteur et consommateur, acheteur et vendeur, artiste et producteur, entrepreneur et investisseurs s’en retrouve bouleversée.
La crise actuelle et l’omniprésence des réseaux sociaux sont les catalyseurs de cette « nouvelle » économie qui revisite notre manière de consommer et d’envisager le monde.
Ringards les notions de consommateur et de propriété ?  Bien manger, voyager, trouver des fonds pour développer son entreprise, apprendre ne sont désormais plus réservés aux élites… Le local revient en force. Place au « prosommateur » et aux nouvelles richesses !
Un seul hic : ce bon moment énergisant et optimiste, pour mieux comprendre les mutations sociétales et nous inviter à la « vie share » est seulement réservé aux seuls abonnés de Canal…  Abonnés pensez à partager ce « Replay » !

ARCHITECTURE SOCIALE

L’économie collaborative à la fête !

Demain et jusqu’au 8 mai, s’ouvre à Paris un véritable festival de la consommation collaborative. Au programme, un documentaire-action sur Canal+ sur le Partage Global, un village dédié à la Foire de Paris et OuiShare Fest un rassemblement de 3 jours des acteurs avec un objectif : faire connaître et promouvoir auprès du grand public un ensemble de pratiques fondées sur l’horizontalité d’échanges en réseaux stimulés par le développement des communautés en ligne.
Voitures, machines à laver, appartements, potagers, temps, connaissance et savoir-faire… désormais tout se deale dans la joie et la bonne humeur. La principale promesse : compenser un pouvoir d’achat déclinant par un surcroit de qualité de vie apporté par de nouveaux modes de consommation inspirés de nos pratiques numériques.

Dans ce contexte de crise, l’économie collaborative nous promet de revisiter la consommation et la production. Souvenez-vous : les valeurs et principes sous-jacents avaient été écrits par Jeremy Rifkin en 2000 dans son ouvrage « l’âge de l’accès » :

Les marchés laissent la place aux réseaux, les biens aux services, les vendeurs aux prestataires. Le capitalisme mute vers la valeur d’usage.

En 2014 c’est indéniable nous y sommes. L’adhésion est au rendez-vous : 83 % des Français d’après l’Obsoco (Observatoire société et consommation = http://www.lobsoco.com/) approuvent l’idée qu’ »aujourd’hui, l’important c’est de pouvoir utiliser un produit plus que de le posséder ».

L’accès prend le pas sur la propriété pour stimuler des échanges marchands ou non marchands qui s’opèrent avec un nombre limité d’intermédiaires. Et que ce soit en ligne ou sur des espaces de partage dans la vraie vie comme les espaces de coworking, fablabs et autres « centrifugeuses humaines » qui s’inventent au jour le jour.

Source Fing - 2014 - La cartographie des freins et motivations de la consommation collaborative

Source Fing – 2014 – La cartographie des freins et motivations de la consommation collaborative

Mais attention : derrière ce vocable de l’économie collaborative se niche la bulle de la « Sharing Economy« . Un terme apparu dans la Silicon Valley pour désigner un business de plateformes et d’intermédiaires proposant aux internautes de commercialiser leurs biens ou services contre rémunération. Des plates-formes héritées du web 2.0, tractant des audiences et communautés, instaurant la confiance et facilitant les mises en relation et échange contre des commissions.
Les premiers chiffres US démontrent l’enthousiasme des investisseurs et l’adoption de ces pratiques se rapprochant de la bulle du Web 2.0. Airbn’b entre dans le club très fermé des start-up valorisées à plus de 10 milliards USD !
Si le sujet vous intéresse, retrouvons-nous sur ces événements pour vivre, échanger et nous inspirer de cette nouvelle génération d’entrepreneurs et auteurs qui nous promettent créativité et innovation pour réenchanter la consommation.

ARCHITECTURE SOCIALE COWORKING LAB DIGITAL EVENEMENTIEL

Internet des Objets : Comment y aller ? (3/3)

Après le trop-plein d’enthousiasme du post précédent sur l’actualité du CES 2014 concernant l’internet des objets, l’acquisition du thermostat Nest par Google… (pour un montant record de 3.2 milliards de dollars afin de s’emparer des meilleurs designers mondiaux), il est temps de conclure par quelques recommandations de sagesse… dans cet engouement général.

Olivier Ezratty : “cela prise parfois l’absurde”

Difficile d’être passé à côté de la profusion attendue des objets dits “intelligents” contée par Olivier Ezratty dans son compte-rendu à chaud des Premiers Retours du CES 2014

Tout est potentiellement connectable au point que cela frise parfois l’absurde : la brosse à dents (chez le français Kolibree), le distributeur de médicaments, le lit, l’oreiller, la raquette de tennis (chez le français Babolat, ci-dessus, équipé du SDK de Movea), le ballon de foot, les chaussures, les vêtements, le Voyce qui vous permet de comprendre les humeurs de votre animal domestique ou le détecteur de bed bugs. Le CES démontrait cette frénésie un peu délirante consistant à connecter un peu tout et n’importe quoi avec au passage, de nombreuses redondances entre objets.

Un point de vue critique recevable. Cette première vague de babioles connectées ne doit pas nous faire perdre de vue qu’hormis quelques rares success-stories se dénombrant sur les doigts d’une main, les chiffres d’adoption grand public sont toujours attendus.

Et pour l’avoir vécu avec la communauté des quelques 500 utilisateurs pionniers du Quantifed Self, nous pressentons que le modèle “un objet = une app = un usage” risque de se fatiguer. La première raison étant que le porte-monnaie du consommateur n’est pas extensible. Parmi les 40 objets attendus par consommateur, nous doutons fortement que le panier puisse se maintenir autour d’une moyenne de 100 euros par objet/app ?

Maison intelligente, voiture et plus largement “routines” connectées, les startups pionnières ont placé la barre très haut. Mix astucieux de design hardware/UX, savoir-faire industriel et marketing sont les clés du succès pour se positionner au plus vite sur ces marchés émergents.

Le design à l’honneur

Le “métier du hardware est très différent du numérique” déclarait Rafi Haladjian, lors d’une interview publiée cette semaine pour le petitweb :

Fondamentalement, le défi  n’est pas de repérer un usage précis pour fabriquer un objet ad-hoc mais de concevoir un environnement flexible où chaque usage peut trouver une place.

Nous n’avons pas dix poignets. Le marché n’est pas extensible à l’infini. Les premières remontées empiriques reçues des early adopters font apparaître un phénomène de lassitude face aux premiers gadgets. Bracelets soigneusement rangés dans le tiroir, piles usées des station météo et j’en passe. La sélection est darwinienne avec un mot-clé : “Friction-less”. Si l’usage n’apparaît pas indispensable dans la routine, l’objet tombe vite en désuétude. Ai-je réellement besoin d’un capteur de sommeil au quotidien ? D’un point de vue personnel, je serais ravi de pouvoir essayer, louer, voire échanger facilement ces devices.

Une courbe en U : du low-cost au très haut de gamme

Aucune prétention d’analyse vis à vis de ce marché naissant et tiré par l’offre, mais mon premier ressenti est l’évolution d’un marché réparti sur une courbe en U.

Courbe en U (crédit http://3ri.free.fr/)

Courbe en U (crédit http://3ri.free.fr/)

À savoir à gauche de l’abscisse, une répartition des produits connectés allant du low-cost pour les babioles et objets les plus courants sujets à la copie. Je pense notamment aux “actionneurs” divers pouvant subir une guerre de prix de la part d’assembleurs de composants. Par curiosité, jetez un coup d’œil à l’étendue de l’offre et aux tarifs sur une simple requête  « pedometer » chez Alibaba : près de 75000 produits pour 1000 fournisseurs.

i-grill

Le i-grill chez i-devices pour les geeks du BBQ

Et de l’autre côté, le haut de gamme, l’innovation extrême où la magie du design, la qualité du service, l’UX font la tendance et pourront justifier des prix élevés assortis de services récurrents.

Cette courbe bien connue dans le monde de l’automobile – pensez aux gammes des Véhicules Electriques vs low-cost – préfigure l’évolution de ce marché. Et pour les marques, les défis à relever sont passionnants pour imaginer de nouvelles relations clients et reconfigurer la part d’attention.. Banque, assurance, food, santé,… l’internet des choses est en marche pour de nouveaux paradigmes.

Pour conclure, retrouvons-nous le 26 mars prochain pour un 8ème meetup “quantified self” dédié au design. Nous comptons sur votre présence pour rencontrer un panel d’experts du design, d’entrepreneurs aventuriers et de chercheurs.

Vous remerciant d’avoir lu jusque là. Faites-vous un nez. Nous sommes convaincus que ces objets représentent une opportunité extraordinaire pour réfléchir sur le renouvellement de services qui disrupteront tous les marchés sans exception. Parlons-en quand vous voulez lors d’un walking-meeting de 5000 pas ?

 

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Le Bateau

Nous souhaitons bonne chance à nos moussaillons qui partiront en bateau du 4 au 10 septembre à l’occasion du IndieWebCamp à Brighton. Plus d’information sur l’évènement ici !

Pour nous aider à mettre en place ce projet, n’hésitez pas à apporter votre contribution sur KissKissBankBank !

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Economie Positive = We Demain + 50A et vous ?

Lorsque Nicolas m’a demandé d’aller dans les locaux de We Demain pour rencontrer François Siegel, je n’étais pas très confiante, n’étant pas journaliste !  Mais 50A m’a fait confiance, et m’a donné les moyens de réaliser cette mission en restant sereine. Belle expérience, et une très belle rencontre.

50A et We Demain veulent faire émerger des idées mais aussi créer une communauté fidèle. Nous avons cette volonté de faire, en nous. Mais souvent, nous voulons bien faire, mais nous ne faisons jamais rien…
Avec la culture du « Home Made », le développement du « Home Brand », du « Home Business » ou encore les « Home Studio » dans l’audiovisuel , la production devient abordable. L’agence digitale 50A souhaite partager cette philosophie du pas vite et pas cher, pour agir mieux ensemble.

François Siegel a eu l’idée de créer We Demain suite aux changements dans notre société. L’idée est survenue lors de la crise de 2008 : en plus des actions de ceux qui s’engagent pour les autres, c’est toute notre société qui change : notre façon de penser, de consommer, nos rapports à l’énergie et à l’économie …
Désirant raconter cette révolution à laquelle on assiste, il a acquis au fur et à mesure de la matière pour réaliser un magazine complet : We Demain.
Le métier de la presse, selon François Siegel, se doit de raconter et de  sentir les changements d’époque. Au départ, d’un site internet créé par leurs propres moyens, We Demain s’est muté en magazine.
François Siegel a réussi son pari. We Demain est parvenu à exister dans la communauté des gens qui sont et font le monde de demain : des ONG en passant par les entreprises et les grands salons internationaux. Avec très peu de moyens publicitaires, en existant sur les réseaux sociaux et grâce à son site, We Demain attire un public divers et varié.
Les contenus des magazines naissent d’un travail collaboratif de plusieurs journalistes qui proposent des articles répondant aux problématiques de We Demain.

En plus d’être un raconteur d’histoires et de changements, We Demain doit se positionner lui-même en tant qu’acteur du changement. C’est le sens du Manifeste, signé par différents acteurs du changement. Une belle idée collective qui interpelle les médias publics : une nouvelle économie arrive, soyez attentifs et prenez en conscience.
Malheureusement en France, nous sommes dans un pouvoir pyramidal et centralisé au niveau de l’État, des grands groupes gravitent autour de l’État, ne lâchent pas la pression (énergie, nucléaire …) et ont du mal à admettre la réalité. Contrairement à d’autres pays, comme l’Allemagne, avec les sociétés décentralisées où il y a plus d’argent en régions et qui permettent plus d’initiatives.
En France, nous vivons dans le passé, mais le monde change et évolue, les consciences aussi, il faut arrêter de s’accrocher sur ce qu’a fait le XXème siècle mais voir ce que l’on peut faire au XXIème siècle. Alors oui, notre pays est en crise mais le changement d’époque est bien là, il faut maintenant et rapidement le mettre en pratique.

Pourquoi avons-nous décidé de nous rapprocher de We Demain ?
C’est bien simple, notre galaxie est liée à l’intelligence collective et We Demain embarque cette thématique pour créer le futur de demain. Barcamp, Atelier Distill, Brainstorming, déplacement en Tunisie en plein Printemps Arabe pour comprendre l’usage de réseaux sociaux, l’Auberge – sas de décompression pour créatif, 50A est sur tous les fronts pour renforcer l’idée de partage et d’échanges entre les personnes qui participent au monde de demain. 50A, c’est de l’entreprenariat positif comme le souligne We Demain. La troisième révolution que nous vivons nous amène à revoir nos manières de travailler et de concevoir. Alors pour avancer, rien de mieux que le « bottom up » : que chacun s’unisse pour travailler ensemble et que l’initiative individuelle se répercute sur le collectif !

Basé sur des valeurs proches de l’économie positive, 50A et We Demain veulent donner un sens au monde de demain. Promouvoir une économie au service de l’homme, en prenant conscience des limites du système actuel dont notre individualisme. L’économie positive c’est une manière de faire du business avec des gens qui partagent les mêmes idées et les mêmes valeurs : « faire du business en s’amusant ». Il faut se décomplexer : je peux conduire un 4×4 mais ce 4×4 est hybride, je suis pour sauver la planète et faire du business mais agir avec des gens qui pensent comme moi. Mes croyances ne sont pas incompatibles avec le monde dans lequel je vis.
Mais pour faire émerger cette économie, nous avons besoin du digital, et plus particulièrement d’une neutralité du net. Pour François Siegel « 50A est un ovni ». Pour lui, l’agence peut être un vaisseau pilote pour guider un développement commun.

