DIGITAL TRANSITION NUMERIQUE

Portrait de 5 femmes inspirantes – 8 mars

En cette journée mondiale des droits de la femme 50A vous propose un article spécial sur des femmes innovatrices ou pionnières dans leurs domaines.

Depuis ses débuts, Internet s’est voulu être un espace d’égalité et d’échanges. Les créateurs et les internautes se sont nourris d’une culture du “cool”, de l’échange et du gratuit, inspirés par les hippies. On peut se demander comment elle s’est manifestée sur Internet, cette nouvelle plateforme créée par des gens pleins de volonté de satisfaire ce qu’il ne retrouvait pas dans la réalité : un espace créatif et égalitaire.

Aujourd’hui encore, Internet compte des figures féminines influentes qui façonnent le monde des nouvelles technologies.

Focus sur celles qui étaient là au début, ou qui nous inspirent aujourd’hui…

Katherine Johnson 

Katherine Jackson est une physicienne, mathématicienne, et ingénieure spatiale afro-américaine née en 1918 dans l’État de Virginie-occidentale. Génie des mathématiques, elle se passionne très tôt. À l’âge de 14 ans obtient son bac, et est diplômé en mathématiques en 1934 à l’âge de 18 ans seulement.

Après l’obtention de son diplôme de mathématiques elle devient enseignante. En 1950 Jackson se lance dans une carrière de chercheuse en mathématiques. À cette époque ce domaine est peu accessible aux femmes et surtout aux femmes. Deux ans plus tard elle postule à un poste au Centre de recherche de Langley pour la NASA.

De 1953 à 1958 elle travaille comme calculateur humain. Jackson se spécialise ensuite en tant que technologue en aérospatiale. Elle participe aux calculs de trajectoire des premières missions envoyant un homme en orbite (Mercury-Atlas 6). Katherine aide à préciser les trajectoires entre le module de

commande du module lunaire Apollo quand il remonte de la surface de la Lune.

Elle quitte la NASA en 1986 à l’âge de 67 ans. En 2015 elle reçoit la médaille de la postérité remise par Barack Obama. Un centre de recherche informatique a été inauguré à son nom à Hampton dans l’État de Virginie.

Un livre et un film adaptée de l’histoire des femmes noires sortie en 2017 racontent son histoire « les figures de l’ombre.

 

Alice Recoque

Informaticienne française, Alice Recoque est à l’origine de plusieurs projets d’intelligence artificielle. Ses compétences reconnues dans ce domaine font d’elle une interlocutrice de choix pour de nombreuses Commissions de recherches.

Voici son parcours professionnel en quelques dates :

Alice Recoque, née en 1929 est une des premières Françaises de la communauté scientifique à s’intéresser à l’informatique. Diplômée de l’ESPCI, elle est embauchée rapidement la Société d’électronique et d’automatisme (SEA) qui construit les premiers ordinateurs. Pendant son activité à la SEA elle participe au développement d’une des premières machines permettant les interactions conversationnelles, le mini-ordinateur CAB500.

Suite à l’absorption de la SEA par la Compagnie Internationale de l’Informatique (CII) Alice Recoque tente de mettre en place des projets informatiques ambitieux. L’un de ses projets, donnera naissance à la gamme Mitra, considéré comme le premier ordinateur de la CII. Suite à ce projet elle est nommée responsable recherche et développement de la division « petits ordinateurs et système associés.

En 1978, elle alertait déjà la CNIL de ses inquiétudes face au « « le pouvoir de surveillance accru des entreprises et des États ».
4 ans plus tard Alice Recoque est nommée membre de la commission d’informatique  du Comité national de la recherche scientifique. Elle est désignée pour écrire le chapitre sur l’architecture des ordinateurs dans la publication de références Techniques de l’ingénieur du CNRS.

Quelques années plus tard, elle est recrutée par le groupe Bull pour prendre la direction de la mission « Intelligence Artificielle ». Lors de sa mission elle permet notamment le développement d’un programme appelé Prolog qui permet aux logiciels et ordinateurs de comprendre le langage naturel. Alice Recoque est régulièrement conviée aux commissions liées à l’intelligence artificielle. Elle participe, par exemple à l’évaluation du projet de traduction automatique Eurotra de la Commission Européenne.

 

Birgitta Jónsdóttir

Birgitta Jónsdóttir est une femme islandaise activiste, poète, écrivain, artiste et éditeur.

Membre du parlement islandais depuis 2009, elle a fondé entre autres le Parti pirate en 2012 qui vise une réforme démocratique et dépasse les clivages gauche/droite.

Spécialisée dans la législation du 21ème siècle, elle se concentre sur la démocratie directe, la liberté d’expression, l’information et la vie privée numérique.

