Demain et jusqu’au 8 mai, s’ouvre à Paris un véritable festival de la consommation collaborative. Au programme, un documentaire-action sur Canal+ sur le Partage Global, un village dédié à la Foire de Paris et OuiShare Fest un rassemblement de 3 jours des acteurs avec un objectif : faire connaître et promouvoir auprès du grand public un ensemble de pratiques fondées sur l’horizontalité d’échanges en réseaux stimulés par le développement des communautés en ligne.
Voitures, machines à laver, appartements, potagers, temps, connaissance et savoir-faire… désormais tout se deale dans la joie et la bonne humeur. La principale promesse : compenser un pouvoir d’achat déclinant par un surcroit de qualité de vie apporté par de nouveaux modes de consommation inspirés de nos pratiques numériques.
Dans ce contexte de crise, l’économie collaborative nous promet de revisiter la consommation et la production. Souvenez-vous : les valeurs et principes sous-jacents avaient été écrits par Jeremy Rifkin en 2000 dans son ouvrage « l’âge de l’accès » :
Les marchés laissent la place aux réseaux, les biens aux services, les vendeurs aux prestataires. Le capitalisme mute vers la valeur d’usage.
En 2014 c’est indéniable nous y sommes. L’adhésion est au rendez-vous : 83 % des Français d’après l’Obsoco (Observatoire société et consommation = http://www.lobsoco.com/) approuvent l’idée qu’ »aujourd’hui, l’important c’est de pouvoir utiliser un produit plus que de le posséder ».
L’accès prend le pas sur la propriété pour stimuler des échanges marchands ou non marchands qui s’opèrent avec un nombre limité d’intermédiaires. Et que ce soit en ligne ou sur des espaces de partage dans la vraie vie comme les espaces de coworking, fablabs et autres « centrifugeuses humaines » qui s’inventent au jour le jour.
Mais attention : derrière ce vocable de l’économie collaborative se niche la bulle de la « Sharing Economy« . Un terme apparu dans la Silicon Valley pour désigner un business de plateformes et d’intermédiaires proposant aux internautes de commercialiser leurs biens ou services contre rémunération. Des plates-formes héritées du web 2.0, tractant des audiences et communautés, instaurant la confiance et facilitant les mises en relation et échange contre des commissions.
Les premiers chiffres US démontrent l’enthousiasme des investisseurs et l’adoption de ces pratiques se rapprochant de la bulle du Web 2.0. Airbn’b entre dans le club très fermé des start-up valorisées à plus de 10 milliards USD !
Si le sujet vous intéresse, retrouvons-nous sur ces événements pour vivre, échanger et nous inspirer de cette nouvelle génération d’entrepreneurs et auteurs qui nous promettent créativité et innovation pour réenchanter la consommation.
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