Comme le BarCamp, actuellement en prévision : « 50A peut être un avion de notre galaxie qui maîtrise ces nouveaux réflexes vis-à-vis du net basés sur une économie collaborative et où l’on trouve des solutions ensembles ». Il faut se réapproprier les données (cf. MyDataLabs). Mais comment ? Pourquoi pas les solutions proposées par IndieWeb. Surfer sur l’économie positive, c’est surfer sur la vie positive. Un autre monde est possible et est en marche.

Rendez-vous sur We Demain

Rédigé à plusieurs mains :
Alice
Nicolas
François Siegel

Laure Coenca

ARCHITECTURE SOCIALE DIGITAL VISIBILITE WEB

Si vous n’aviez jamais rien compris à 50A

Chez 50A, nous savons ce que nous faisons, mais parfois, il est facile de se perdre dans notre galaxie.
Chez 50A, nous vous proposons plusieurs services, mais parfois, vous vous demandez quel est le cœur de notre activité.

Et ça, nous l’avons bien enregistré.

Depuis des mois, nous travaillons sur notre positionnement pour le rendre plus accessible. Nous avons réussi à cartographier nos services, nos événements, notre laboratoire de recherche, nos méthodes de travail.

Notre projet est cohérent : nous développons des activités différentes mais communes. Nos savoir-faire vont de pair : tout s’assemble et tous nos services trouvent leur place.

C’est ainsi que tout s’éclaire pour vous.

Transcription schéma : le projet print qui arrive chez nous !

La galaxy 50A est un savant mélange d’hommes, d’expertises et de projets. Chaque objet de cet univers apporte plus de cohérence au projet global. Aujourd’hui, l’astre astral central qui irradie dans toutes les directions et qui nous démarque, est notre cellule de R&D : iBrain.

Nos recherches nous permettent d’être reconnus dans nos domaines d’expertises par de grandes institutions mais aussi de développer des schémas de travail innovants qui bénéficient à toute l’agence.

Avant tout, 50A est une agence digitale. Nous réalisons des sites et des applications mobiles grâce à la maîtrise du développement web/mobile, du web-design mais aussi grâce à la gestion de projets informatique agile et à la maîtrise du SEO. A ce titre, nous avons développé notre application iPlace, un agenda dynamique qui propose les bons plans proches de vous.

En effet, chez 50A, nous connaissons les secrets de Google pour faire en sorte que votre site soit visible. L’équipe a une forte expertise doublée d’une longue expérience dans le référencement naturel et le SEM pour permettre à nos clients de se positionner comme des leaders dans les recherches Google.

Pour affiner votre positionnement, nous travaillons depuis longtemps sur l’e-influence de nos clients. Afin d’assurer leur positionnement avec un réputation forte et positive sur les réseaux sociaux, blogs et forums, nous développons des écosystèmes capables de capter les signaux qui visent la marque, d’y répondre ou de les affaiblir. Grâce à nos recherches, nous avons développé des cockpits d’analyse sectoriel de l’e-réputation que nous adaptons au business de nos clients.

Depuis bientôt 10 ans, nous croyons à l’intelligence collective. Que ce soit dans le Digital, le SEO ou l’e-influence, nous organisons des manifestations qui nous permettent d’enrichir notre savoir et de le partager.

Ainsi nous allons organiser pour la 4ème fois un barcamp autour de l’e-reputation et les données personnelles. Dans nos locaux nous avons dédié 20% de l’espace au coworking et avons ouvert L’auberge à Marseille, un sas de décompression ouvert à tous. L’auberge participe aussi à la démonstration de notre agilité quand, plusieurs fois par an, nous délocalisons toute l’agence pour le South {co}working pour prendre le recul nécessaire à l’orientation de l’agence.

Globalement, la communauté et l’écosystème traditionnels de nos clients sont redéfinis par les nouveaux médias. Le potentiel de développement induit par ce progrès est extraordinaire mais complexe et il est difficile de s’y retrouver. C’est pourquoi nous pensons que le digital doit rester un outil au service des hommes et de leurs projets plutôt qu’une nécessité mal comprise.

Dans le digital, on fait de l’écrit et du visuel, mais aussi du print !

A très vite !

La galaxie 50A.
Votre Druide.
Votre Docteur.
Notre équipe.

Notre Manifesta.

Rédigé à plusieurs mains : Nicolas, Thibaut, Louis et Alice.

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La Fin du Web

Votre fidèle druide digital vous dévoile ses convictions pour 2013, celles ci s’articuleront autour de 4 billets :
  • Internet : construire ou déconstruire ?
  • Comment aider la politique qui n’existe plus ?
  • Faut il attaquer les entreprises pour faire prendre conscience du capital social ?
  • Peut on faire confiance aux nouvelles générations et à l’accès massif à l’éducation ?

Construire et déconstruire, voici le premier volet de 4 billets que je vais vous proposer.

Pour ce premier volet de notre dossier, je vais m’attarder sur l’internet car c’est un sujet que je maîtrise. De plus ce sujet est tellement transversal qu’il permet d’aborder plusieurs thématiques.

Le web artisanal de la bidouille de l’entraide est en train de mourir.

Le web se professionnalise et l’expérience des 15 dernières années sera je pense dans l’histoire un fait marquant, une époque unique, un peu comme les Lumières…

Nous nous rappellerons de cette époque comme un souffle de vie où toutes les croyances, tous les modèles, ou tout pouvait être possible car l’Internet ou l’open way avait la capacité de transformer des sociétés, des produits, de changer les mentalités…

Dans la vie en général nous observons souvent ce phénomène d’aller retour entre création et destruction, en psychologie on parle de création de l’identité / de la personnalité.

Le contexte dans lequel nous vivons : l’immédiateté (la minute est devenue l’étalon de la valeur de l’information), l’hyper-connexion (nous nous lèvons en regardant son Facebook, nous travaillons dans le train), l’hyper organisation (la méthode est reine et les outils pour cela nombreux), l’hyper-performance (la concurrence est dure), l’hyper-famille (nous faisons plus de 2 enfants en moyenne), l’hyper-célébrité (tout le monde veut sa minute de gloire)… font de nous des hyper-actifs connectés à Internet et nourris aux OGM.

Les « Friends Strangers »

Le contexte nous isole mais nous amène une nouvelle typologie d’amis, « les friendly strangers »

Milgram parle des étrangers familiers (familiar strangers), ces gens que vous rencontrez tous les jours en allant au travail, à vos loisirs…

Ces personnes vous les croisez tous les jours dans la vie réelle et pourtant vous ne leurs parlerez peut être jamais. La probabilité de rentrer en contact avec eux sera démultipliée si vous les croisez hors de ce périmètre familier.

Sur le web et les réseaux sociaux c’est l’opposé, vous pouvez discuter toute la journée avec des amis étrangers (friends strangers c’est mon concept :).

Les réseaux sociaux donnent une impression d’avoir un entourage de plus en plus familier.

« Sur les réseaux sociaux on a pas de vie privée mais une vie sociale »

Des nouveaux types de relation émergent, il y a certainement une réelle amitié entre 2 amis facebook qui ne ce sont jamais vus ou entre 2 personnes qui se suivent, se « follow » sur twitter.

Effectivement ils ont accès à l’ensemble de leurs vies sociales « privées » sur facebook, à leurs cerveaux via twitter et à leurs géolocalisations via foursquare et bientôt notre iPlace.

Nous sommes donc vraiment ami, d’ailleurs ça m’arrive souvent de dire « lui je le connais bien », alors que je ne l’ai jamais vu !

Nous devons accepter cette révolution de l’amitié tout en faisant attention de ne pas oublier ses amis réels, je me rappelle d’ailleurs d’un statut facebook de Loïc Lemeur « mes amis qui ne sont pas sur les réseaux sociaux je ne les vois plus ».

Comme pour le familiar stranger, ces amis virtuels (« friends strangers ») deviennent des connaissances réelles quand vous les rencontrer hors des medias sociaux voire dans la vie réelle. Voire plus quand nous voyons le pourcentage de couple créé grâce à Internet.

Dans ce cas Internet nous fait muter mais permet de construire de nouvelles relations et d’accéder à de nouveaux amis.

Les vices cachés : Overdose de publicité et d’informations, starification & communautarisme

L’Internet est phagocyté par la publicité, les novices surfent sur une toile publicitaire.

Ces autoroutes à destination du grand public sont maintenant achevées et l’internaute moyen se déplace au grès des vents promotionnels et des territoires acquis par les marques.

Cet Internet est cautionné et soutenu par des community manager outsourcés que nous appelons aussi les publi-blogueurs. Leur job est de servir au mieux l’ensemble des marques, oui je dis bien l’ensemble car il ne sont pas à l’abri d’être invité à un raout imprévu.

Le web permet à n’importe qui de devenir quelqu’un, c’est devenu la voie royale des ratés de la gloire et de la célébrité. Un individu / une entité qui devient une machine au service d’une co-production publicitaire.

D’autres les combattent pour sauver le net et promouvoir la pureté, l’internet plus blanc que blanc… mais est ce vraiment par conviction ? Ne serait ce pas pour récupérer un peu de part d’audience ?

La plupart des journalistes n’ont plus le temps de faire du fond et malheureusement ils sont facilement influençables, au gré des retweets sans toujours vérifier l’information…

Les acteurs publics qui labellisent, subventionnent et fédèrent les communautés du digital et de l’open innovation jouent leur rôle d’évangélisateur. Par contre il m’a fallu 7 ans pour comprendre leur fonction et le à quoi il me/nous serve ?

Leur mission consiste à aider et faciliter le réseautage et aussi à nous transporter dans l’écosystème de l’innovation.

En revanche la gangrène du communautarisme affaiblit indéniablement la portée des bonnes intentions et il faut reconnaître que ce milieu est un peu « co sanguin ».
La création d’un microcosme (j’avoue en faire partie) enferme les gens, nous aurions rêvé organiser la rencontre d’un hacker avec un patron du CAC40. Heureusement il n’est pas encore trop tard pour confronter leurs univers.

La réalité c’est que toute cette communauté est concurrente elle vend et propose le même consulting, les mêmes prestations digitales, les mêmes formations…

Donc même si tout le monde se fait des grands sourires, nous gardons tous un couteau dans la poche pour le planter virtuellement dans la vie réelle.

Pire que le communautarisme, il existe des mafias que nous pouvons définir par « un comportement de la société sicilienne couramment admis et convenu à l’époque » changeons sicilienne par digitale. J’appelle mafia des cercles fermés qui sont là pour verrouiller l’influence et le business au détriment de l’ouverture et de la mixité. La mafia digitale et les egocentriques en mal de célébrité font malheureusement le web grand public d’aujourd’hui.

Nous assistons à l’émergence d’une pensée plate, « mainstream » et gentiment moralisatrice, nous pourrions appeler cela les catho 2.0, le sang bleu 2.0, le parisianisme digital !

Heureusement il existe les Barcamp, d’ailleurs 50A vous donne RDV en avril pour l’ereputationcamp4.

L’espoir de l’open innovation

Même si certains affirment que les créatifs sont en voie d’extinction, nous devons impérativement préserver la créativité et l’innovation pour que celles-ci ne soient pas mises à l’écart. Restons éveillés pour propulser des îlots propagateurs et créateurs d’intelligence. Pour cela, l’existence de saas de décompression est incontournable !

Oui la créativité est entrain d’exploser car le contexte du changement est passionnant.
Les créatifs cherchent, farfouillent, bidouillent jour et nuit dans ce terrain de jeu sans limite. Le courant de l’open innovation se base sur des valeurs fortes, do it yourself, up cycling, partage et force de l’intelligence collective.

De plus en plus d’idées issues de ce mouvement voient le jour et deviennent des usages grand publics. Le covoiturage est en plein essor ma belle mère et ma cousine de 18 ans pratiquent, si je n’occupe pas mon appartement je le loue via Airbnb que je sois propriétaire ou non.

Tous ces nouveaux modèles montrent que les mentalités changent peut être un peu grâce à la crise mais il me semble surtout que les individus souhaitent se reconnecter à la vie réelle via la vie virtuelle.

Le travail et l’influence des réseaux anonymes

Les liens tissés par la toile n’ont jamais été aussi forts, l’émergence des réseaux anonymes apporte une notion de contre pouvoir invisible. Les attaques groupées contre les pays qui coupent Internet (car pour les dictatures et les pays en guerre Internet est la seule ouverture vers l’extérieur pour relater, combattre et s’opposer). Les Anonymous, Telecomix sont garants d’une parole, d’une manière de faire qui garantit l’indépendance technique des supports.

Car à première vue, vous ne vous en doutiez pas mais la France est surveillée, c’est une spécificité en Europe ! Je vous invite à lire cet excellent article sur la Cyber Censure.

Pendant que d’autres acteurs comme Google « pseudo milite » pour un monde libre et ouvert (face à leur position hégémonique, nous pouvons effectivement tempérer les réelles motivations de cette démarche).

Oui des sociétés cherchent à fliquer toutes nos actions, on peut dire que tant que tout va bien c’est dérangeant mais si le système change cela devient catastrophique.

Pourquoi la France ? parce que nous sommes les meilleurs dans la fabrication de ce genre d’outils…

Que peut on dire de tout ça ? Qu’il faut déconstruire pour construire ou/et vice versa ? Que l’équilibre du chaos est roi ? Que l’Internet original est mort ? Que l’ancien modèle a enfin réussi à s’emparer de l’Internet ?