Porte-parole de plusieurs groupes dont WikiLeaks elle utilise activement Internet pour relayer ses différents combats. Présidente de l’IMMI (International Modern Media Institute) elle présente en 2010 une résolution parlementaire dans le but de faire de l’Islande un havre de paix pour la liberté d’expression, l’information et la vie privée numérique.

En 2016 elle rencontre en compagnie deLawrence Lessig, Edward Snowden en Russie sur une initiative de ARTE : Meeting Snowden

« From the Towers, from the planes, Love, and again, Love. »

 

Grace Hopper

Grace Hopper, née le 9 décembre 1906 à New York et est décédée le 1er janvier 1992 à Arlington. C’est une mathématicienne mais aussi vice-amiral de la marine américaine. Elle a été pionnière dans le développement de l’informatique. Elle a notamment participé à la création des premières applications navales.

Elle a enseigné les mathématiques à Vassar avant de rejoindre la réserve navale en 1943. Elle est devenue lieutenante et a été affectée au Bureau of Ordnance’s Computation Project de l’Université Harvard (1944), où elle travaillait sur Mark I, la première calculatrice automatique à grande échelle et un précurseur des ordinateurs électroniques. Elle est demeurée à Harvard à titre de boursière de recherche civile tout en poursuivant sa carrière navale à titre de réserviste. Après qu’un papillon de nuit se soit infiltré dans les circuits de Mark I, elle a inventé le terme  » bug  » pour désigner les pannes informatiques inexpliquées.

En 1949, Hopper se joint à Eckert-Mauchly Computer Corp. où elle conçoit un compilateur amélioré qui traduit les instructions d’un programmeur en codes informatiques.

En 1957, sa division a développé Flow-Matic, le premier compilateur informatique de langue anglaise. Elle a pris sa retraite de la marine avec le grade de commandant en 1966, mais elle a été rappelée au service actif l’année suivante pour aider à normaliser les langages informatiques de la marine. À l’âge de 79 ans, elle était l’officier le plus âgé en service actif dans la marine américaine lorsqu’elle a de nouveau pris sa retraite en 1986.

Hopper a été élu membre de l’Institute of Electrical and Electronic Engineers (1962), a été nommé premier Homme de l’année en informatique par la Data Processing Management Association (1969), et a reçu la National Medal of Technology (1991). Elle a reçu à titre posthume la médaille présidentielle de la liberté en 2016.

 

Hedy Lamarr

Née en 1914 à Vienne puis naturalisée américaine, à la fois actrice, productrice de cinéma et inventrice, Hedy Lamarr de son nom de naissance « Hedwig Eva Maria Kiesler » a marqué l’histoire scientifique des télécommunications en inventant en 1941 avec le compositeur George Antheil, la « technique Lamarr », un système de codage des transmissions par étalement de spectre, ancêtre des techniques toujours utilisées actuellement pour les liaisons chiffrées militaires, la téléphonie mobile ou la technologie Wi-Fi.

Ce système secret de communication est applicable aux torpilles radio-guidées, qui permettait au système émetteur-récepteur de la torpille de changer de fréquence, rendant pratiquement impossible la détection de l’attaque sous-marine par l’ennemi. Ce principe de transmission (étalement de spectre par saut de fréquence) est toujours utilisé pour le positionnement par satellites (GPS, GLONASS…), les liaisons chiffrées militaires, les communications des navettes spatiales avec la terre, la téléphonie mobile ou dans la technique Wi-Fi.

Lamarr s’était intéressée aux technologies de divers armes, comme les systèmes de contrôle de torpilles, lorsqu’elle avait été mariée (de 1933 à 1937) à Friedrich Mandl, un très important fabricant d’armes autrichien. Antheil, quant à lui, était familier des systèmes de contrôle automatiques et des séquences de sauts de fréquence qu’il utilisait dans ses compositions musicales et ses représentations.

Dans le but d’aider les Alliés pendant la guerre, ils proposent leur invention à l’association « National Inventors Council« , en décembre 1940, puis ils déposent le brevet, le 10 juin 1941.

Lorsque le brevet est déclassifié, la plupart des téléphones portables mettent à profit la « technique Lamarr ». Hedy Lamarr a rétroactivement reçu le prix de l’Electronic Frontier Foundation américaine en 1997. À titre posthume, elle et George Antheil ont ensuite été admis au National Inventors Hall of Fame en 2014.

 

En espèrant que cet article vous aura plu, n’hésitez pas à nous faire part de vos avis en commentaire !

L’équipe de 50A vous souhaite une bonne journée des droits de la femme.

Si vous avez des demandes d’information n’hésitez pas à contacter notre agence digitale.

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