Peut on parler de fin du web ? oui le web que nous avons connu n’existe plus ! Le tout gratuit connaît ses limites…

Le nouveau web alors c’est quoi ?
Et bien c’est celui que nous ferons, car le web c’est la somme des bonnes volontés soustraite de la somme des mauvaises volontés.

Oui, aussi simple que ça !

Ce qui est rassurant c’est que des modèles économiques rentables avec des fondements liés à la perform-intelligence existent, je pense à 37,2 signals entreprise qui a réussi allier le fond et la forme.

En terme de futurologie ou de prospective nous ne savons pas comment nous serons mangés mais nous devons restés très vigilants, car l’avilissement de l’Internet est toujours en lien direct avec l’effritement de la liberté et de la démocratie.

Il faut prendre conscience que la diffusion et la propagation de contenu à faible voire très pauvre valeur ajoutée est criminelle.

Car relayer de la mauvaise volonté c’est contribuer à la construction du web pourri de demain.

Votre fidèle Druide Digital

ARCHITECTURE SOCIALE COWORKING LAB

Detection de communauté et analyse de Buzz : Nuit Blanche Paris 2012

Ce samedi avait lieu la désormais célèbre nuit blanche ( http://nuitblanche.paris.fr ), exposition thématique géante, de nuit, à Paris.
Chez agence50A, nous nous sommes dit qu’il pourrait être intéressant d’analyser ce qui s’était dit sur les réseaux sociaux, et notamment twitter, qui privilégie l’émotion à travers le caractère instantané du mode de communication. Et aussi parce que dans les 50A-Labs, à travers nos projets et prototypes, nous développons les outils d’analyse de ces réseaux sociaux.
La mairie avait proposé un hashtag : #NB12. Nous le verrons par la suite, bien nous en pris d’en suivre d’autres, comme #nb2012, #nuitBlanche, … car une faible majorité seulement a utilisé l’officiel.
volume de tweets par heure – nb2012
En terme de volume, nous avons pris en compte les tweets du vendredi 23h au Mardi matin. Au total, c’est de l’ordre de 7400 tweets qui ont été pris en compte, par 3619 twittos dont 3543 (c’est à dire 98%) ont fait 10 tweets ou moins.
En fait, si on regarde un peu mieux les chiffres, on se rend compte que c’est 70% de ceux qui ont twitté qui ne l’ont fait qu’une seule fois, et 85% qui ont twitté deux fois au maximum.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
2548 514 198 84 68 45 30 19 24 13
70,4 14,2 5,5 2,3 1,9 1,2 0,8 0,5 0,7 0,4
5,0 2,6 2,4 1,2 1,5 1,5 1,6 0,8 1,8 1,4
ligne 1 : nombre de tweets
ligne 2 : nombre de twittos
ligne 3 : part des twittos de ‘n’ tweet(s) sur l’ensemble des twittos.
ligne 4 : ratio de la ligne 1 de la case n par rapport à n+1 (loi de puissance)
On voit sur le graph log qu’on a presque une droite. On a donc une loi de puissance ( f(x) = a.x^(-k) = a / x^k
Cela signifie en gros que chaque catégorie qui tweete un peu moins que la précédente le fait dans des proportions qui sont fixes.
Par exemple, le nombre de twittos qui font 7 tweets (30) est 1,5 fois nombreux que ceux qui en ont fait 6 (45), qui eux même en ont fait 1,5 fois moins que ceux qui en ont fait 5 (68). C’est typiquement ce qu’on appelle une loi de Pareto. Et c’est finalement assez logique de retrouver cette loi puisqu’elle gouverne bon nombre de distributions statistiques classiques. Ici, on peut comprendre assez facilement qu’il est logique qu’une grande partie a fait un tweet, et qu’une partie plus faible en a fait un peu plus, et ainsi de suite.

Quelques twittos ont fait jusqu’à 65 tweets !

En terme de communautés et d’influenceurs, il est difficile de se prononcer car la dispersion des twittos est très grande, avec peu de tweets. Dans l’ensemble, ceux qui ont tweeté n’ont pas gagné de followers, sauf si vous aviez peu de followers et que vous avez tweeté beaucoup : vous en avez perdu. Et sauf ceux qui avaient beaucoup de followers, et qui ont pas mal tweeté : ils en ont gagné un peu. Mais probablement est ce dû au fait que les gens ont followé des personnes considérées comme importante d’abord parce qu’il avait beaucoup de followers.
Mention spéciale à
  1. Aloumeau qui a tweeté environ 30x, 30 photos, et qui n’a pas de follower
  2. AltugMayzel : 30 tweets, 30 followers de plus.
  3. Anne_Hidalgo : 56 000 followers, 1 tweet…
Mais aussi à elis_kim qui n’a fait que des RT, mais aussi qui a permis de voir que le hashtag #nb12 pouvait être détourné avec ironie ce tweet très sympathique  :
RT @TETUmag: Soirée mousse demain à la mairie du 4è! Un casque de chantier est un plus. #nb12 http://t.co/Tr4wEwJ1
Ajoura74 : 15 tweets et 15 liens !
  1. RT @Makleiber: Nuit blanche à #Paris: les #voies sur berges réservées aux piétons ce soir. Nos parcours #nb12 – leJDD.fr http://t.co/B7M …
  2. Les #guignols #nb12 #palaisDeTokyo http://t.co/ggOWBlFr
  3. Le maire de #Paris #nb12 http://t.co/snGyrvso
  4. Ségolène royal #nb12 #palaisdetokyo http://t.co/ZMXyUwIi
  5. #DSK #nb12 #palaisdetokyo http://t.co/tJlb2VcM
  6. Phase de fabrication .. les #guignols #nb12  http://t.co/ECYeblH5
  7. « Mangez des pommes » ou « le bruit et les odeurs » : je suis ? Je suis ? #nb12 #quizz http://t.co/eUBZvIN1
  8. TonTon .. #nb12 #palaisdetokyo  http://t.co/RpM5zRyz
  9. World company #nb12 #palaisdetokyo  http://t.co/XYWFhsSl
  10. #Sarkozy #nb12 #palaisdetokyo  http://t.co/12VxtI8Y
  11. Laurence Ferrari en cours de fabrication #lesGuignols #nb12 #palaisdetokyo  http://t.co/MMuP0PBM
  12. #orlan #franceCulture #nb12 #palaisdetokyo http://t.co/LfigETxC
  13. Fastoche :p #nb12  http://t.co/x0IwuJ2R
  14. #nb12 musée d’art moderne http://t.co/YLvLDy9X
  15. La déchetterie d’ Yvry sur Seine en mode #nuitBlanche #nb12  http://t.co/TJvHxRTU

la meilleure couverture a été assurée par @laParigina, avec 65 tweets, et environ 8 nouveaux followers pour 850 déjà présents ! La Rentabilité est très faible !

  1. 856 – 2012-10-06 19:48:59 – –  Joli temps parisien pour la #NB2012 http://t.co/TpbTVAje
  2. 856 – 2012-10-06 19:50:48 – –  Joli temps parisien pour la #NB12 http://t.co/2bwfV8Ow
  3. 856 – 2012-10-06 19:52:16 – –  RT @theatrechatelet: Venez vous protéger de la pluie @theatrechatelet pour la #nb12, entrée au 21 av Victoria
  4. 856 – 2012-10-06 21:21:18 – –  Un enchantement pour les enfants… et les grands ! #NB12  @ Archives Nationales http://t.co/RtGzv9vF
  5. 856 – 2012-10-06 21:28:02 – –  Il y a du monde dans les rues du Marais malgré la pluie ! #NB12
  6. 856 – 2012-10-06 21:52:09 – –  #NB12 mairie du IVe http://t.co/x1cGquXr
  7. 856 – 2012-10-06 21:59:22 – –  Michel Blazy et son Bouquet Final 2 #NB12   @ Mairie Du 4ème Arr. http://t.co/OIuLHYqC
  8. 858 – 2012-10-06 22:07:59 – –  La mousse de Michel Blazy envahit la salle de la Mairie du IV #NB12 #BouquetFinal2 http://t.co/b9m64hLK
  9. 858 – 2012-10-06 22:15:26 – –  Rassemblement sur les voies sur berges piétonnes ! #NB12  @ Pont Louis Philippe http://t.co/gi40oU84
  10. 858 – 2012-10-06 22:27:51 – –  Space Oddity par Claude Lévêque #NB12   @ Cité Internationale des Arts http://t.co/2wsztBGH
  11. 858 – 2012-10-06 22:31:00 – –  L’essentiel du métro #NB12   @ Cité Internationale des Arts http://t.co/CptFjSs0
  12. 859 – 2012-10-06 22:54:03 – –  Des croissants à 23h ! #NB12 (@ Chambre Professionnelle des Artisans Boulangers Pâtissiers des Hauts de Seine)http://t.co/70kcZIV0
  13. 859 – 2012-10-06 23:00:31 – –  Machine à pétrir #NB12  @ Chambre Professionnelle des Artisans Boulangers Pâtissiers des Hauts de Seine http://t.co/kHttRaJo
  14. 860 – 2012-10-06 23:03:21 – –  La #NB12 gourmande !  @ Chambre Professionnelle des Artisans Boulangers Pâtissiers des Hauts de Seine http://t.co/C2hsX08d
  15. 860 – 2012-10-06 23:05:50 – –  Travailleurs de la nuit #NB12 #artisans #boulangers http://t.co/SVAPmfnP
  16. 860 – 2012-10-06 23:11:07 – –  Les maîtres boulangers du quai d’Anjou #NB12  http://t.co/yQKcGjrT
  17. 860 – 2012-10-06 23:16:49 – –  #NB12 avec hashtag différent http://t.co/04j561yR
  18. 860 – 2012-10-06 23:20:10 – –  Google maps géant #NB12 #oùsommesnous  @ Pavillon de l’Arsenal http://t.co/iBea9u4y
  19. 860 – 2012-10-06 23:22:06 – –  1 nuit, 2 hashtags ?? #NB12 #nuitblanche  @ Pavillon de l’Arsenal http://t.co/5l3C67EV
  20. 860 – 2012-10-06 23:25:21 – –  La ville de demain s’expose aujourd’hui #NB12   @ Pavillon de l’Arsenal http://t.co/ccxRO9Ah
  21. 861 – 2012-10-06 23:29:20 – –  A l’intérieur du hammam #NB12   @ Pavillon de l’Arsenal http://t.co/jH4UPYYO
  22. 860 – 2012-10-06 23:32:40 – –  Projets étudiants #Architecture #NB12   @ Pavillon de l’Arsenal http://t.co/0iQRzFxc
  23. 860 – 2012-10-06 23:34:34 – –  :D #NB12 RT @MelleAudrey: Grâce à @LaParigina je profite de la Nuit Blanche :) en direct de chez moi !! merci pour toutes ces photos ^^
  24. 860 – 2012-10-06 23:37:44 – –  @Artistikrezo Elle soulève moult interrogations !! #blazy #NB12
  25. 860 – 2012-10-06 23:43:36 – –  Paris Possible, l’expo qui réinterroge Paris au Pavillon de l’Arsenal #NB12 http://t.co/s5wwSb0a
  26. 860 – 2012-10-06 23:49:32 – –  Chacun cherche ses clichés au Pavillon de l’Arsenal #NB12 #nuitblanche http://t.co/I4OA0W0P
  27. 861 – 2012-10-06 23:50:20 – –  D’autres s’en inspirent pour choisir leur prochaine destination ! #TweetPrécédent #NB12
  28. 861 – 2012-10-06 23:51:59 – –  L’expo Paris Possible est un très beau projet, je vous en parle bientôt sur le blog ! #NB12 #PavillondelArsenal http://t.co/YofnLq5I
  29. 861 – 2012-10-06 23:54:41 – –  « C’est où ces ours, euh, koalas ? » (en parlant de sculptures de Pandas !) #parolesdevisiteurs #NB12
  30. 861 – 2012-10-06 23:55:15 – –  LOoL le bug du mur de photos du Pavillon de l’Arsenal qui m’attribue des photos qui ne sont pas les miennes ! #NB12 #fail
  31. 861 – 2012-10-07 00:05:41 – –  Boule de prison bleu #NB12 http://t.co/MFyeFC4t
  32. 861 – 2012-10-07 00:06:35 – –  Avatar #NB12   @ Sully-Morland http://t.co/dO8GPFSR
  33. 861 – 2012-10-07 00:10:42 – –  #NB12   @ Pavillon de l’Arsenal http://t.co/sxnI3MkV
  34. 861 – 2012-10-07 00:32:39 – –  Arc en Ciel au @theatrechatelet ! #NB12 http://t.co/iFsqZiLK
  35. 861 – 2012-10-07 00:36:58 – –  Sculptures aériennes au Chantier (interminable) des Halles #NB12 http://t.co/kF44Df61
  36. 861 – 2012-10-07 00:38:33 – –  Les Halles #NB12   @ Chantier http://t.co/r0GYyz3w
  37. 861 – 2012-10-07 00:55:02 – –  #StreetArt #motdordre #NB12 http://t.co/A3EsoFUw
  38. 861 – 2012-10-07 01:08:38 – –  Guillaume Bruyère #NB12   @ Place de la Concorde http://t.co/OhWMgwvE
  39. 861 – 2012-10-07 01:11:18 – –  Orion Papleka #NB12  @ Place de la Concorde http://t.co/BEWQB4pJ
  40. 861 – 2012-10-07 01:14:44 – –  François Boisrond #NB12  @ Place de la Concorde http://t.co/tI5P4Pun
  41. 861 – 2012-10-07 01:15:58 – –  François Boisrond #NB12  @ Place de la Concorde http://t.co/2ZLcRnTE
  42. 861 – 2012-10-07 01:19:01 – –  Technique #NB12 http://t.co/W41lWdTI
  43. 861 – 2012-10-07 01:21:08 – –  Mystère #NB12  @ Place de la Concorde http://t.co/Vnf2whKq
  44. 861 – 2012-10-07 01:22:37 – –  @luxsure J’ai croisé tout le monde sans rencontrer personne ce soir ! ;-) #NB12
  45. 861 – 2012-10-07 01:30:38 – –  Bubble your life #NB12  @ Archives Nationales http://t.co/RtGzv9vF
  46. 862 – 2012-10-07 01:49:21 – –  Paris vu par Hollywood à 2h du matin, ça c’est de la nuit blanche ! #NB12 http://t.co/4qOytd4n
  47. 862 – 2012-10-07 01:51:28 – –  « je souhaite que Paris continue d’inspirer Hollywood et tous les cinémas du monde » #BertrandDelanoé #NB12
  48. 862 – 2012-10-07 01:53:20 – –  « Il y a le Paris-Paramount, le Paris-MGM et le Paris en France. Le Paris-Paramount est le plus parisien des 3 ! » Ernst Lubitsch #NB12
  49. 862 – 2012-10-07 02:00:35 – –  On ne dirait pas qu’il est 2h du mat’ dans la salle d’expo de l’HDV ! #ParisVuparHollywood #NB12 http://t.co/G21S9szL
  50. 862 – 2012-10-07 02:05:37 – –  « Each morning like a baby, Paris starts to cry ! » #thesongofParee #LovemeTonight #ParisVuparHollywood #NB12
  51. 862 – 2012-10-07 02:10:07 – –  Oups les photos sont interdites ! #ParisVuparHollywood #NB12
  52. 862 – 2012-10-07 02:14:21 – –  Plusieurs planches de style et dessins préparatoires d’Anne Seinel pour Midnight in Paris de Woody #ParisVuparHollywood #NB12
  53. 862 – 2012-10-07 02:22:51 – –  Les parisiens ne sont pas prêts de dormir ! #NB12 #NuitBlanche #ParisvuparHollywood http://t.co/WaGTH6Wg
  54. 862 – 2012-10-07 02:37:51 – –  Les gardiens du trésor #NB12  @ Crédit Municipal de Paris http://t.co/zpt9IEhd
  55. 862 – 2012-10-07 02:43:39 – –  Les Gardiens du Trésor #NB12  @ Crédit Municipal de Paris http://t.co/BflCqpRJ
  56. 862 – 2012-10-07 02:46:18 – –  Le Griffon gardien du trésor #NB12  @ Crédit Municipal de Paris http://t.co/GAX5anOg
  57. 862 – 2012-10-07 03:01:15 – –  Plus qu’une galerie ! RT @julie_adore: Les infatigables de la nuit blanche de ma TL @Alexandre_Sim @larcenette @LaParigina bravo ! #nb12
  58. 862 – 2012-10-07 03:04:04 – –  Hello there ! #streetart 3D #NB12  @ Chez Camille http://t.co/IanItc1E
  59. 862 – 2012-10-07 03:05:04 – –  Shopping repérage #NB12  @ La Chaise Longue http://t.co/ElU6Nb39
  60. 862 – 2012-10-07 03:10:01 – –  @emmenex avait raison, le conte des Gardiens du Trésors au Crédit Municipal était l’une des plus jolies attractions de la #NB12 !
  61. 862 – 2012-10-07 03:12:24 – –  Dernier stop de la #NB12, la galerie Nikki Diana Marquardt ! http://t.co/7mA7Ssk4
  62. 862 – 2012-10-07 03:14:44 – –  Calligraffiti #NB12   @ Galerie Nikki Diana Marquardt http://t.co/ZIodYkSJ
  63. 862 – 2012-10-07 03:31:44 – –  #NB12 c’est fini pour moi, merci à tous ceux qui ont suivi, à @paris pour l’orga et à #Samsung pour le précieux sésame ! Bonne nuit !
  64. 862 – 2012-10-07 03:33:34 – –  Ravie d’avoir arpenté les rues du Centre de @Paris avec la fine équipe de #USofParis, @Alexandre_Sim & @emmenex !! #NB12 Cc @leilalamnaouer
  65. 864 – 2012-10-07 15:31:20 – –  RT @Paris: Nos plus belles photos de la Nuit Blanche http://t.co/R9Od6WkG #nb12
Nombre de liens sur les 7414 tweets, 4200 exactement possèdent (au moins) un lien, et 4096 sont en http://t.co/xxxxxx
En terme de mots-clé, on retrouve évidemment les hashtags (parmi les 7414 tweets, qui représentent TOUS les tweets sur les dates considérées)
[#nb12] => 3947 et
[#nuitblanche] => 2514 et
[#nb2012] => 504 ou même le long
[#nuitblanche2012] => 115

Personne n’a pensé à utiliser NuitBlanche12 :-)

En attendant, cette nouvelle #nb12 s’est déroulée le [soir] => 577, à paris [#paris] => 1087.
Dans l’ensemble, les tweets parlent de tout et notamment de Palais (242), d’art (210), de la ville (196), de pluie (et oui…. – 172 – et du temps – 71), de musée (143), du palais de Tokyo (142), des installations (125)
Si près de 200 tweets ne parlent que de météo, c’est peut être parce qu’il a plu, ce qui expliquerait notamment le fait qu’il y a comme une impression de « peu de tweets » : il pleut donc il y a moins de monde, et ce « petit » monde, sous la pluie, ne sort pas son iphone (fonctionne aussi avec son Samsung, son BBM, etc…)
125 fois les gens ont indiqué qu’ils y allaient, et 99 fois qu’ils allaient s’y retrouver.
On y parle aussi de la mairie    [mairie] => 103 / de [quai] => 99 / que c’était parfois long (92), mais qu’on voyait beaucoup d’oeuvres ([??uvres] => 83). Il y avait beaucoup de monde quand même (65), et 70 fois, les gens ont parlé de pont. :-) Rien d’étonnant, cette nuit blanche avait lieu sur les berges, le long de la seine. Comme on le voit, il est rapidement difficile de synthétiser si une attraction particulière a fait la différence puisqu’en terme de mot clé, très rapidement, la fréquence des mots les plus retrouvés (racines lexicales complètes) est inférieure à 70, soit moins de 1%….
Les 3 graphiques suivants représentent le volume de personnes pour ‘n’ tweets (en normal, puis en log-normal) ainsi que la répartition du volume de tweets en fonction de la date.
autre graph en log (droite)
nbr de personnes ayant tweeté un certain nombre de fois
Proto activé par Xuan T
Rédigé par Vincent P
Mis en forme par Nicolas B
Infra-structuré par Xavier M
Peut être enrichi par vous je pense à …:)
ARCHITECTURE SOCIALE

Rétro engineering des réseaux sociaux

Comment l’utilisation des APIs nous permet de mieux comprendre le fonctionnement intrinsèque d’un réseau social en fonction de la découverte de sa colonne vertébrale ?

 

Nous avons repris une partie du travail réalisé par http://www.social-nexus.net/ qui s’appelle ‘TheHiddenU’ qui s’est amusé (oui, même quand ils travaillent, quand bien même ce serait en plein jour, les G33ks s’amusent toujours) à rétroengineerer les modèles conceptuels de données (un bon vieux diagramme de classe typé UML, ça vous remue de vieux neurones ?) de 3 grosses plateformes, en fonctions des données qui pouvaient être extractées depuis les API courantes de ces services. Ces 3 plate-formes sont Facebook, LinkedIn et Google+.

Les « dessins » que nous vous présentons ci-dessous sont des schémas dont nous avons choisis assez peu arbitrairement de mettre en exergue, et si possible le plus visuellement possible un certain nombre d’entités parmi toutes les classes retrouvées et d’en faire un commentaire.

Notons tout d’abord qu’aussi étonnant que cela puisse paraitre, sur Google+ on ne retrouve pas la notion de « CIRCLE ».
Une hypothèse pourrait être qu’ils se basent sur les données dispo via des APIs, par exemple, après vérification il montre que Google+ API ne fournit pas les friends.
De la même façon, on ne retrouve pas la notion de ‘possède une APP, utilise telle ou telle APP’ dans Facebook.

Sur le dessin de Facebook, ce qui apparaît immédiatement c’est que bien que ce soit un réseau social composé de personnes, l’API montre la reconstruction d’une typologie « ultra user » centré utilisateur. De cet utilisateur nous pouvons joindre toutes les méta entités (ressources liées / connections) importantes qui définissent finalement cet utilisateur : ses feeds, ses liens, ses photos (dans des albums), où il vit, va, et vient, ses intérêts, sa géoloc en général. Ses ‘like’ et ses liens.

?? ce stade, la notion de réseau social n’apparaît car il est en contact qu’avec des ‘Friends’. Dans le diagramme, un seul trait de classe ne le figure mais c’est beaucoup : Facebook devrait atteindre le milliard de membres rapidement (c’est peut être déjà le cas si vous lisez cet article fin 2012). Par contre, si vous lisez cet article en 2300 et que vous ne connaissez pas Facebook, merci de nous faire un mail : on vous racontera.

Pourquoi le modèle relationnel de Facebook paraît-il aussi complexe ?

Une réponse : à la base, Facebook et un graphe uniformément représenté par les objets et  les connections entre objets. L’utilisateur est l’objet le plus important vu le nombre d’attributs d’identité (nom, prénom, adresse, boulots, ‘) et les connections liées (friends, albums, groups, pages, ‘). Facebook a un modèle flexible, ‘sans schéma fixé’ comme représentent les diagrammes UML, et extensible, susceptible d’ajouter d’autres types d’objet et de connection. Toute transformation du modèle graphe en modèle relationel sera compliquée et incomplète.

Pour Google+, qui est aussi un réseau social de nature différente (il est plus une extension de Google qu’un ‘simple’ concurrent de Facebook), on retrouve dans une certaine mesure la forme de la typologie des classes d’entité de Facebook. On notera cependant que pour un certain nombre de méta entité (comme les photos, les reply, les shares, les +1), Google considère qu’elles ne sont pas la propriété d’un utilisateur mais qu’elles sont l’ensemble de ses ‘activités’. Si l’on veut être encore plus précis : la présence de clés étrangères (‘actor’) dans la classe ‘activité’ semble vouloir démontrer que l’activité attachée à l’utilisateur n’est qu’une composante (puisque à ce stade on ne connait pas encore quelles sont les natures d’activités que l’on nous propose) et que c’est un réseau très centré utilisateur.

Pour LinkedIn, on a encore affaire à un réseau social mais cette fois-ci qui a deux caractéristiques : d’une part, on a une personne qui a principalement deux sous-classes : quelle scolarité et quel(s) cursus, et d’autre part, et c’est ainsi que LinkedIn semble concevoir sa notion de réseau : quels groupes ont les personnes en commun, et quelles appartenances communes les personnes ont : même entreprise …

De fait, ce dernier réseau social semi annuaire semble déformé et ce n’est pas si étonnant par rapport à nos deux réseaux sociaux G+ et FB : Linkedin semble accorder de l’importance à qui vous êtes avant de savoir à qui vous êtes lié, et ce que vous faites plutôt qu’avec qui vous le faites. C’est en ces sens que l’on peut distinguer LinkedIn des deux autres plateformes.

Références :
Google+ API
Facebook Graph API
LinkedIn API

Source

 

Article rédigé par Vincent et Xuan / aka team RetD 50A

ARCHITECTURE SOCIALE

Les ados sur Twitter : usage guerrier du community management

Quand on traine sur Twitter depuis des années, une question revient souvent à la charge…« mais à quoi ça sert ? »

a) L’évolution des usages Twitter

– En 2007 si tu étais visionnaire, il fallait tweeter même sans conviction.

– En 2008 quelques gazouillis opportunistes pouvaient satisfaire l’usage.

ex : « YO i’m in san francisco we could meet to discover your platform » et BAM tu étais dans la start up de l’année.

– En 2009 on voit apparaître la naissance de la twittosphere, nous assistons à l’émergence des classements (nombre followers, ratio, localité…).

Le concours des grosses quequetes est lancé, je fus un temps dans le top 100 Paris waouhhh, à la même époque on découvre les profils qui dépassent les 10000 followers.

Le mystère de @JeanlucR subsiste, comment fait-il pour tweeter autant ? existe-t-il vraiment ???

– En 2011, c’est l’arrivée en masse des journalistes et du peuple de la communication, si tu es influent tu dois tweeter !

– En 2012, les politiciens qui s’emparent de Twitter, les émissions TV qui mentionnent le « # » de l’émission….On entend enfin dans les discussions de comptoirs le mot Twitter, ça y est Twitter fait partie du grand public.

Twitter commence à être chiant, forcément, le copinage et le RT de brossage de poil devient de rigueur.

C’est à cette période que je me suis vraiment demandé mais à quoi ça sert et surtout pourquoi je l’utilise. – En 2012, je me dis qu’il faut que j’aille explorer d’autres univers je me penche un peu sur les profils déjantés sans y trouver réellement la tonalité qui m’intéresse. C’est il y a quelques mois au hasard d’une perte d’objectif de navigation que je me suis penché sur le cas des adolescents.

b) L’arrivée des adolescents sur Twitter : Guerilla et performance en mode romantique, ils sont là pour faire du follower !

J’ai eu l’impression de tomber dans le monde du spam, du retweet à gogo des @ dans tous les sens du ascii à n’en plus finir… J’aurais pu me décourager, mais j’avoue que n’ayant pas compris tous les codes je me suis penché plus sur la situation.

J’ai commencé par suivre des profils de meneurs, je me suis vite rendu compte qu’ils utilisaient des techniques Hard de community management, c’est-à-dire compte pour follow back, RT massif et stratégie éditoriale de gain de followers.

Leur pseudo cru @biiatchh @besthaculotte @jtbz @pornju est très étrange car leurs tweets n’ont rien à voir.

Dans leur description, ils avancent en Team, affichent leurs compagnes et prônent pour la plupart la love attitude. En général les comptes sont connectés à un tumblr et ils publient des photos qu’ils ont trouvé fouinant sur le web.

Focus : les commandements de cette nouvelle génération

1. ton pseudo décalé et racoleur sera 2. à n’importe quelle heure de la nuit tu twitteras 3. @ tous tes amis tu parleras 4. multi-comptes et follow back tu maitriseras 5. pour gagner du followers, pari et deal tu feras 6. respecté tu seras au nombre de followers que tu auras 7. accède à la TimeLine Twitter et la gloire tu auras 8. RT toute ta TL, amour et followers tu récolteras 9. Philosophie, humour et provocation tu useras 10. Public tu seras

Je me suis aperçu qu’un des enjeux de l’ado qui twitte est de générer une grosse communauté de followers, à la différence du twitonnaute de 20-35 ans, c’est la quête de tous les ados. Et toute la journée, ils alternent conversation réelle, échange de LOLMESSAGE et chasse brutale aux followers. La plupart des profils que j’ai suivi prenait 50 à 300 followers par jour.

Le graal est d’être en TL c’est-à-dire sur la home page de Twitter, hormis faire le plein de followers c’est surtout la reconnaissance ultime. C’est pour cela qu’ils se RT sans cesse et que pour un twittos moyen c’est impossible de suivre leur conversation. J’avoue qu’à ce niveau de progression, je me suis dit : j’ai découvert quelque chose et j’ai commencé à suivre plus régulièrement.

J’ai suivi des ados qui tweetaient pendant des exams, en plein bac, j’ai assisté à l’émergence de star du tweet, un djeuns tweetos qui avait 1000 followers 2 semaines plus tard il en avait 6000.

J’ai été épaté par ses qualités intrinsèques de community management, un pro sans s’en rendre compte… Et quand j’ai vu qu’il prenait en charge le CM non officiel d’émission et qu’il le faisait de manière brillante, je me suis dit là, le monde de la com / conso va vraiment changer. Franchement je les trouve brillants, ce n’est pas ma tâche d’étudier en profondeur ce phénomène, mais je vous promets qu’ils sont en train de changer définitivement les usages.

c) La consolidation d’un meta langage ou d’une meta communication

Twitter est un meta langage en perpétuel évolution, c’est en fait pour ça que je l’aime.

A contrario de l’avancée technologique de l’ensemble des plateformes disponibles il me semble que seul Twitter réussit à toucher cette couche du langage et de la communication.

Il est comme on l’imaginait entre le SMS, les lignes de codes et maintenant les lignes de commande.

Parents, vous commencez seulement à comprendre Facebook et autres MDR /LOL, désormais vous allez devoir décrypter Twitter…

d) La vision Data

La méthode utilisée :

0. Prendre quelques points d’entrée, par exemple @LeDieuKinder, @xnangeo 1. Récupérer leurs 200 derniers tweets, estimer la prochaine collection possible 2. Analyser les tweets pour en extraire d’autres utilisateurs, sauvegarder ces derniers dans la base de données 3. Toutes les heures, sélectionner les 100 utilisateurs les plus probables ayant de nouveaux tweets et répéter l’étape 1

En partant de 2 comptes que je suivais, en trois jours (2-4/7/2012), nous avons identifié >1700 utilisateurs et >400.000 tweets

En moyenne un compte :

  • 30% de retweets
  • 1% contiennent les liens
  • 312 tweets par jour

Un extrait d’un groupe intéressant ci-dessous

De l’utilisateur 1 à l’utilisateur 2, il y a un lien, quand l’utilisateur 1 parle à l’utilisateur 2 : plus de 30 fois dans ses tweets pendant la période d’observation.

Le lien est donc orienté, entre 2 utilisateurs peut être un lien réciproque.

La taille du noeud représente « l’importance » de l’utilisateur (il est plus mentionné dans les tweets). La taille du lien représente l’intensité de communication entre deux utilisateurs.

d) Anti bibliographie

A savoir, j’ai fait un tour sur google pour trouver des informations ou études à ce sujet et je n’ai rien trouvé de pertinent, par contre je vous confirme que le temps réel tue toutes les études, analyse etc. Celle de la SOFRES est dépassée alors qu’elle date de l’année dernière…

Je ne suis ni blogueur ni journaliste et je sais que dans 3 mois ou peut être moins ces confidences ne seront plus forcement d’actualité.

Article rédigé par Nicolas/Digital druide/@nicolas2fr

« Follow moi et je te RT »

ARCHITECTURE SOCIALE COWORKING LAB DIGITAL

Comment une agence multimedia mute en agence de marketing de données

Du multimédia à la data

En 2004 nous étions une agence multimedia. A l’époque nous faisions de la production de sites des CDROM, des gifs animés, des bornes interactives, nous paramétrions les mails de nos clients et nous nous disions que le web c’est quand même beaucoup mieux que le minitel…

En 2007 nous devenons une agence internet ou agence web, avec le développement du réferencement naturel. La publicité sur Internet commence à pointer son nez devant les pubs diffusées avant les films au cinéma. Nous nous voulons spécialistes alors que les agences de communication traditionnelles pensent que les termes HTML, SQL et autres PHP sont des acronymes d’ados. Nous affirmons alors notre indépendance.

En 2010 tout devient digital, là forcement nous ne pouvons pas rater le coche ! L’agence web devient une agence digitale, nous nous émancipons, et commençons à faire des recommandations stratégiques. Les acteurs traditionnels se méfient, ils nous rachètent ou nous cantonnent à produire… Peu à peu nous arpentons les chemins de la légitimité et les clients (annonceurs) en direct nous font confiance…enfin ils font confiance au prix car dorénavant nous pouvons participer aux réflexions et problématiques globales mais nous ne savons encore comment les valoriser et donc les facturer.

En 2011 tout le monde s’empare des termes « e-reputation » et « medias sociaux », on assiste à la grande foire à la légitimité. C’est la course aux « kilofans » et aux  « kilofollowers » pour être reconnu. Nous assistons à l’émergence d’agence e-reputation qui se définissent comme des éboueurs du web (nettoyeur du net, effaceur de données…)

En 2012 l’agence digitale devient l’agence de données ou l’agence connectée ; forcément notre savoir est éphémère et cette fois-ci le marché va connaitre une vraie mutation, l’accès à cet univers est maintenant scientifique et technologique. Le saut intellectuel devient important et il induit des investissements conséquents financiers et humains.

Nous avons créé de toute pièce un département de recherche et de développement, nous avons embauché du personnel hautement qualifié et monté un partenariat sur 3 ans avec un laboratoire du CNRS.

« Nous affirmons donc notre appartenance à cette nouvelle typologie d’agence. »

50A est désormais une agence  hybride, qui d’une part accompagne les entreprises dans la stratégie et le déploiement de solutions de communication. (nous faisons de la veille, du community management ainsi que de la gestion de crise) et d’autre part traite des données brutes en provenance des médias sociaux.

« La problématique de nos clients est de synthétiser et anticiper l’information qu’ils ne maitrisent pas. »   

Mais Pourquoi avoir créer un laboratoire de R&D ?

Il y a 1 an et demi, nous avons donc décidé de nous lancer dans la grande aventure de l’innovation, nom de code iBrain qui devient notre laboratoire de R&D. Malgré les difficultés dues à la complexité de la problématique « traitement et corrélation de Big Data » et de la culture administrative fiscale non taillée pour les PME, nous n’avons pas baissé les bras et depuis plus d’un an nous travaillons corps et âmes dans ce projet à l’intitulé suivant :

Système d’analyse de systèmes sociaux :   « Captation des sphères d’influence en vue d’extraction et gestion des informations pour construire de la connaissance à haute valeur ajoutée par recorrélation automatique. »

50A a choisi de travailler en méthodogie agile, nous nous  considèrons comme une « Couveuse ». ?? l’image d’un incubateur, l’agence 50A investit dans une cellule de R&D, celle ci donnera naissance à des prototypes. Si ces prototypes résonnent avec un besoin du marché et qu’ils nécessitent des investissements de taille, 50A transformera son département en  jeune pouce – start up.

 » iBrain est un  projet très ambitieux »

Dans un monde ou chaque action est convertie en donnée, dans une société qui nous demande tous les jours plus de performance et de compétitivité, le décideur a besoin d’avoir des outils d’aide à la décision afin de pouvoir évoluer dans un monde où la donnée évolue en temps réel. iBrain est le futur.

Et pour qu’il existe demain, nous commençons à le construire dès aujourd’hui.  iBrain pourrait être qualifié de « neuro-logiciel » tant nous souhaitons qu’il s’intègre naturellement à nos vies ; en effet, iBrain, c’est la volonté de comprendre l’information en construisant de la connaissance à partir de cette information extraite, partout où elle est disponible. Et plus particulièrement sur le net et dans les réseaux sociaux.

Allons voir demain : avez vous déjà imaginé qu’un logiciel puisse deviner vos envies, ou mieux encore qu’il vous aide à prendre des décisions (enfin, les bonnes décisions) au bon moment avec les bonnes personnes ?  N’êtes vous pas impressionnés par la quantité de données disponibles, sous toutes ses formes, y compris celle que nous donnons, stockons, partageons ?

Vous ne vous êtes jamais posé la question de ce qui pourrait nous arriver de bon si nous corrélions ces données, dans le respect de la vie privée de chacun évidemment. Car c’est un fait : il y a là, dans les environnements publics ou privés, une masse considérable d’informations qui ne sert à rien et qui ne profite finalement ni à la société, ni à personne. La genèse de notre programme de R&D est le fruit de multiples questionnements sur la manipulation des grosses données (Big Data), celles qui sont produites en temps réel, celles qui sont non structurées… et toute la connaissance qui y est présente, mais non exploitée.

iBrain est apparu comme une évidence, dès lors que nous avons cherché un nom de code au projet. Nous travaillons depuis 1 an sur l’algorithme (le c??ur d’iBrain). C’est un projet vaste, compliqué, long. Nous n’en sommes qu’à l’embryon. Reposant sur des modèles mathématiques puissants et de traitement automatisé du langage, il nous reste encore à dessiner les contours de son intelligence. Cependant, la première génération d’Ibrain permet déjà de faire fonctionner des prototypes dédiés aux acteurs du marketing (sismo-buzz) ou à l’analyse politique.

L’objectif de 50A est de faire de l’analyse intelligente de données (à des fins marketing par exemple). En fin d’année nous allons sortir un prototype sur le « mood social » des entreprises de taille nationale ainsi que celles, bien en vue, qui n’en font pas encore partie mais qui se prêtent bien à une sectorisation forte (par exemple dans le luxe, transport…). Les résultats se feront en terme de calcul de l’e-reputation en temps réels et dashboard d’évolution avec possibilité d’avoir un discours interprétatif. Nous souhaitons avec ces éléments pouvoir éditer un baromètre mensuel des entreprises du CAC 40 et celles sectorisées.

Ibrain délivrera 3 prototypes

– le premier sert à compter et pré-macher l’analyse => cela pourrait être un outil de veille, analyse d’e-reputation en temps réel, indicateur de performance multi-support…
– le deuxième amène la connaissance => sémantique du web temps réel, réponse automatisée
– le troisième sera iBrain Outil pré intuitif d’aide à la décision :  « laissez iBrain penser à votre place.»

Nous testons nos outils avec les données liées aux présidentielles 2012.
C’est un cas d’école très enrichissant car tout ce qui s’applique à une marque est assimilable à une campagne.
Nous avons en base de quoi traiter à la volée plusieurs millions de tweets par jour avec un prototype qui tourne déjà, et nous avons également plusieurs milliers de blogs thématisés et classés ainsi que plusieurs centaines de flux rss de news également thématisés (lemonde, lefigaro, leparisien, …)

Répartition des volumes de tweet et détection automatique des évènements principaux

Répartition des volumes de tweet et détection automatique des évènements principaux

Detection et classification automatique des sujets dans la presse (1300 sources)

Detection et classification automatique des sujets dans la presse (1300 sources)

Demonstration de la classification automatique (5jours rubrique économie)

Demonstration de la classification automatique (5jours rubrique économie)

Lien vers le site iBrain

@nicolas2fr sous la haute autorité de la team R&D 50A

 

 

ARCHITECTURE SOCIALE DIGITAL VISIBILITE WEB

eRéputation : un barcamp pour une définition.

Définition de la Ereputation

Définition de la Ereputation

Visuel Définition de la Ereputation

En prévision du BarCamp eRéputation du 11 février (save the date !), nous vous livrons une première reflexion sur une tentative de méthodologie de travail visant à définir l’e-Réputation.

L’eRéputation (ou e-Réputation, eReputation, mais aussi réputation numérique, réputation sur le Web, réputation en ligne, réputation sur Internet, cyber-réputation… etc) est nullement définie, ne mesure on ne sait trop quoi mais si chacun sent à peu près ce qu’il veut dire (et en a sa propre définition), l’eréputation n’est finalement, en ce début 2012, qu’un concept assez fourre tout. Cela reste dommageable, alors que de nombreuses entreprises se prévalent d’une maîtrise totale du concept par exemple.

Ce billet a pour objet d’essayer de définir le concept ou tout au moins, de faire le point sur la connaissance que l’on peut en avoir et de tracer des pistes de réflexion, notamment pour le BarCamp co-organisé par 50A.

Si nous essayons de définir l’eRéputation avec les outils classiques, une première difficulté s’impose à nous : la notion d’eréputation n’est pas présente dans le dictionnaire : voir par exemple dans le Trésor de la langue Française ou dans le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. D’ailleurs, on ne sait pas très bien quand ce terme est apparu : en terme de trends, Google ne sait rien (et on en est désolé).

Si l’on cherche un peu mieux, il semble (d’après la wikipedia), que le terme soit apparu pour la première fois dans ce manuscrit de chercheurs qui s’intéressait à la notion de réputation sur internet à travers un marché d’actions en étudiant la réputation des vendeurs comme une variable indépendante du prix final :

« We investigate how seller reputation affects bidding activity in an Internet auction market. We find that bidders reward higher reputation sellers with higher prices. Sellers have incentive to invest in reputation despite noise due to the ability of participants to shed reputations using cheap pseudonyms and disincentives to report negative outcomes »

qui amène ce genre d’équation :

le cas d’Ebay est également passé en revue même si l’on ne parle pas encore de notation sociale.

Mais la publication ne parle pas encore de eReputation (en tout cas le terme n’est pas cité) : à ce stade, des publications prenant en compte la notion de réputation se trouve déjà en 1993 par exemple, avec les formes de contrats qui renforcent la réputation, et le premier terme est trouvé (par mes soins, en 2004), dans une publication du norvégien Erik Dagfinn Wisløff:

« Consider the ePharmacy once again. What is the value for the pPharmacy (physical pharmacy) of setting up an ePharmacy? Book value of the server, software and leased lines is probably not the real answer. I don’t think you will find a pot of gold by going by the replacement cost of the equipment either. eReputation is probably closer to the bull’s eye than a number crunching discounted cash flow what-if-analysis is. Sadly, there is no fixed and correct answer to the question. Finding the True Value is difficult. In my experience, a good operational risk analysis should try to explore a different line of reasoning in the Quest for True Value. »

Si on essaie de perséver dans cette voie de définition, et que Google ou l’étymologie ne nous aident pas mieux que cela, on peut essayer de se rapprocher d’autres champs sémantiques ou d’autres ontologies : la wikipedia justement, ne la définit pas mais renvoie vers la notion d’opinion qui lui même renvoie vers une forme de jugement. Et la notion de jugement, renvoie en droit, comme en philosophie soit vers une décision de justice (reposant sur un corpus de règles de droit) soit vers une pensée qui décide de la valeur d’une proposition. Hum.

Sur Slideshare, on trouve quelques documents intéressants qui en parlent. On peut citer le document multiauteurs coordonné par Aref Jdey. La wiktionnary propose cependant que la définition de la cyber-réputation (/si.b’ ?e.py.ta.sj’?/) soit la réputation d’une entité (personne physique ou morale, marque, produit) en fonction des traces la concernant, trouvables sur le Web.

Bref, nous ne sommes pas très avancé ! Car en fait qui dit « eRéputation » dit « mesure », et qui dit mesure dit « indicateur(s) ». Or, les « traces sur le web », ça renvoie aussi beaucoup de flou…

Si on s’intéresse désormais à la racine, ce qui considère à expliquer que l’eRéputation est une réputation électronique (au sens de ’email’ : e-mail : electronic mail), la réputation elle, est bien définie : la réputation vient étymologiquement du latin impérial ‘reputatio’, « compte, considération, examen, réflexion ». La réputation est définie comme la renommée ou l’idée commune que l’on se fait de l’entité considérée.

Il y a tout de suite comme une notion de subjectivité qui se met en place. C’est à priori gênant car il semblerait donc que la réputation de quelqu’un ne soit pas une donnée absolue mais bien ‘quelque chose’ interprétée via un prisme personnel, que nous essayons justement de définir. Et les prismes personnels sont à priori très complexes : ils sont construits à partir de notre culture, de notre histoire, ou de notre éducation.

Mais poursuivons, car il reste éventuellement à comprendre dans quelle mesure ce prisme personnel interfère avec une réputation absolue, pour peu qu’elle existe.

D’un point de vue religieux, nous ne sommes pas beaucoup aidé non plus : on ne trouve rien dans le Coran, (je n’ai pas cherché dans les Hadiths), et dans la Bible, les quelques passages concernant la réputation envisage surtout le cas de ces femmes non vierges qui de fait portent atteinte à la réputation de leur futur mari (Deutéronome 22:13-15), voire même la surveillance de magasin qu’il faut faire de façon correcte (Néhémie 13:13) ; Quant au Tao, il en parle comme d’une vanité (Chapitre 13).

Si l’on poursuit notre recherche plus avant, sémantiquement, re penchons nous vers le dictionnaire qui nous indique que la réputation est :

(A) une opinion favorable ou défavorable attachée à quelqu’un ou à quelque chose.
(B) Le fait d’être connu pour.
(C) Honorabilité, renommée de bonne moralité.
(D) Notoriété, renom qui affecte une personne ou une chose.

Bref, encore une fois, difficile d’extraire des indicateurs fiables, stables, pertinents, …

Essayons donc une démarche scientifique. Pour cela, on peut essayer une méthode qui a fait ses preuves et qui nous permet d’installer notre réflexion et notre travail dans un cadre connu, aux régles elles mêmes biens établies : la méthode hypothético-déductive.

Et nous pouvons décliner cette méthode en deux sous méthodes : la première est une démarche plutôt inférente (c’est à dire : constructive) afin de déterminer la forme du modèle et les paramètres. Le principe est simple : on indique quels sont les indicateurs (après les avoir trouvés) et il ‘suffit’ alors de les ‘agréger’ afin de déterminer le modèle qui régit l’eRéputation.

Par exemple, si l’on sait que l’influence ‘i’ vaut deux fois plus que l’expertise ‘e’ alors notre réputation sera une fonction du genre Erep = f(i,e) avec la propriété que f(i/2, 2e) = f(i,e). On peut donc commencer à chercher quelles sont les fonctions de plusieurs variables vérifiant cette propriété. Peut être tomberons nous aussi sur un os : il n’existe peut être pas de telles fonctions.

Pour cela, il faut donc chercher les indicateurs et indiquer comment ils interagissent entre eux pour donner le résultat final qui est l’eréputation.

L’autre sous méthode est plutôt de type rétro engineering : donner les indicateurs et les résultats, et cette fois ci il faut trouver la loi à partir des résultats : une fois le modèle posé, il faut alors régler les paramètres. L’idée ici est de poser comme hypothèse quelle est l’eréputation de telle ou telle personne puis de considérer quels réglages des paramètres il faut adopter pour que le modèle soit cohérent.

Pour résumer, nous essayons :

  1. de définir l’eréputation, puis
  2. de donner un sens à une fonction pour calculer l’eréputation effectivement.

Pour ce faire, on utilise une démarche scientifique que nous prenons par les deux bouts si besoin :

  • soit nous prenons les paramètres, nous indiquons quelle loi utiliser et nous avons notre fonction de calcul, qui permet de dire que CocaCola(c) a une meilleure eRéputation que Nutella(c).
  • soit nous indiquons quelle fonction de calculs utiliser, quels résultats nous devons obtenir, et nous en déduisons quels sont les paramètres à prendre en compte. (Influence, Notoriété, …)

Voila de quoi travailler pour ce Barcamp eRéputation programmé pour être hautement intellectuel ! A vos neurones ! Il reste encore quelques places…

Article rédigé par Vincent Pinte Deregnaucourt (Directeur de Recherche de la cellule R&D 50A)

ARCHITECTURE SOCIALE

Nettoyeur du net pour 9,90′ : une e-reputation au rabais?

Nettoyeur du net pour 9,90′ : une e-reputation au rabais?

Depuis quelques temps on voit fleurir dans la presse et sur la toile quantité d’articles à propos des « nettoyeurs du net ». S’il est vrai que le terme choisi vise surtout à vulgariser notre profession, on ne peut pas s’empêcher d’être agacé par certains raccourcis. 50A souhaite prendre la parole et rétablir un peu la vérité sur ce qu’on essaye de vendre au grand public. Continue Reading

ARCHITECTURE SOCIALE

De Klout à iBrain

Introduction :

La révolution du net a démarré quand on a pris conscience du lien social que pouvait générer l’outil. Depuis Twitter et l’apparition des premiers Hashtag on ne cesse de s’entre-référencer. L’implication de l’internaute sur la toile s’est ainsi développée à mesure qu’il se définissait par rapport à sa communauté. A tel point que l’existence même d’un internaute ne peut se définir qu’à travers son lien social. A quoi bon avoir une adresse mail si ce n’est pour échanger avec son entourage et rester informé de ce qu’il se passe ? Un compte Facebook ? Des abonnements aux flux RSS ?

C’est ce lien social, cette appartenance numérique à un groupe donné qui est aujourd’hui mesurée, compilée, quantifiée. Klout s’engage à mesurer cette e-réputation à grande échelle applicable pour tous, par tous et gratuitement. Si l’outil de mesure est sujet à de nombreuses critiques, il apparaît comme une suite logique de l’évolution des m??urs sur Internet.

L’analyse de données pour en tirer un contenu exploitable étant un virage inéluctable de la société online, 50A s’intéresse également de près aux nombreuses possibilités d’exploitation de l’information. L’agence en a fait son projet de R&D, je vous présente: iBrain

Qu’est-ce que Klout ?

Créé il y a deux ans à San Francisco, Klout (Clout=influence en anglais) a pour but d’analyser votre activité et vos interactions sur les réseaux sociaux. Les calculs se font par pondération entre l’étendu de votre entourage, le Klout score de ce dernier et l’interaction qui en résulte. Plus vous êtes actifs et plus vos interventions sont reprises et plus votre score (noté sur 100) sera élevé.

Par intuition digitale, Klout vous attribue un des 16 titres définis par une matrice qui analyse vos résultats selon:

– votre participation aux débats

– la création ou le partage de contenu

– sa spécialisation

– sa régularité

Ainsi on retrouve 16 profils:

Curator: Met en avant les influenceurs, trouve le meilleur contenu et le partage

Broadcaster: Diffuse l’info en grande quantité, est régulièrement RT, commenté…

Taste Maker: Suit les tendances mais sait également les créer

Celebrity: Tout ce qu’il dit est repris en masse, probablement une célébrité IRL

Syndicator: Sait ce qui est à la mode et suit activement les influenceurs. Permet à ses followers d’être tout de suite au courant de sujets précis

Feeder : Délivre des informations de qualité à propos de sujet précis

Thougt Leader : Influenceur dans son domaine, il reconnait les messages important et donne son opinion

Pundit : Fait plus que partager l’info, il la crée. C’est une référence dans son domaine

Dabbler : Débutant sur la toile, il partage peu

Conversationalist : Aime se tenir informé des infos « hot » et échange sur différents sujets

Socializer : Réactif, il aime partager ses découvertes avec son entourage

Networker: Sait connecter les bonnes personnes entre elles et partage les informations importantes

Observer: Ne partage pas beaucoup mais suit de nombreuses personnes pour se tenir au courant

Explorer: Très engagé sur le web social, il est toujours à la recherche de nouveaux moyens d’interagir et d’être en réseau

Activist: Défend activement une cause ou une idée

Specialist: Ce n’est pas une célébrité mais son opinion est la deuxième plus recherchée concernant un sujet en particulier. Followers très engagés.

Si vous êtes Justin Bieber par exemple, votre score flirt avec la centaine et vous êtes une Celebrity. Si, en revanche,  vous êtes plutôt du genre early adopter on vous retrouvera Specialist ou Pundit entre 50 et 70 et ainsi de suite en fonction de votre implication sur les réseaux sociaux.

D’abord calculé à partir de Twitter et Facebook, Foursquare, Instagram, LinkedIn, Youtube, Flickr, Blogger, Last.fm et Tumblr sont vite venus rejoindre les rangs des réseaux sociaux à quantifier. Suivi tout récemment par Google + qui devrait rapidement se faire une place dans la Kloutosphère.

Vers un Klout Casting ?

A partir d’une influence laborieusement acquise avec le temps pour se créer un nouveau lien social, on en vient à mesurer son taux « d’influençabilité ». Quel intérêt peut-il y avoir à quantifier et classer les influenceurs ? Jusqu’ici on avait pu bénéficier par exemple du PeerIndex, moins sexy, ou de la WikioMap pour repérer les blogs les mieux fréquentés et en déduire une certaine influence sur les communautés.

Aujourd’hui, c’est avant tout pour des raisons marketing assez évidentes que Klout sort son épingle du jeu. Avec l’intérêt croissant des marques pour leur e-réputation, Klout est un merveilleux indice de notoriété quand il s’agit aux community manager de justifier leur choix envers tel ou tel influenceur.

Spotify et Subway y ont déjà eu recours en permettant aux meilleurs influenceurs de bénéficier d’invitations et de promotions, les perks, réservées à ceux dont les scores étaient par exemple supérieurs à 50 ou 60.

Que vaut-il ?

Qu’en est-il cependant de la légitimité que l’on peut accorder à un tel classement ?

S’il est vrai qu’une batterie de lignes de code et d’équations ont été nécessaires pour réaliser un classement si vaste avec autant de données, rien n’est exprimé quant aux valeurs données aux outils de mesure. Un RT est-il plus influent qu’un nouveau badge sur Foursquare ? Qui du Instagram shot ou du +1 rapporte le plus de points ? Pour le moment, et probablement pour des raisons historiques, Twitter conserve la première place dans le classement des actions les plus rentables.

Klout est donc un nouveau moyen de se classer et de se positionner les uns par rapport aux autres. Si l’intérêt semble évident pour faire émerger les plus grands influenceurs d’un domaine précis, son champ d’action est vite restreint dans les faits puisqu’il ne s’applique exclusivement qu’au classement. Outils de comparaison donc pour les professionnels et les internautes en mal d’ego, la dérive du classement devient l’obsession du positionnement, et, à raison, la participation inconsciente ou non à la compétition. On sait aujourd’hui les bienfaits d’un tel modus operandi dans le milieu professionnel et particulièrement sur les employés de certains grands groupes.

Le paysage virtuel change, il évolue constamment. Chaque nouvel appareil amène son lot de nouveaux logiciels, applications, plus puissants, plus précis et répondant à quantité de nouveaux besoins créés pour l’occasion. On s’imprègne de plus en plus de cette technologie, omniprésente, pour interagir les uns avec les autres, communiquer davantage et plus loin. Et s’il était temps de tout mettre en commun ?

Aussi critiquable soit Klout, « la référence de l’influence » a ouvert la question d’une nouvelle tendance, l’interaction de données, ou l’extraction d’informations afin de créer du contenu.

Avec la dispersion des informations, il fallait envisager toutes ces connaissances perdues et leur redonner une structure, un lien.

Chez 50A, cela fait maintenant un an que nous travaillons sur la question. Spécialisée dans le domaine des réseaux sociaux, l’agence s’est véritablement tournée vers la compréhension et la maîtrise des data. Inférence et probabilités bayésiennes, Datamining, Corrélation sémantique, la grande Aventure scientifique avait commencé !

Nous sommes en effet partis d’un postulat simple : la création de contenu à partir des données laissées sur le net. De là, est naît le projet iBrain : une machine ou entité qui permette d’aller chercher des infos sur différents réseaux sociaux ou sites internet (blog, forum), de les consolider et d’en produire de nouvelles à partir de données différentes déjà existantes.

Dans les faits, iBrain permettrait de consolider un avis. Par exemple avec un docteur : il pourra dire au patient si il a trop fumé ou si il n’a pas pris soin de sa santé grâce aux diffférents tweets ou messages provenant du malade et permettrait d’en conclure ce qu’il faut changer dans son comportement.

Un premier état de l’art nous a vite confirmé qu’un tel projet était une véritable innovation pour le net et sa compréhension.  Au vue des nombreux obstacles d’ordre mathématiques, technologiques et informatiques il nous a fallu demander de l’aide auprès de spécialistes.

C’est ainsi que nous avons crée le département de R&D 50A

Pourtant plus à même de travailler avec des groupes tels Thales ou Orange France Telecom, iBrain a décroché un partenariat avec le CNRS et l’UTC de Compiègne !

L’UTC et un de ses laboratoires, (HEUDIASYC, une Unité Mixte de Recherches CNRS 6599), qui travaillent sur les mêmes idées ont soumis la participation à la thèse CIFRE ayant pour titre : « Système d’analyse de systèmes sociaux : extraction et gestion d’informations pour l’élaboration d’un système multidimensionnel de connaissances corrélées ». Pierre Morizet, chercheur au CNRS, a immédiatement adhéré au projet. L’idée a également séduit de nombreux autres laboratoires  qui voulaient collaborer.

En se lançant dans un tel projet on passe par différentes sciences ou techniques comme les mathématiques, ou le traitement automatique du langage (TAL)

Pour fonctionner, iBrain s’appuie sur 7 grand groupes de données afin d’affiner ses choix :

  1. Les réseaux sociaux qui impliquent les liens relationnels publics et privés
  2. L’information pure au travers de sites d’informations liés à l’actualité ou thématique avec les blogs
  3. Les données privées : vos saisies sur simplenote ou agenda éléctronique par exemple
  4. Les données librements disponibles comme l’Open Data
  5. Les données à but commercial diffusées sur Foursquare, Nomao ou Pages Jaunes
  6. Données diverses
  7. Les données issues des logiciels de Quantified-self seront aussi exploitable mais encore en développement.

En exploitant toutes ces informations, nous avons repéré trois principales difficultés, autant d’étapes dans la réalisation du projet :

  1. La gestion des données et des informations en dépit des contraintes d’utilisation inhérentes à l’outil. Se connecter à 18h sur Twitter et remonter la timeline jusque 9h avec une centaine de followers actifs est impossible par exemple.
  2. Comprendre l’information dégagée à partir de données brutes. Comment exploiter et stocker différentes informations quelque soit leur provenance et en définir une corrélation ?
  3. Enfin, traduire ces informations retravaillées en un discours utile auprès du consommateur final

Il faudra du temps à 50A pour qu’iBrain soit viable, l’agence digitale s’est prévu 3 ans pour mettre au point son projet de R&D. D’ici là, alors que nous entrons déjà dans l’ère des technologies 2.5, iBrain sera à même de rivaliser avec les logiciels 3.0 : l’aventure vers l’intelligence artificielle continue !

Welcome dans le monde de la DATA et de l’influence !!

ARCHITECTURE SOCIALE

Quand les Community Managers deviennent des Hacktivistes – C1

Avant-Propos

Demain se déroule le premier Barcamp en simultané entre Tunis et Paris. L’ EvolutionCamp, Evolution en mode (R)évolution, sera l’occasion de traiter entre autres des nouveaux métiers du web et du rôle du Community Manager. Amorçons notre réflexion de demain sur le sujet.

Introduction

Quel est le rôle du community manager ? Quid du community management ? : Le community management est le fait d’animer et fédérer une communauté pour une société ou une marque à travers les médias sociaux et de faire respecter les règles de bonne conduite au sein de cette communauté.

Une stratégie est mise en place par une entité telle qu’une entreprise, une agence, une association, une institution’ Elle répond à des objectifs définis en amont. Il existe aussi des Community Managers indépendants. Une sorte d’Open Community Management, à assimiler aux mouvements Open Source / Open Data, non plus dicté par des objectifs de communication mais par de véritables convictions citoyennes ou des croyances.

La première vague d’actions réalisée par la marque dans la gestion de communauté fut la création de leurs propres réseaux sociaux : Coût énorme et résultat nul, l’exemple du groupe Thalès est assez parlant. La deuxième vague a été l’achat d’espace social et l’achat de kilo-fan : on plug du média planning traditionnel sur des supports sociaux.

Dans cette société d’ultra communication dans laquelle nous vivons, les communicants (entreprises, marques, politiques) se sont longtemps adressés aux gens en pensant pouvoir influer sur leurs comportements, sur leur façon de penser, pour déclencher les actions voulues. C’est ce qu’on appelait le Mass Marketing (si vous voulez un cours d’histoire de la com’ sur le sujet, penchez vous sur les études de l’Ecole de Francfort).

Ces mêmes communicants ont ensuite voulu s’adresser aux communautés, de plus en plus nombreuses sur la toile grâce aux médias sociaux. C’est ainsi que le rôle du Community Manager est apparu : animer, écouter, répondre à ces communautés et  leur proposer des idées, des produits, des services’

Avec l’avènement  du web 2.0, les internautes sont passés à un stade de cyberacteurs, l’idée n’est donc plus d’être le simple destinataire d’un message, mais d’en être également acteur sur la base du travail collaboratif. Ces cyberacteurs sont alors devenus des relais d’opinions, des prescripteurs, des ambassadeurs pour les marques, voire même des sortes d’employés non rémunérés. C’est finalement la logique du crowdsourcing : bénéficier de la co-création et de l’intelligence collective, les internautes pouvant réaliser diverses tâches : création de contenu, veille, modération, etc.

Aujourd’hui les internautes ne se cantonnent plus à un rôle de consommateur ou même de cyberacteur, ils deviennent des activistes citoyens capables de se faire entendre et de faire bouger les choses en utilisant les mêmes mécanismes que les marques tentent d’exercer sur eux. Il peuvent même devenir à leur tour des Community Managers en fonction de leurs convictions, de leur croyance, etc.

Tour d’horizon de ce type de ces Cyberacteurs pas comme les autres, pratiquant un Community Management « hors des marques ».

1 Le Community Manager Citoyen : l’exemple « Changer Sodexo »

 

A travers sa communication, Sodexo se positionne comme le leader mondial de la qualité de vie au quotidien, se présentant même comme un employeur engagé. Mais qu’en pensent nos Community Managers Citoyens ? Sur la toile, on entend un son de cloche totalement différent.

Le site Changersodexo.fr milite depuis janvier 2010 aux côtés d’organisations syndicales du monde entier pour « exiger que Sodexo soit à la hauteur des principes que la société met en avant en matière de responsabilité sociale, en garantissant le respect des droits fondamentaux de ses salariés à travers le monde et en s’engageant à poursuivre le dialogue social afin d’améliorer les conditions de travail de ses salariés« .

Citoyens et syndicalistes ont donc mis au point une véritable stratégie de Community Management à travers ce site, la page Facebook etla chaîne Youtube ChangerSodexo qui propose des vidéos dénonçant les conditions de travail inacceptables qu’impose Sodexo à ses salariés du monde entier. Ces citoyens activistes ont alors réussi à faire plier la multinationale. Le 8 mars 2011, Sodexo a accepté de « transiger une affaire soumise au  National Labor Relations Board (NLRB) au sujet de sa politique en matière de droit d’expression de ses salariés à l’égard des médias« . Une première victoire pour l’action citoyenne.

Jusqu’ici Sodexo avait une politique très stricte et restrictive vis-à-vis des médias. La société exigeait que ses salariés ne s’expriment sur « aucun sujet » sans l’accord préalable d’un responsable. Grâce aux actions menées par ces activistes 2.0, Sodexo a publié une nouvelle politique média « qui n’est plus de nature à porter atteinte à la liberté d’expression des salariés quant à leurs conditions de travail et quant aux problèmes rencontrés sur leur lieu de travail. Sodexo doit notifier ce changement de politique à tous ses salariés aux Etats-Unis. »

L’action citoyenne n’a donc plus de frontières pour s’attaquer aux multinationales. Démarrée en 2009 aux Etats-Unis la campagne CleanUpSodexo est directement reliée à la campagne française (le siteClenUpSodexo.org est relié au site français). Les militants mènent donc une action coordonnée à travers leur site et leurs réseaux sociaux respectifs.

L’exemple nous montre bien que les citoyens peuvent donc changer la stratégie des entreprises ou tout du moins, leur stratégie de communication.

2 Le Community Manager Secret / Défense : l’exemple de la CIA

Comment gérer une communauté classée « secret / défense » ? C’est la question que s’est posée la CIA qui anime et contrôle sa communauté très privée depuis 1999. Son but principal était de réussir à effectuer un travail collaboratif en tant que communauté avec les différentes organisations pour proposer des solutions critiques pour la sécurité nationale.

Voici les différents points de leur stratégie de Community Management :

  1. Unifier la communauté au travers de processus collaboratifs
  2. Se focaliser sur les gens et la connaissance (comme son nom l’indique la CIA chercher à centraliser l’intelligence)
  3. Développer de nouvelles sources et méthodes pour la collection de données
  4. Adapter la sécurité au nouvelles menaces
  5. Améliorer la gestion interne des ressources

La CIA a donc déployé une équipe dédiée au Community Management en interne pour concilier les différents départements, analyser et produire des contenus et donc répondre à ces objectifs.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site officiel de la CIA.

3 Le Community Manager Soldat

Placé entre de mauvaises mains, le Community Management peut être une arme terrible. La « police internet » de Ben Ali en est un parfait exemple. Entouré de 600 Community Managers Soldats (il s’agissait en fait de 600 techniciens ou ingénieurs basés à Carthage), Ben Ali pouvait alors scruter la toile et surtout surveiller les Tunisiens.

L’idée était donc d’identifier les contestataires au régime grâce à une cyber police cherchant principalement à voler les identifiants Facebook et autre Gmail afin de faire taire les futurs révolutionnaires. Nos amis de ReadWriteWeb ont des articles très intéressants à ce sujet.

Des comptes ont donc été piratés et fermés, mais heureusement qu’en face, les Community Managers Citoyens ont réussi à contrer l’offensive de Ben Ali et organiser les manifestations que l’on connaît pour renverser le pouvoir, et maintenant tenter d’avancer vers de l’Open Gouvernance (sujet abordé lors de notre prochain BarcampR).

4 Le Community Manager Religieux

 

Au niveau historique, les premières communautés importantes étaient les communautés religieuses. Aujourd’hui, la religion est devenue un sujet relativement sensible. Faire des campagnes de communication sur le sujet pourraient être perçu comme une tentative de prosélytisme, rappelant presque le temps des croisades. Ces communautés existent pourtant, et il faut bien les gérer.

Un exemple marquant de Community Management religieux reste celui de l’église catholique qui a lancé l’année dernière la campagne « Et pourquoi pas moi ? ». La punchline est simple : « Le prêtre est un créateur de lien social ».

L’Eglise a opté pour une communication jeune et relativement décalée (du type « Jesus is my boss ») avec comme outils principaux un site web, une page fan facebook et des plateformes vidéos Youtube et Dailymotion.

Conclusion

Le Community Manager : archétype de l’anti-star ?

La conclusion de Damien Houlle :

Finalement un des principaux aspects du Community Management est le fait de réussir à s’effacer face à la communauté. Dans les 4 situations évoquées ci-dessus, la plupart d’entre nous ne saurait citer le nom d’un community manager en particulier. Le job d’un CM, c’est un peu le job de l’anti-star.

Connaissez-vous les noms des Community Managers de la révolution tunisienne ? Ceux qui ont relayé, créé des logos, etc ? ? Non. Malgré leur rôle plus qu’important, cela reste un travail de l’ombre. Mais pourquoi ?

Le Community Manager est quelqu’un qui arrive à s’effacer face à la communauté, tant en réussissant à jouer le role de catalyseur de celle-ci : quel paradoxe, quel tour de force ! Son  rôle est de trouver les enthousiastes, les lead-users, les super-users qu’ils soient experts ou amateurs. Ce qui représente 1% d’une communauté en nombre, mais 90% des commentaires, relais, nouveautés, créations.

En fait, si le community manager arrive à bichonner ces 1%, les 99% suivront soit en répondant, diffusant et notant: le bouton « J’aime » est un super exemple de relai simple, aisée, facile, anti-chronophage, qui permet à ces 99% de donner l’effet boules de neige aux 1% les plus actifs !

Vous avez dit {R}évolution ?

La conclusion de Nicolas2fr :

Si l’on se place d’un point de vue plus général, on s’aperçoit que le Community Manager change le rôle et le fonctionnement de l’entreprise. Il s’agit donc maintenant d’exercer un community management citoyen. Chaque recommandation stratégique devra mettre le citoyen au coeur de sa démarche.

La transparence ne sera plus un buzzword green mais une logique d’action. Les entreprises seront confrontés à des bad buzz réguliers qui devront être réglés au cas par cas.

L’entreprise va donc devoir repenser l’ensemble de ses services. Finalement, c’est la construction de l’entreprise de demain : l’entreprise 2.0.

C’est d’ailleurs pour cela que nous organisons le 18 juin prochain (soit demain !) un Barcamp intitulé « EvolutionCamp : Evolution en mode (R)évolution » pour y aborder toutes ces questions autour des nouveaux métiers digitaux et des différentes formes de Community Managers. Il sera aussi question de l’impact des médias sociaux en Tunisie, l’événement ayant lieu en simultané à Paris et Tunis.

Pour plus d’informations sur l’EvolutionCamp rendez-vous ici : http://www.barcampr.com/.

Cet article a été rédigé à plusieurs mains, un grand merci à :

@nicolas2fr, @thib39 et @damienhoulle

version C1 : @jujusete

ARCHITECTURE SOCIALE

Entretien avec Sami Ben Hassine, co-fondateur du Pacte Tunisien

Le PaCTE Tunisien

Tout commence fin décembre, 6 personnes d’origine tunisienne connectées sur skype qui échangent sur les événements que l’on connait en Tunisie.

« Que pouvons nous faire pour notre pays que l’on aime ? »

Instinctivement, naturellement, spontanément l’idée de regrouper les compétences des tunisiens aux 4 coins du monde jaillit, né le PaCTE Tunisien : www.pactetunisien.org.

Pacte des Compétences Tunisiennes Engagées pour la stabilité et la reconstruction de la Tunisie Moderne, après la Révolution du peuple Tunisien.

Attention nous ne parlons pas de révolution de « jasmin », terme réservé aux journalistes et occidentaux, il s’agit bien d’une Révolution, celle du Peuple Tunisien.

L’association se monte en France, et en Tunisie. Aujourd’hui plus de 6 000 signataires du PaCTE qui s’engagent à :

« Je soussigné(e), citoyen(ne) tunisien(ne) ou tunisien(ne) de coeur, m’engage à préserver et défendre les acquis de la révolution du peuple tunisien du 14 janvier 2011, et je m’engage à :

  • Mettre mes compétences et mon expérience au service de la Nation et de son Peuple souverain.
  • Contribuer à garantir une vie digne à chaque citoyen tunisien.
  • ??tre intègre, servir l’intérêt national, militer contre la corruption, le favoritisme, le culte de la personnalité, l’injustice et toute forme d’exclusion.
  • Oeuvrer pour la garantie de la liberté en la préservant de toute dérive extrémiste.
  • Respecter la démocratie dans la Tunisie de demain et le pluralisme de son paysage politique.
  • Soutenir les démarches participatives pour une meilleure représentativité de la société civile.
  • Contribuer à garantir l’égalité des chances entre tous les tunisiens et dans toutes les régions. »

La premier message consiste a expliquer qu’il ne s’agit pas d’une organisation politique, mais d’un mouvement citoyen neutre et apolitique !

Plutôt que la « Degage Attitude », il s’agit de fédérer les énergies et de s’engager pour la Tunisie.

Le PaCTE Tunisien se veut :

  1. Force de proposition (auprès du gouvernement tunsien)
  2. Force d’action
  3. Force de veille et de modération

Très rapidement des groupes de travail décentralisés se créent autour des thématiques suivantes :

  • groupes entrepreneurs
  • développement régional
  • medias
  • la nouvelle constitution tunisienne

Comment orchestrer ces différents groupes de travail décentralisé ? Quelle méthodologie appliquer ?

Une équipe d’organisateurs de 15 personnes en France et 15 personnes en Tunisie (hors groupe de Travail), on parle de « facilitateur » ou « d’accompagnateur », de « conseillers » avec un seul mot d’ordre : « prenez vos propres décisions ».

L’équipe d’organisateurs s’inspire et utilise des outils et méthodologies qui ont fait leur preuve, puisqu’il s’agit des méthodes de Google entre autres.

  • 2 coordinateurs par groupe. 1 mailing list / groupe.
  • 1 newsletter diffusée tous les 15 jours auprès de chaque coordinateur afin d’informer chacun sur l’avancée des groupes de travail respectifs.
  • 1 outil de gestion de projet : basecamp (http://basecamphq.com/)

Bien entendu, le partage de documents via Google Docs et fédération des groupes via Googles Groups.

P2Wordpress qui combine la force de WordPress et de Twitter, on parle de communication en temps réel. (Cf. la démo vidéo).

Seuls quelques membres ont accès à l’annuaire afin de faciliter les mises en relation saines et pertinentes !

Le format vidéo séquencé est privilégié plutôt que du texte et de longues explications. (format court et format long).

Désormais il s’agit de développer de plus en plus d’antennes locales comme le chantier de développement récemment créé à Sidi Bouzid (http://pactetunisien.com/sidi-bouzid/)

Chaque antenne créée se voit remettre un « WELCOME Pack » composé d’une newsletter, d’une présentation des différents outils et d’une présentation des groupes de travail.

Les indicateurs de performance (KPi) sont les suivants :

  • nombre de pactés
  • nombre de groupes de travail
  • consolidation et efficacité des groupes de travail

Parmi les objectifs à court et moyen terme :

  • simplifier la plateforme (zen attitude et suppression de tout le superflu) pour aller à l’essentiel
  • recruter des community managers pour animer les différents groupes et communautés

Vous l’avez compris, il s’agit d’une formidable démarche d’intelligence collective qui utilise les outils et médias sociaux en vue, entre autre, d’influencer la prochaine élection de l’Assemblée constituante du 24 juillet.

RESPECT !

Site communautaire : pactetunisien.com

La page Facebook : http://www.facebook.com/pactetunisien

ARCHITECTURE SOCIALE

Arrêtez de prendre les gens pour des CONSommateurs

Dans cette société d’ultra communication dans laquelle nous vivons, on se rend compte que les communicants (entreprises, marques, politiques) s’adressent aux gens comme à des consommateurs en pensant pouvoir influer sur leurs comportements, sur leur façon de penser, pour déclencher les actions voulues.

Pourtant on voit bien aujourd’hui sur le web que les internautes sont devenus des citoyens militants prêts à faire bouger les choses (vous avez dit {R}évolution ?). La preuve : l’exemple Sodexo.

Depuis maintenant quelques temps, on utilise le terme de consom’acteur dans le langage marketing. Une typologie d’acteurs apparue grâce au web 2.0 où le mot d’ordre n’était plus d’être le simple destinataire d’un message, mais d’en être également acteur sur la base du travail collaboratif. Mais cette logique reste biaisée car encore une fois les communicants y trouvent des intérêts : en poussant le consommateur à devenir contributeur, on peut mieux le connaître pour tenter d’influer de manière plus efficace sur son comportement.

Mais aujourd’hui les internautes ne se cantonnent plus à un rôle de consommateur ou même de consom’acteur, ils deviennent des activistes citoyens capables de se faire entendre et de faire bouger les choses. Et même les plus grosses multinationales ne peuvent contrôler l’action citoyenne.

Community Management Citoyen : L’exemple « Changer Sodexo »

A travers sa communication, Sodexo se positionne comme le leader mondial des solutions de qualité de vie au quotidien et se dit être un employeur engagé. Pour le consommateur lambda qui utilise ses tickets resto Sodexo, pourquoi ne pas croire cette multinationale d’origine française ?

Pourtant en faisant un petit tour sur la toile, on entend un son de cloche totalement différent lorsqu’on parle de Sodexo. Le site Changersodexo.fr milite depuis janvier 2010 aux côtés d’organisations syndicales du monde entier pour « exiger que Sodexo soit à la hauteur des principes que la société met en avant en matière de responsabilité sociale, en garantissant le respect des droits fondamentaux de ses salariés à travers le monde et en s’engageant à poursuivre le dialogue social afin d’améliorer les conditions de travail de ses salariés ».

A travers ce site et de la chaîne Youtube ChangerSodexo qui propose des vidéos dénonçant les conditions de travail inacceptables qu’impose Sodexo à ses salariés du monde entier, ces citoyens activistes ont réussi à faire plier la multinationale. En effet, le 8 mars 2011, Sodexo a accepté de « transiger une affaire soumise au  National Labor Relations Board (NLRB) au sujet de sa politique en matière de droit d’expression de ses salariés à l’égard des médias ». Une première victoire pour l’action citoyenne.

Jusqu’ici Sodexo avait une politique très stricte et extrêmement restrictive en matière de médias car la société exigeait que ses salariés ne s’expriment sur « aucun sujet » sans l’accord préalable d’un responsable. Mais grâce aux actions menées par ces activistes 2.0, Sodexo a publié une nouvelle politique des médias « qui n’est plus de nature à porter atteinte à la liberté d’expression des salariés quant à leurs conditions de travail et quant aux problèmes rencontrés sur leur lieu de travail. Sodexo doit notifier ce changement de politique à tous ses salariés aux Etats-Unis ».

L’action citoyenne n’a donc plus de frontières pour s’attaquer aux multinationales. Aux Etats-Unis, les militants ont exactement le même fonctionnement qu’en France avec le site ClenUpSodexo.org et la chaîne Youtube CleanUpSodexo.

Vous avez dit {R}évolution ?

Si l’on se place d’un point de vue plus général, on se rend bien compte que cela change  le rôle et le fonctionnement de l’entreprise. Il s’agit donc maintenant d’exercer un community management citoyen. Chaque recommandation stratégique devra mettre le citoyen au coeur de sa démarche.

La transparence ne sera plus un buzzword green wasté mais une logique d’action.Les entreprises seront confrontés à des bad buzz réguliers qui devront être réglés au cas par cas.

L’entreprise va donc devoir repenser l’ensemble de ses services. Finalement, c’est la construction de l’entreprise de demain : l’entreprise 2.0.

ARCHITECTURE SOCIALE VISIBILITE WEB

Mon « ami » Facebook

Voici une vidéo qui illustre parfaitement l’essor de la plateforme facebook. Les chiffres parlent d’eux même.

The World Is Obsessed With Facebook from Alex Trimpe on Vimeo.

Les marques affluent, et c’est la course aux KFan (=KiloFan expression créée par notre Digital Druide).

En témoigne le classement socialbakers ou facebook pour les pros.

Néanmoins, n’oublions pas de donner du sens aux conversations, créons de l’intérêt et de l’intensité pour du contenu qualitatif. A quand un indice intensité et pertinence ?

ARCHITECTURE SOCIALE VISIBILITE WEB

50A ou la philosophie du 50

Comme vous pouvez vous en douter, chez 50A, nous avons une philosophie autour du nombre 50, et cela s’aggrave un peu plus chaque jour. Alors quand on entend que le site Accounting Degree propose 50 conseils pour utiliser intelligemment Linkedin, on se dit qu’on fait des adeptes.

Surtout lorsqu’on sait que cela fait maintenant plusieurs années que les membres fondateurs de 50A parlent de l’importance des réseaux sociaux professionnels et de l’e-réputation : la preuve.

Alors que nous révèle Accouting Degree ? 50 conseils qui peuvent paraître très simples pour certains (« soyez polis », « restez actifs »…) mais qu’il faut effectivement suivre pour développer son réseau professionnel. Ensuite, il y a des notions importantes comme définir des mots clés pertinents pour mettre en avant ses compétences professionnelles ou former un groupe pour être au coeur d’une communauté de professionnels sur LinkedIn.

Aujourd’hui LinkedIn c’est 100 millions de membres dans le monde, c’est Jeff Wiener, le PDG de LinkedIn qui vient de le déclarer sur le Linkedin blog. Résultat, ils viennent s’installer à Paris !

En bonus, chez 50A notre philosophie s’applique aussi à l’Open Source, donc quand on voit que le blog Hi-Tech Fredzone propose 50 banques d’images gratuites et légales, on se dit vraiment qu’on fait des adeptes !

Merci @GUIM et @Thib39 !